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L’union fait la force ou les bienfaits de l’entraide

l'union fait la force

Dans une société réputée individualiste, il est parfois difficile de concrétiser ou de défendre seul(e)s nos envies professionnelles, personnelles et les causes qui nous tiennent à cœur. Les amis, les collègues, les voisins, les relations sur les réseaux sociaux participent à la réalisation de projets et concourent à une aventure humaine.

L’entraide est-elle redevenue une valeur tendance ? Réalise-t-on ce qu’elle est capable de nous apporter ? Quels sont les bienfaits de l’entraide au travail ?

L’entraide fait partie de mon environnement professionnel et j’ai voulu en savoir plus.

L’entraide, est-elle propre à l’homme ?

« Dans cette arène impitoyable qu’est la vie, nous sommes tous soumis à la « loi du plus fort », la loi de la jungle. Cette mythologie a fait émerger une société devenue toxique pour notre génération et pour notre planète. Aujourd’hui, les lignes bougent. Un nombre croissant de nouveaux mouvements, auteurs ou modes d’organisation battent en brèche cette vision biaisée du monde et font revivre des mots jugés désuets comme « altruisme », « coopération », « solidarité » ou « bonté ». Notre époque redécouvre avec émerveillement que dans cette fameuse jungle il flotte aussi un entêtant parfum d’entraide… » ( « L’Entraide, L’autre loi de la jungle » de Gauthier Chapelle et Pablo Servigne)

Oui, l’humain est au centre de l’entraide. Elle repose sur la volonté des individus de se soutenir mutuellement et de partager leurs ressources, leurs connaissances ou leur temps pour le bénéfice de tous. C’est une manifestation de l’empathie.

L’entraide reconnaît que chaque individu a des besoins, des compétences et des capacités différentes, et que nous sommes plus forts lorsque nous nous unissons pour nous soutenir. Que ce soit dans le voisinage, au travail, dans les communautés voire à l’échelle mondiale, l’entraide permet de créer des liens et procure du le bien-être.

Dans l’entraide se trouvent des valeurs humaines : la compassion, la générosité, la coopération et le respect. C’est la reconnaissance de notre interdépendance en tant qu’êtres humains et notre capacité à nous entraider qui permet de construire des sociétés plus solidaires et harmonieuses.

S’entraider ne se limite pas seulement à apporter une aide matérielle. C’est aussi s’apporter un soutien émotionnel, partager des connaissances, écouter et encourager. C’est une façon d’établir des liens de confiance et de renforcer les relations entre les individus.

En fin de compte, l’entraide met en lumière la nature altruiste de l’humanité pour surmonter les défis et construire un monde meilleur.

L’entraide, une valeur aux multiples formes

les formes de l'entraide

L’entraide s’observe dans de nombreuses situations et peut prendre de multiples formes en fonction des besoins. Voici quelques exemples d’entraide :

La liste pourrait continuer … Et, si on s’intéressait au monde du travail ?

L’entraide au travail : utopie ou clé du bonheur ?

l'entraide au travail

Si une charte d’entraide était mise en place pour mettre en commun les outils et les procédures, les informations circuleraient, le temps serait optimisé et la communication serait plus importante.

Une étude réalisée par Opinion Way pour BNI, un réseau d’affaires en France, a démontré que pour 63% des personnes interrogées, l’esprit d’équipe et l’entraide sont des valeurs manquantes. Elles avaient progressivement disparu avec les évolutions d’organisation du travail et certaines techniques de management.

L’entraide est au cœur de mon quotidien professionnel. En effet, je suis entourée d’une part de personnes qui ont des compétences que je n’ai pas et d’autre part d’un réseau constitué de celles toujours prêtes à m’aider : mon mari, qui fait ma pré-comptabilité, Isabelle, mon assistante qui gère tous les aspects administratifs de mon activité (et plus encore !)  et Anne-Laure, qui s’occupe de toute ma communication et de mon blog.

En effet, faire appel à des professionnels qui évoluent sur d’autres périmètres me permet de me concentrer à mon cœur de mission et de vivre pleinement mon métier.

L’entraide serait-elle une des clés du bonheur au travail ?  Sûrement ! Car, elle créé un environnement positif, renforce la cohésion d’équipe et favorise la productivité et le bien-être.

la cohésion d'équipe

Voici quelques exemples rencontrés lors de mes prestations en entreprise :

  • Partage des connaissances et des compétences par le biais de formations internes, de mentorat ou simplement des explications ou de l’aide lors de difficultés dans une tâche.
  • Collaboration sur des projets communs : partage de tâches, répartition de responsabilités et apport de soutien pour atteindre les objectifs fixés.
  • Soutien émotionnel lors de stress : des moments d’écoute attentive, des encouragements et des conseils.
  • Résolution de problèmes : proposition d’idées, de solutions ou de suggestions, brainstorming collectif et collaboration.
  • Prêt de ressources telles que des livres, des outils, des logiciels ou des documents pour faciliter le travail et favoriser la réussite de chacun.
  • Relais pour certaines tâches chronophages pour une seule personne
  • Feedback constructif : retours honnêtes et bienveillants sur le travail de chacun, et ainsi amélioration des performances.
  • Bien-être : ne plus se sentir seuls face à un éventuel problème. Etre considéré(e) comme des personnes aidantes. Ne plus être vus comme une « force de travail » mais comme des êtres humains, capables d’apporter de la valeur même ailleurs que dans leur poste.

L’entraide au travail permet de réintroduire une bonne communication entre collègues et de réhumaniser les rapports entre les gens.

Enfin, faire du travail un lieu d’entraide où chacun est prêt à aider l’autre peut s’avérer très utile : moins de perte de temps, plus d’efficacité, plus de cohésion, plus de communication. Bref, mettre en place l’entraide au travail dans l’entreprise a du bon.

Et l’intelligence artificielle dans tout ça ?

intelligence artificielle et entraide

L’intelligence artificielle (la fameuse IA) peut jouer un rôle dans l’entraide de plusieurs manières, bien que l’entraide soit souvent associée à l’interaction entre les êtres humains, l’IA peut compléter et renforcer ces efforts en apportant des capacités et des avantages uniques.

Voici quelques exemples :

  • L’accès à l’information : grâce à un accès rapide et précis à l’information. Ce sont les fameux chatbots et les assistants virtuels peuvent qui répondent aux questions et fournissent des informations pertinentes utiles dans des domaines tels que la santé, l’éducation ou les services d’urgence.
  • Collaboration et coordination : les plateformes de gestion de projet et les outils de collaboration basés sur l’IA permettent de partager des informations, d’assigner des tâches et de suivre les progrès, ce qui facilite la coordination des activités d’entraide au travail.
  • Analyse des besoins : les besoins et les problèmes sont identifiés au sein d’une communauté ou d’un groupe de personnes, en analysant les données et en appliquant des algorithmes, l’IA peut détecter des schémas, des tendances ou des besoins spécifiques, ce qui permet de mieux cibler les efforts d’entraide.
  • Le soutien émotionnel : les « chatbots » et les agents conversationnels basés sur l’IA fournissent un soutien émotionnel aux personnes en détresse ou en besoin d’écoute.
  • L’assistance aux personnes en situation de handicap : L’IA peut jouer un rôle crucial dans l’entraide en offrant des solutions d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Par exemple, des technologies basées sur l’IA, comme la reconnaissance vocale ou la vision par ordinateur, facilitent la communication et l’interaction pour les personnes ayant des limitations physiques ou sensorielles.

L’IA ne remplacera pas l’aspect humain de l’entraide. Elle vient compléter et renforcer les efforts humains, mais la compassion, l’empathie et l’interaction humaine restent essentielles dans les situations d’entraide.

L’entraide est la chose que l’intelligence humaine a créé de mieux !

Les gens gentils sont en meilleure santé…

Présentée comme cela, l’affirmation n’a rien d’évident, mais si on se dit qu’être gentil au quotidien traduit une tournure d’esprit positive et une approche apaisée de « l’autre », cela se conçoit plus aisément !

« World Kindness Day » ou La Journée de la Gentillesse : l’origine de cette journée est anglo-saxonne et était célébrée le 13 novembre. Pour des raisons que chacun imagine (ndlr: la commémoration des attentats de Paris 2015) elle a migré au 3 novembre en France (la date du 13 a été conservée dans les pays anglo-saxons).

Les bienfaits de la gentillesse

« Les mots gentils ne coûtent pas cher. Pourtant, ils accomplissent beaucoup de choses. » — Blaise Pascal, mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français.

La gentillesse, souvent perçue comme une faiblesse, est le signe d’une intelligence dite émotionnelle. Les personnes gentilles sont à l’écoute d’autrui et font preuve de générosité, de bienveillance et de bonté. Être gentil a de réels avantages pour la santé et permet d’avoir de meilleures relations avec les autres. La gentillesse est donc une grande qualité et une excellente façon de vivre plus longtemps et surtout, heureux.

Voici quelques bienfaits de la gentillesse avec une pratique régulière :

  • Diminue le stress et l’anxiété ainsi que le risque de dépression.
  • Protège le cœur en aidant à contrôler la pression artérielle.
  • Diminue la douleur grâce à une plus grande production d’endorphine, une hormone qui agirait de façon naturelle comme la morphine.
  • Améliore la mémoire et la capacité d’apprendre de nouvelles choses.
  • Aide à garder un bon moral grâce à la production de sérotonine, une des hormones du bonheur.
  • Aide à avoir un bon réseau social.
  • Aide à avoir une meilleure opinion de nous-même, c’est-à-dire à mieux apprécier qui nous sommes.
  • Prolonge la durée de vie.

Si la gentillesse est bénéfique pour la personne qui en donne, elle l’est aussi pour celle qui en reçoit. Plus incroyable encore : la gentillesse ferait même produire l’hormone du bonheur chez les personnes qui en sont témoins et pour ceux qui rencontrent des difficultés à être gentils, aucun problème, la gentillesse se développe et est contagieuse !

Bref, tout le monde y gagne!

Sources

Formation : Découvrir son intelligence émotionnelle

Et si nous parlions de vos émotions ?

Intelligence Emotionnelle

Vous arrive t’il de tourner en boucle ou de vous sentir épuisé(e) ? Quelle décision devez-vous prendre ? Vous ressentez de l’incompréhension sur votre lieu de travail, de l’agacement ou une forte lassitude ? Avez-vous conscience de ces émotions qui vous « parlent » ? Parvenez vous à les identifier, à les nommer ? Que faites-vous de ces informations précieuses qui vous sont envoyées ? Pouvez-vous les décrypter et à en faire une véritable force pour prendre la « meilleure » décision, c’est-à-dire la plus ajustée à la situation, pour vous, les autres et votre entreprise ?

Les émotions font partie de la vie. L’émotion est un messager de notre santé mentale au cœur de toutes les préoccupations et dans de nombreux domaines : les entreprises, les centres de soin, les écoles. La santé mentale est le sujet n°1 ! Et une bonne santé mentale passe par un bon équilibre émotionnel.

Bonne nouvelle : développer ses compétences émotionnelles, cela s’apprend ! Et oui, il n’y a pas que les mathématiques et la technologie dans la vie ! Les émotions comptent énormément également comme nous l’avons toutes et tous constaté, parfois avec « violence », depuis la pandémie. L’intelligence émotionnelle est la capacité à mieux comprendre nos émotions et celles des autres. Contrairement à l’intelligence rationnelle (le QI), elle s’acquière tout au long de la vie et peut augmenter au fur et à mesure x² ou d’un travail sur soi.

« Développer son Intelligence Emotionnelle est une étape incontournable pour celui ou celle qui souhaite évoluer et provoquer un changement individuel et collectif »

 « Dis, raconte-moi les émotions !»

Les émotions ont longtemps été considérées comme des « passions » entravant le bon fonctionnement de la raison. Dans l’Antiquité, certains philosophes soulignaient même la supériorité de la raison sur les émotions et invitaient les individus à les réprimer ou les refouler.

Epictète de son côté nous transmet une philosophie qui sème les graines de la psychologie contemporaine : « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les représentations (biaisées) qu’ils en fabriquent. » ; en d’autres termes ce qui me blesse n’est pas le « fait intrinsèque », mais l’interprétation que je me fais de cet événement.

Plus proche de nous, Descartes avait affirmé « je pense donc je suis » ; ce qui signifie pour lui que le simple fait d’avoir conscience de penser est une preuve suffisante de la réalité de notre identité.

Depuis, notre perception de la dimension émotionnelle a évolué. Les neurosciences montrent aujourd’hui que les émotions jouent des rôles multiples, complexes et même vitaux dans le fonctionnement de l’individu, la performance et la pérennité des Hommes et des entreprises.

La première utilisation du terme « intelligence émotionnelle » est souvent attribuée à la thèse de doctorat de Wayne Payne au milieu des années 80.

De son côté, le psychologue israélien Reuven Bar-On prétend avoir inventé le terme « Quotient Emotionnel » à la fin des années 1980. Il a développé un diagnostic sous forme d’une matrice comportant 5 échelles regroupant 15 compétences interconnectées, mettant en relief nos forces et champs de développement (EQ-i) :

Au début des années 90, Peter Salovey & John Mayer publient un article pour expliquer comment l’intelligence émotionnelle s’exprime dans nos comportements et nos esprits. Selon eux, elle correspond à la capacité de traiter des informations sur ses propres émotions et celles des autres. En outre, cela inclut également la possibilité d’utiliser cette information comme guide de réflexion et de comportement.

Celui qui a vraiment contribué à l’émergence de l’IE est Daniel Goleman, Docteur en psychologie, enseignant à Harvard et journaliste au New York Times. Il présente 25 compétences et aptitudes, proches du modèle de Bar-On, bien que Goleman ait centré son travail sur le leadership en milieu de travail.

Enfin, Paul Ekman, psychologue américain et professeur de psychologie à l’Université des sciences médicales en Californie, considère comme l’un des 100 plus éminents psychologues du XXème siècle, a concentré son travail sur l’étude des émotions dans leurs relations aux expressions faciales. Il a, entre autres, conçu une liste d’émotions de base en étudiant les sociétés primitives.

Voir la série « Homecoming » – Thriller psychologique sur les émotions https://nospensees.fr/homecoming-un-thriller-psychologique-sur-les-emotions-et-la-memoire/

Qu’est-ce vraiment que l’intelligence émotionnelle ?

Pour Daniel Goleman, un cerveau brillant et un QI élevé sont peu utiles si nous ne comprenons pas l’empathie, si nous ne savons pas lire nos propres émotions et celles des autres. Être étranger de son propre cœur et de cette conscience sociale où apprendre à se connecter, à gérer la peur ou la colère et à s’affirmer, c’est mettre de côté des capacités précieuses. Pour lui, l’intelligence émotionnelle est, qu’on le veuille ou non, un pilier essentiel pour être heureux.

Les 4 piliers de l’intelligence émotionnelle

Dans son approche de l’intelligence émotionnelle, il y a quatre piliers qui la soutiennent. Ils sont les suivants :

La conscience lucide de soi : ou capacité à comprendre ses émotions, à reconnaitre leur influence et à les utiliser pour guider les décisions. Elle fait référence à la capacité à comprendre ce que nous ressentons et à toujours être connecté(e) à nos valeurs. Comme une sorte de « boussole personnelle » bien calibrée qui permet de guider sur le bon chemin à tout moment. Tant que nous prendrons en compte ces réalités internes, ce monde émotionnel, nous saurons et agirons en conséquence.

La maitrise de soi : consiste à observer et accueillir ses émotions et ses impulsions : régulation et auto-empathie (ou auto-motivation). Pour se remettre des échecs et concentrer toutes nos ressources personnelles sur un seul but, combiner optimisme, persévérance, créativité et confiance, pour surmonter les difficultés. L’auto-motivation met en évidence la capacité de nous orienter vers nos objectifs

La conscience lucide de l’autre : englobe la capacité à détecter et à comprendre les émotions d’autrui : la fameuse empathie ! En effet, dans notre façon de communiquer et d’interagir, il y a un aspect qui va au-delà des mots. Nous parlons de la réalité émotionnelle de chacun : ce qui s’exprime avec des gestes, avec un ton de voix particulier, avec certaines postures, des regards, des expressions… Décrypter tout ce langage et découvrir ce qu’il traverse. Cette capacité aide à établir des liens plus forts et des liens sociaux et émotionnels plus profonds. De plus, reconnaître les émotions et les sentiments des autres est la première étape pour comprendre et s’identifier aux personnes qui les expriment.

La maitrise relationnelle : elle correspond à la capacité à inspirer et à influencer les autres tout en favorisant leur développement et à gérer les conflits : la régulation, le rapport aux autres, la communication aisée, la gestion des conflits ou des différences. Toutes ces dynamiques comportementales améliorent ou limitent la capacité à profiter ou non de nos relations. Pour créer des environnements de travail sains, confortables et productifs. Pour façonner des relations plus satisfaisantes avec votre partenaire, votre famille ou vos amis.

Daniel Goleman nous rappelle la nécessité d’être compétent dans ces quatre domaines. Cela ne vaut pas la peine d’en maîtriser un ou trois. La personne émotionnellement intelligente est efficace dans chacun d’eux.

Définition

Une des définitions de l’intelligence émotionnelle (IE) est : ensemble d’aptitudes émotionnelles et interpersonnelles, qui influencent la manière dont nous nous percevons et nous nous exprimons, développons et maintenons des relations, prenons des décisions et agissons dans la difficulté.

L’intelligence émotionnelle s’apprend et peut être développée.

Un entrainement

Une bonne santé mentale passe par un bon équilibre émotionnel. Santé et émotions ? Et oui, et cela démarre dès le plus jeune âge. Le bébé peut se développer et acquérir du langage s’il évolue dans un environnement affectif sécurisé, « attachement sécure » et si les parents verbalisent leurs émotions. L’expression des émotions chez les tous petits commencent par « j’aime, je n’aime pas », « j’ai faim, j’ai froid ». C’est simple : j’ai un besoin, je l’exprime.

C’est en grandissant que cela se complique. Car, derrière les émotions il y a un ou des besoin(s). Si ces besoins ne sont pas nourris, cela entraine frustration, colère, impuissance, bref autant de sources de conflits.

Avoir une intelligence émotionnelle développée c’est justement avoir la capacité de réguler les émotions à bon escient, dans l’intérêt de tous. Et si j’ai des émotions qui me submergent c’est à moi d’y répondre. Si j’attends des autres qu’ils y répondent, je serai forcément déçu.

Faire preuve d’intelligence émotionnelle nécessite donc un entraînement. Modifier un comportement ne peut pas se faire du jour au lendemain. Nous avons des compétences émotionnelles, mais elles peuvent être parasitées par de mauvaises habitudes et par nos biais cognitifs. Ceux-ci doivent être remplacés par de nouveaux comportements qui font la part belle à l’intelligence émotionnelle.

Par exemple, l’irritabilité qui se traduit par le fait de râler et de se mettre en colère, est un obstacle à l’écoute des autres, une compétence émotionnelle pourtant très importante dans la vie.

Un développement

Mais alors, combien de temps faut-il pour qu’une personne parvienne à développer une compétence émotionnelle ? Cela dépend de plusieurs facteurs. « Plus les compétences sont complexes, plus cette maîtrise est longue à acquérir » reconnaît Daniel Goleman. C’est pourquoi il est indispensable de toujours travailler ses compétences émotionnelles. Et peu importe l’environnement dans lequel on se trouve : au travail, en famille, en couple, entre amis…

Quand les bénéfices de l’intelligence émotionnelle sont visibles dans son propre environnement professionnel, on ne peut que vouloir l’appliquer dans toutes les sphères de sa vie. Toute relation est l’occasion de mettre en pratique les compétences émotionnelles et de les améliorer par la même occasion. Nous apprenons des autres.  

Daniel Goleman explique aussi qu’une partie de l’intelligence émotionnelle se trouve dans nos gènes. C’est-à-dire qu’elle peut être activée et désactivée, en fonction de l’environnement émotionnel et social dans lequel nous grandissons et nous sommes éduqués.

Cependant, et c’est là que réside la vraie magie, l’intelligence émotionnelle répond à cette plasticité cérébrale où tout stimulus, pratique continue et apprentissage systématique crée des changements, crée des connexions et de nouveaux domaines où nous pouvons être beaucoup plus compétents dans chacun des 4 domaines mentionnés précédemment.

Daniel Goleman parle de la nécessité d’éduquer les enfants par cette approche. En revanche, à l’âge adulte, nous avons accès à toutes sortes de formation à l’Intelligence Emotionnelle. Il suffit d’être persévérant et volontaire pour découvrir les bienfaits de l’intelligence émotionnelle et ses applications.

Les bienfaits de l’intelligence émotionnelle

Les nombreux travaux ont montré que cette capacité peut être augmentée et que sa pratique peut conduire à des résultats positifs sur la santé mentale, la satisfaction relationnelle et le rendement au travail.

Voici quelques exemples de ces travaux :

  • Une plus grande productivité

Les personnes aux capacités émotionnelles développées sont plus enclines à l’efficacité. Ne pas écouter ses émotions revient à éteindre la sirène du système incendie sans rechercher la source de l’alerte. Cela va donc générer des conflits internes qui sabotent la capacité à travailler avec attention et précision.

  • Une meilleure qualité de vie

Les émotions désagréables et les relations toxiques représentent des facteurs de risque qui conduisent à l’apparition de certaines maladies. Par conséquent, il est important de savoir comment gérer ces sentiments perturbateurs (colère, anxiété, dépression, pessimisme, etc.).

  • L’accroissement des apprentissages et de la réussite

Daniel Goleman affirme également que le stress émotionnel prolongé interfère avec les facultés intellectuelles, entravant ainsi la capacité à apprendre. Pour lui, la réussite ne dépend pas du talent mais de la capacité à continuer malgré les échecs

Voir l’article : Les erreurs d’hier font les succès d’aujourd’hui

  • L’enrichissement de la vie sociale

L’intelligence émotionnelle comprend la capacité de se raccorder correctement aux émotions des autres, mais aussi d’être capable d’exprimer ses sentiments de manière appropriée. Ces deux facteurs aident à établir des liens plus sains et plus durables.

Les applications de l’intelligence émotionnelle … « un voyage vers soi et vers les autres »

L’application de l’intelligence émotionnelle est constante, à n’importe quel moment de la vie. Il peut s’agir par exemple de :

  • Détecter l’émotion derrière chacune de nos actions pour éviter de les amplifier.
  • Elargir notre langage émotionnel. Parfois il ne suffit pas de dire « je suis triste », il faut être plus précis. « je suis triste parce que je me sens déçu(e), u en colère et confus(e) en même temps ».
  • Comprendre que nos réactions émotionnelles influent sur notre comportement et prendre du recul pour mieux interagir avec les autres.
  • Être dans l’empathie, c’est-à-dire savoir comprendre que l’autre a une réalité différente de la mienne, avec des besoins différents.  Ce qui ne signifie pas nécessairement d’être d’accord avec son point de vue.
  • Exprimer ses émotions avec assurance.
  • Améliorer ses compétences sociales.
  • Apprendre à se motiver et à se battre pour ses objectifs qui peuvent nous rapprocher du vrai bonheur.

Ne rien dire est une manière de s’exprimer donc autant bien le faire. Pour cela il y a de nombreuses techniques comme la CNV (communication non violente) qui part du principe que :

  • si je suis capable d’exprimer convenablement mes émotions/sentiments,
  • si je suis capable de décrire les faits générateurs de la situation problématique, comme un observateur, sans jugement,
  • si je sais exprimer mon besoin/mes pensées/ma démarche,
  • si je sais accueillir le point de vue et les émotions de l’autre, sa réalité (accueillir ne veut pas dire être d’accord).

Et bien nous pouvons trouver une solution, des options qui conviennent à tous, sans conflit.

Pour apprendre à les vivre et à s’en servir comme un véritable appui, en vue d’une meilleure stabilité émotionnelle dans différentes situations : Mieux appréhender le stress grâce à l’intelligence émotionnelle.

Cette intelligence est importante, spécifiquement dans le domaine professionnel (Voir encart). Alors que l’intelligence rationnelle permet d’acquérir des diplômes et des compétences, l’intelligence émotionnelle permet d’évoluer plus facilement dans son travail. Développer son intelligence émotionnelle aide à faire des choix décisifs et à saisir des opportunités de façon plus objective.

Pour conclure, les émotions sont un signal envoyé à notre cerveau pour signaler un changement, réel ou imaginaire entre la personne, les autres ou son environnement. L’intelligence émotionnelle aide à trouver une réponse adaptée et efficace dans de nombreuses situations. Savoir utiliser ses émotions et ses sentiments permet de distinguer toutes les informations pour orienter son comportement. Cette intelligence avec laquelle nous sommes capables d’ajuster les émotions, où nous pouvons mieux nous connecter avec les autres, où nous vivons en équilibre et en harmonie en nous sentant compétents, libres, heureux et personnellement épanouis. Y parvenir est une aventure à conquérir au quotidien !

L’Intelligence Émotionnelle en entreprise

« La demande des entreprises pour des salariés disposant d’une forte Intelligence Émotionnelle pourrait ainsi être multipliée par 6 dans les années à venir. Globalement, 83% des organisations estiment que l’Intelligence Émotionnelle jouera un rôle crucial dans leur réussite future. » https://www.capgemini.com/fr-fr/news/etude-sur-lintelligence-emotionnelle

Très concrètement voici quelques exemples d’application au sein de l’entreprise

  • Les cabinets de recrutement l’ont intégré. Les soft skills, et plus particulièrement l’intelligence émotionnelle, fera la différence quant à la capacité d’un(e) candidat(e) à s’intégrer au sein d’une structure « les personnes dotées d’une intelligence émotionnelle (EI) élevée possèdent un sens plus développé des émotions et analysent plus finement les situations et les comportements, aussi bien pour eux-mêmes que pour leur entourage professionnel » Voir l’article de Michael Page  » L’intelligence émotionnelle dans le recrutement »
  • Les machines sont de plus en plus performantes donc la vraie différence d’un manager se manifestera dans le savoir être avec les collaborateurs, la capacité à gérer des relations sereines et orientées solutions, à dénouer les situations tendues et à faire grandir son équipe.
  • Un(e) leader émotionnellement équilibré(e) inspire confiance, sait détecter les talents et les faire grandir, sait faire preuve d’empathie et engage toute son équipe en instaurant un climat de travail apaisé propice au développement de la QVT qui comme chacun le sait est un vrai levier de performance.
  • Une équipe performante, consciente de ce que veut dire communication, co-construction, esprit d’équipe sera forcément beaucoup moins sujette aux allers-retours contre productifs, aux conflits, d’autant que nos nouveaux modes de travail (semi distanciel, filtre de l’écran, visio conférence) tronquent notre capacité à appréhender la réalité de notre interlocuteur et à favoriser un travail d’équipe fructueux.

Retraite : partir ou attendre un peu ?

Interview, Novembre 2022

Elisabeth Durand Mirtain, Consultante et Formatrice, répond à nos questions.

Anne-Laure Saliba : Lorsque tu te projettes à l’aire de tes vieux jours, que vois-tu ? Toi, te prélassant au parc, jouant au golf ou encore fais-tu partie de ceux qui se voient toujours en train de travailler ? La poursuite du travail te semble-t-elle tout à fait sensée ? Pourquoi continuer une activité au lieu de se la couler douce sous les cocotiers ?

Elisabeth Durand Mirtain : déjà, j’ai du mal à me projeter dans un arrêt total de travailler. Mon objectif aujourd’hui est d’envisager ce que l’on appelle « la retraite » et de conjuguer vie professionnelle et autres activités ou loisirs (bénévolat, nouvel emploi, sport, voyages ou moments partagés en famille). En effet, rester sur le marché du travail volontairement ou par nécessité, peut s’avérer hautement bénéfique. Le travail constituera une forme de complément à une vie déjà bien remplie.

ALS : Es-tu d’accord avec certaines études qui disent que le travail aide à garder la forme physique tout comme la santé mentale ?

EDM : je vois 2 plans. La santé physique dépend de l’intensité du travail ; même si celui-ci peut contrer certains effets négatifs du vieillissement. Exemple : j’ai bien senti qu’assise derrière l’ordinateur tous les jours en période de confinement avait été néfaste dans ce domaine. Par ailleurs, les déplacements sont également une source de fatigue. Tout dépend du dosage … J’avoue avoir du mal avec ce « dosage » de par mon « hyper activité » (rire). A mon avis, le travail s’il est vécu comme un épanouissement aide à se sentir encore « jeune » et surtout utile et vivant.  Une nécessité qui explique la tendance de nombreux seniors à faire du bénévolat à l’âge de la retraite.

ALS : Penses-tu que continuer son activité permet de transmettre ses connaissances et de poursuivre sa quête de réalisation personnelle ? Penses-tu qu’avec le temps, on peut mettre à profit ses compétences et ses connaissances pour aller vers de nouveaux environnements professionnels ?

EDM : il y a un aspect égoïste dans la recherche de l’épanouissement personnel trouvé dans le travail ou à continuer à apprendre et à progresser. Il me semble pourtant que c’est un moyen de rester vif et agile d’esprit. L’envie de conserver une vie sociale et une activité, rémunérée ou non, est souvent le meilleur moyen d’entretenir son réseau et de faire de nouvelles rencontres simples et enrichissantes. La réalisation au travail n’est pas un objectif poursuivi par tous et … ce n’est pas une obligation ! On peut s’épanouir au sein de la famille ou d’amis. L’important est d’être en accord avec ses valeurs et de trouver un sens aux choses. 

ALS : Je sais que tu adores être entourée et être socialement active. Tu as passé votre vie à travailler et à évoluer socialement dans ton environnement professionnel. J’imagine que tu ne peux pas imaginer ne pas travailler ? Es-tu d’accord avec le proverbe japonais : « lorsque l’on aime ce que l’on fait on n’a pas l’impression de travailler » ?

EDM : je ne connaissais pas ce proverbe japonais et j’y adhère TOTALEMENT. C’est un luxe de pouvoir faire ce qu’on aime et de choisir.  Mon métier m’amène souvent à remarquer le mal-être de personnes dans leur emploi. C’est une grande satisfaction lorsqu’elles me disent que la formation leur a apporté du « punch » et redonné de la motivation. Difficile de rester motivé(e) lorsque le travail est constitué des mêmes routines chaque jour ! S’installe alors un manque d’intérêt et de confiance en soi. Une des solutions que je tente de m’appliquer (et de transmettre) est de redéfinir mes objectifs et de regarder s’ils donnent encore envie

Retraite stop ou encore
Retraite : stop ou encore ?

ALS : Que dirais-tu de ces artistes qui n’arrivent pas à quitter la scène ?

EDM : elle est surprenante ta question ! En effet, c’est un récent interview de Michel Sardou qui m’a amenée à réfléchir à ce thème : cesser de travailler et prendre la retraite puisque j’ai l’âge ou continuer… Et comment ? Il y a de nombreux exemples d’artistes, chanteurs ou comédiens, Aznavour, Bouquet, Sardou… Pourquoi ont-ils du mal à quitter la scène annonçant la « dernière tournée » ou « la dernière pièce » ?  La question se pose : en dehors de la scène qui sont-ils ? Sans faire une comparaison prétentieuse, je ne me suis jamais demandé « en dehors de ton travail de consultante, qui es-tu ? ». Mes boosters sont : apprendre pour assouvir ma curiosité (saine, je précise !) et avoir des contacts humains et des relations diversifiées. Il paraît que prolonger en permanence les mémoires mentales et gestuelles prolonge la vie du système nerveux. Quant à l’énergie créative, elle tonifie l’organisme.

ALS : Est-ce que l’on peut parler d’une vie à plusieurs dimensions ? Des retraités restés jeunes sont peut-être des précurseurs d’une nouvelle façon d’appréhender son existence ?

EDM : Oui et non. D’une part, la vie a plusieurs dimensions : études, travail, retraite. D’autre part, la vie… C’est la vie dans son ensemble. Si l’allongement de l’espérance de vie apporte un « supplément » d’existence, je l’espère, je ne tiens pas à « tomber » dans le syndrome de la retraitée hyperactive qui ne parvient pas à cesser ou à se désintoxiquer du travail. J’ai pourtant dit « ce sera mon corps qui m’indiquera l’heure du départ à la retraite ». Et puis, je me suis ravisée. En effet, ce serait idiot d’arrêter de travailler dans ces conditions. Puisque je prévois de continuer (rires)

L’IKIGAI : regroupe en réalité plusieurs notions autour de nos vies personnelle et professionnelle. Et parmi ces notions, il y a le fait :
1.	d’être compétent pour faire ce que l’on fait,
2.	d’aimer ce que l’on fait, la raison pour laquelle on se lève heureux le matin,
3.	d’être payé pour faire ce que l’on fait,
4.	de comprendre que ce que l’on fait est utile.
Le premier niveau de satisfaction quand on travaille est sans doute de se sentir compétent. Se sentir au bon endroit, savoir pourquoi on y est. Sentir qu’on excelle dans ce qu’on fait.
Partage d'expériences

LA PUISSANCE DU PARTAGE D’EXPERIENCES

Consultante-formatrice, spécialisée (entre autres !) dans les métiers des assistant(e)s et des office managers depuis plus de 20 ans. J’ai débuté ma carrière comme assistante pendant plus de 10 ans, puis continué en RH pour me reconvertir en 2000.

Au risque de paraître prétentieuse aux yeux de certain(e)s … j’avoue avoir atteint une certaine légitimité pour « aider l’autre à devenir la meilleure version de lui-même ». Ce qui me motive est que chacun(e) puisse à son tour être acteur ou actrice (leader et proactif/ve) dans leur écosystème.

Et pourtant … et oui il y a un pourtant ! Après plus de 20 ans, je suis toujours en train de remettre en question mes méthodes et mes démarches. J’essaie de trouver des nouvelles idées pour donner du sens à mon travail et proposer de nouvelles expériences dans mes interventions.

J’aimerai partager avec vous une récente expérience réalisée avec les Laboratoires Servier et Renault : une expérience de partage qui est, et restera, un très bon exemple de la force du collectif.

Force du collectif : travailler ensemble avec Servier et Renault

Reanault et servier

Le 30 mars, à l’occasion d’un parcours de formation destiné à des assistantes du Groupe Renault, j’ai convié pour un échange des assistantes des Laboratoires Servier et du Groupe Renault. Les objectifs étaient de prendre conscience de l’évolution du métier d’assistant(e) et des besoins de s’adapter et répondre aux nouveaux enjeux. Deux workshops furent organisés : le premier sur le thème « le métier aujourd’hui et demain» et le second sur « comment libérer la créativité pour être acteur de son avenir professionnel ? ».

Assistant(e) : un métier à reconsidérer en profondeur

La conclusion est qu’à nouveau le métier d’assistant(e) est :

  • en pleine Révolution,
  • qu’il doit être reconsidéré,
  • que s’adapter à un environnement très différent est une question de « survie »,
  • qu’être force de proposition n’a jamais été autant indispensable,
  • que les compétences humaines et/ou compétences comportementales (soft skills) sont à mettre en avant. En effet, elles reconnues et valorisées en entreprises et par les recruteurs et sont incontournables dans la dynamique de Transformation.

Une conclusion assurément optimiste et encourageante pour ces assistant(e)s. Elles sont devenues « acteurs(trices) », « leader » et « proactif(ve) » dans leur écosystème. Cette demi-journée fut vécu par toutes comme un très bon moment de partage dont je suis fière.

Une méthode que je souhaite reproduire et dispenser à d’autres métiers qui allie échanges, recherche de solutions par le collectif, benchmark, recentrage sur les missions et nouvelles idées.

Donner du sens au travail par le partage

Ma raison d’être est celle qui me motive à être sur terre. Qu’est-ce que je souhaite apporter aux autres ? Quelle est l’empreinte que je souhaite laisser ?

Que diraient ceux qui ont croisé ou partagé ma vie (professionnelle et personnelle) ? Cette raison d’être n’est pas une liste de qualités … Ce serait plutôt un manque quand nous sommes absents.

J’aime me dire que j’essaie d’apporter un « petit plus » aux autres par ma façon d’être. C’est le sens de ma vie. Tout ce que j’ai fait ou que j’entreprends encore aujourd’hui répond à cette mission.  

Dans ma vie professionnelle « d’accompagnement », je pense toujours à « est-ce que cela va me permettre d’aider l’autre à devenir une meilleure version de lui-même pour qu’il devienne l’acteur de sa vie ? » Si la réponse est positive, je m’investis les yeux fermés et je prends du plaisir. Si non, le projet est sûrement intéressant, mais il n’est pas pour moi, parce que je n’y trouverai pas de sens.

Cette dernière mission auprès des Groupes Servier et Renault illustre parfaitement la phrase : donner du sens au travail par le partage.

Le partage : la clé 

Comment l’être humain en est-il arrivé à ce degré d’innovation et d’invention, de l’apparition du feu jusqu’aux robots capables de se poser sur une météorite en mouvement à une distance que notre cerveau n’arrive même pas à imaginer ? Par le partage.

Le partage est-il une faculté innée chez l’être humain ? Un début de réponse se trouve dans de récentes recherches scientifiques sur la façon dont fonctionne notre cerveau, en particulier pendant l’enfance : nous sommes programmés pour enseigner ce que nous savons. Notre apprentissage se fait naturellement par des guides, qu’ils soient plus jeunes ou plus vieux que nous.

Ces guides nous montrent par le geste, et nous reproduisons jusqu’à comprendre et à réussir le même geste à notre tour, pendant que des connexions se créent dans notre cerveau : c’est l’apprentissage naturel qui existe en chacun de nous. Nous apprenons ainsi à marcher, parler, écrire, apprendre et comprendre tout ce qui nous entoure depuis le plus jeune âge.

D’ailleurs, nos premiers guides sont notre famille : la fratrie, les parents et les proches. Ce n’est pas par hasard qu’à une époque, les métiers se transmettaient presque uniquement « de père en fils » ou de «de mère en fille ».

Cela signifie aussi que s’il apprend seul, l’Humain apprendra plus lentement, voire passera tout simplement à côté de l’apprentissage. Il partirait forcément de zéro, rendant presque impossible une quelconque évolution. C’est à ce moment-là que l’on comprend la puissance du cerveau humain !

La notion de partage et de transmission sont ancrées dans mon accompagnement.

Apprendre aux autres, transmettre et partager font partie de mes missions.

Voici quelques axes :

  • Inspirer l’autre, l’aider à voir une vision plus large des choses.
  • Accompagner l’autre dans sa réflexion et lui permettre de décider.
  • Agir pour faire grandir les autres.
  • Aider les autres à se connecter entre eux.
  • Aider l’autre à se questionner, à comprendre.

Et ma motivation dans tout cela ?

Ma motivation est que chacun puisse devenir les acteurs de leur vie professionnelle.

Pour commencer, je partage les valeurs des métiers et des entreprises que j’accompagne, je m’imprègne de leur histoire, je cherche quel est le besoin et dans quel contexte elles sont.

Bien évidemment, je transmets mes expériences, celles d’assistante du début de ma vie professionnelle, mais aussi celles de mon métier de consultante. Le partage d’expériences est une façon de prendre du recul : regarder son propre parcours, ses erreurs, ses victoires, ses faiblesses pour consolider sa position.

Il m’arrive parfois de faire le point sur mon parcours : quel est mon rôle ? Quelles sont mes motivations ? Qu’ai-je vécues comme situations? Quelles difficultés ai-je rencontrées, et comment les ai réglées ?

A chaque fois les bénéfices du partage d’expériences me reviennent en tête ; c’est devenu un moteur.

Un format : l’intelligence » collective

Les partages d’expériences et de bonnes pratiques sont très inspirants. Ils permettent des transferts de savoir-faire rapides. Ces échanges boostent la curiosité, la créativité et la performance des équipes.

Définir le format d’échanges le plus efficace est primordial : séminaires inter-entreprises, visites, incubation, parrainages, réunions métiers, etc.

Pour la journée « Renault/Servier », le choix s’est porté sur l’échange entre assistantes et un workshop sur des thématiques précises.

Par le passé, j’ai eu d’autres expériences comme le salon Activ’Assistante. Des séances courtes permettaient aux assistant(e)s et office managers qui ne se connaissaient pas d’échanger sur un thème comme la gestion du temps, le stress au travail, la relation avec son managers, etc.

Ces ateliers furent un succès et les retours très positifs. Pouvoir discuter sur des prérogatives communes était une nouveauté et permettait de « partir » avec des idées et des réponses.

Dans mes interventions en entreprise il s’agit de mobiliser et responsabiliser les collaborateurs de manière innovante, soit créer et proposer des expériences inspirantes pour ouvrir le champ des possibles. Je créé un environnement de partage bienveillant. Chacun(e) peut révéler son potentiel, se sentir bien dans son environnement, profiter des instants présents et s’ouvrir à de nouvelles opportunités.

Pendant les formations, j’ai souvent entendu dire : « j’ai la tête dans le guidon en ce moment », « j’ai l’impression d’être seule face à mes problèmes ». Voici pourquoi le partage d’expériences est idéal comme sortir de l’isolement, trouver de nouvelles solutions entre pairs et ainsi sortir des recettes toutes faites. Cette une approche originale, créative et simple permet à chacun(e) de dépasser ses difficultés et développer ses compétences en s’appuyant sur l’intelligence d’un groupe.

Passer de « l’intelligence collectée » à « l’intelligence collective »

Le partage d’expériences inter-entreprise repose sur l’animation et l’organisation. La facilitation et le background du formateur sont des plus. Il ou elle doit être le(la) garant(e) de la dynamique de groupe, créer la confiance, susciter l’implication, préserver l’ouverture et bien évidemment faire respecter la confidentialité.

Passer de la simple récolte d’idées au choc créatif qui débouche sur de nouvelles actions et de nouveaux comportements plus justes et efficaces.

J’aime à dire que j’accompagne les assistantes à trouver et prendre leur juste place pour concilier bien-être et performance.

La force du partage d’expériences est l’art de construire des relations stimulantes avec SOI (mes talents, mes moteurs), LES AUTRES (mon leadership, ma communication) et le MONDE !

  • Lire aussi : https://leblogdelisabethdurandmirtain.com/creer-un-reseau-interne-dentreprise-lexemple-servier-la-genese-le-seminaire-innovassistantes/

Workshop Réunir & Activ’Assistante

21 avril 2022

Workshop Réunir

Je participe le 21 avril  prochain au Workshop Réunir & Activ’Assistante sur la Plus Belle Avenue du Monde au cinéma Gaumont Champs-Elysées : Les Cinémas Pathé Gaumont : Présentation

Je vous attends sur mon stand pour un moment de partage et d’échanges sur vos besoins.

Une vente et dédicace de mon livre « Assistante et office manages, visez l’excellence »

N’hésitez pas à vous inscrire pour y participer et partager un moment exceptionnel :
Workshop au Gaumont Champs-Élysées – 21 avril 2022 (google.com)

Demandez le programme sur le Site Magazine Réunir  : Rendez-vous le 21 Avril pour un workshop sous les projecteurs ! – Réunir Magazine (reunir.com)

Le besoin : la source de nos émotions et de nos comportements

Les besoins en formation

Une notion relative dont la définition dépend de ceux qui l’interprètent.

Le mot besoin vient du mot « besogne » qui signifiait au XVIème siècle « objet nécessaire pour la nuit » ! Le concept de besoin se définit comme une exigence née de la nature ou de la vie sociale ou comme un état de privation. Cette notion est difficile à cerner, car le besoin est différent pour chaque individu ou chaque communauté culturelle et nous verrons dans cet article que nos besoins sont à la source de nos émotions et de nos comportements.

La définition du concept de besoin a subi une importante évolution. En effet, jusqu’aux années 40, on ne reconnaissait que les besoins physiologiques de l’être humain comme se nourrir, se reposer, se reproduire. Ce n’est qu’au milieu du siècle qu’il fut reconnu la dimension psychologique des besoins humains comme aimer et être aimé, connaître, donner un sens à sa vie.

La théorie de la motivation de Maslow, la plus connue, mais …

Comprendre comment fonctionne le cerveau est la clef qui ouvre toutes les portes. Comprendre le cerveau humain, c’est comprendre les besoins et c’est donc se donner la possibilité de les influencer ! C’est exactement de ce constat, qu’au cours du XXème siècle de nombreux chercheurs ont tenté de modéliser les motivations des consommateurs, on appelle cela le marketing ! Plusieurs théories expliquent l’apparition des besoins physiologiques et des comportements associés à ces derniers.

La théorie la plus connue est celle d’Abraham Maslow dans les années 1940. Sa théorie de la motivation repose sur une règle de priorité des besoins.

Maslow hiérarchise les besoins selon cinq niveaux qui sont, en partant du plus fondamental : les besoins physiologiques, le besoin de sécurité, le besoin d’appartenance, le besoin d’estime et enfin le besoin de s’accomplir.

L’accès à un niveau ne signifie pas qu’il sera acquis pour toujours, chacun d’entre nous s’inscrit dans une dynamique et évolue dans la pyramide au cours de sa vie.

Chez Maslow, la satisfaction des besoins se fait dans un ordre progressif, c’est-à-dire que pour satisfaire le besoin d’un niveau, ceux du niveau précédent doivent obligatoirement être comblés. En effet, la motivation et le désir traduisent selon lui un besoin fondamental. Ainsi, l’importance accordée à chaque besoin varie en fonction du positionnement de chacun dans la pyramide. Il s’agit d’une logique binaire qui veut qu’un niveau soit entièrement satisfait, ou bien pas du tout. Cependant, selon Maslow, seul un certain pourcentage de chaque niveau peut être comblé et ainsi ne pas empêcher de passer au suivant.

… Un modèle qui présente des limites

La première des « contestations » émise à l’encontre du modèle, vient de l’ordre des besoins.

Aujourd’hui, le fait que la quête de la satisfaction des besoins secondaires n’advienne qu’après que l’individu ait comblé ses besoins primaires, n’est plus considéré comme un postulat établi. La forme en pyramide impose de satisfaire un besoin avant d’atteindre le suivant, ce qui n’est pas toujours le cas. La hiérarchie sera différente selon les individus.

Prenons l’exemple des artistes : ces derniers prennent le risque de mettre en péril leur sécurité par une situation précaire pour pouvoir s’épanouir dans leur art. De plus, la hiérarchie change en fonction des différentes phases de la vie, ainsi qu’au sein des différentes civilisations.

La communauté scientifique s’accorde à dire que le comportement de l’individu d’aujourd’hui est directement influencé par la personnalité de ce dernier, c’est à dire son « socio style ». Ainsi, si la personne est plutôt tournée vers les autres, plutôt que focalisée sur des tâches à accomplir, elle agira différemment. Sans compter que sa relation au pouvoir, vient également complexifier la lecture et troubler les cartes.

La deuxième critique de la théorie vient de sa dimension statistique car elle n’a pas été construite sur un échantillon représentatif de la population. Maslow s’est concentré sur une population masculine, blanche et d’un niveau social élevé, les résultats obtenus ne sont donc pas représentatifs et ne sont pas applicables à 100% des personnes. Le manque de données, s’avère être encore aujourd’hui, un obstacle majeur à la vérification du modèle.

La dernière critique est liée au fait que Maslow ne fait pas la différence entre le besoin et le désir. Il laisse ainsi une part de subjectif, car la satisfaction d’un niveau dépend de la perception de l’individu de sa propre situation.

Face aux critiques, Maslow ajoutera en 1970 trois nouveaux besoins :

  • Le besoin cognitif correspond au besoin de comprendre et peut se retrouver dans chaque niveau de la pyramide.
  • Le besoin esthétique exprime la motivation d’améliorer la qualité de la satisfaction des besoins déjà satisfaits dans les niveaux inférieurs.
  • Le besoin transcendantal vise à aider les autres à atteindre leurs objectifs.

Alors, comment saisir l’ensemble des besoins de l’être humain ?

Pour cela il faut définir le besoin comme la nécessité, pour un individu, de répondre aux états physiologiques et psychologiques qu’il ressent. En effet, de façon naturelle et quotidienne, les besoins émergent spontanément et orientent constamment l’action vers des buts précis qui se définissent aussi avec les exigences de l’environnement. Ainsi, l’atteinte de ces buts permet la satisfaction des besoins et favorise le développement de l’individu en harmonie avec son environnement.

Par exemple, lorsqu’un individu choisit d’étudier dans une formation, il fait son choix en fonction de ses préférences et de ses aptitudes tout en tenant compte de ce que le marché du travail peut lui offrir. Si l’individu éprouve un grand besoin de sécurité, il peut accorder une plus grande importance à l’information sur le placement dans le domaine choisi, alors qu’un autre individu qui, lui, a davantage besoin de relever des défis accorde moins de poids à cette donnée dans sa prise de décision.

les émotions

Et nos émotions dans tout ça ?

Nous avons tous des besoins de différents types. Certains sont des besoins basiques, comme l’alimentation et la protection ; d’autres sont des besoins de relation, comme l’affection et la reconnaissance. Les émotions contribuent à couvrir nos besoins car elles nous aident à survivre, à distinguer une situation dangereuse ou une qui nous produit du bien-être. Par ailleurs, elles nous poussent et nous motivent à nous lier et à communiquer avec les autres.

« Dis-moi quelles sont tes émotions et je te dirai quels sont tes besoins »

Ainsi, les émotions sont de véritables compagnons de voyage. Le problème étant, que parfois, nous sommes fatigués d’avancer avec elles. Nous devons donc apprendre à les gérer pour mieux cohabiter intérieurement. Les émotions nous aident à couvrir nos besoins pour survivre et nous motivent à nous lier avec les autres.

Nous existons et nous communiquons grâce aux émotions

Les émotions sont nécessaires pour notre survie ; l’une de leurs principales fonctions est de nous préparer physiologiquement pour l’action. Beaucoup d’animaux présentent des comportements émotionnels qui se caractérisent par leur efficacité ; en d’autres termes, il existe certaines émotions qui nous permettent d’agir immédiatement. C’est peut-être le premier point sur lequel les émotions nous aident à couvrir nos besoins.

Elles communiquent des informations aux autres sur la façon dont nous percevons et interprétons les stimuli, aussi bien internes qu’externes. Généralement, nous réalisons une bonne partie de cette communication à travers la communication non-verbale. Ce type de communication est plus rapide, naturel et intuitif que le langage verbal. De cette manière, même si ce n’est pas intentionnel, la communication des émotions exerce une influence chez les autres.

Les émotions nous servent de guide car elles nous communiquent des informations précieuses sur chaque situation. Elles nous aident à savoir si l’expérience nous convient ou non en fonction de notre ressenti (agréable ou désagréable). De cette façon, selon ce que nous ressentons, nous voudrons répéter une expérience ou l’éviter.

Par conséquent, les émotions sont comme une boussole interne qui aide à nous orienter et savoir ce qui est important : elles nous aident à couvrir nos besoins et nous guident afin de savoir de quelle façon nous devrions agir. Elles sont extrêmement précieuses car, grâce à elles, nous pouvons survivre et communiquer. Nous ressentons d’abord les émotions et, ensuite, nous décidons de ce que nous en faisons, en étant ainsi responsables de nos actes. Le besoin devient la source de nos émotions et de nos comportements. De cette façon, nous serons cohérents avec nos sensations et nos pensées. Nous devons cependant le faire de façon assertive, c’est-à-dire en respectant nos besoins et ceux des autres.

animal social

L’homme est un animal social

En 1987, McClelland, psychologue américain qui développe son activité professionnelle à l’université d’Harvard et de Boston, fixe trois besoins primaires qui se trouveraient selon lui à la base de notre pensée, de notre ressenti et de nos actions : les besoins sociaux. Il définit les besoins les plus importants de l’être humain, ceux auxquels on ajoute l’adjectif “social” :

La réussite – Le pouvoir – L’affiliation

Ces besoins surgissent de la nature même de l’Homme. Ce dernier est un animal social et a besoin d’un processus de socialisation pour développer ses compétences. Ces besoins ne sont pas universels. En effet ils sont le fruit de la nature historique de l’être humain mais également de son contexte socioculturel. C’est pourquoi la liste des besoins peut être relativement différente, bien qu’elle reste cohérente.

Au sein d’une société, l’individu qui n’a pas le sentiment d’appartenir à une communauté de projet rencontrera des difficultés à s’y investir. Pire encore, dans certains cas, un individu peut être mis à l’écart. Les ressentis sont semblables dans les cas de séparation, d’abandon, de trahison. On se sent exclu.

En entreprise, il est donc primordial pour un manager de permettre à ses collaborateurs et à toutes les personnes qui vont contribuer au projet de créer ce sentiment d’appartenance. Cela nécessitera des qualités relationnelles, une capacité à faire preuve d’empathie pour mieux comprendre les attentes et y savoir répondre, des aptitudes à communiquer le sens profond de l’action à entreprendre.

Sans cela on ne peut plus compter que sur la pression ou les objectifs personnels des individus. Autant de choses sur lesquelles un manager n’a que peu de maîtrise.

« Au sein d’une société, l’individu qui n’a pas le sentiment d’appartenir à une communauté de projet rencontrera des difficultés à s’y investir. »

L’évolution de nos sociétés a réduit progressivement les anciens modèles. On appartenait à un village, à une famille unie, à une communauté religieuse etc. Ce besoin est si fortement ancré en nous qu’il doit être comblé de quelques façons que ce soit : supporter une équipe sportive, appartenir à des réseaux sociaux, partager quelques semaines par an des vacances avec les mêmes personnes, etc.

Nous sommes, bien entendu, là encore très fortement dans la sphère émotionnelle. Ce sont les qualités d’intelligence émotionnelle qui vont nous donner une meilleure compréhension de la situation et nous permettre de fédérer un groupe autour d’un projet en rendant tangible cet indispensable sentiment d’appartenance.

Alors comment satisfaire nos besoins ?

Le besoin chez l’Homme est cet élément fondamental qui est à la fois immatériel, intemporel, universel et positif. Il s’apparente à une aspiration profonde à une énergie qui nous pousse à agir. En fait tous les êtres humains ont les mêmes besoins, mais il existe des milliers de stratégies (de moyens) différentes pour les satisfaire. La difficulté dans les relations humaines est d’entendre les besoins derrière ces stratégies.

Si nous réussissons à parler de nos vrais besoins nous arriverons à nous comprendre, alors que nous ne serons pas forcément d’accord sur les moyens dont nous les satisfaisons.

Par exemple, un besoin aussi basique et universel que manger peut amener à des discussions et des conflits sur les choix que nous faisons pour le satisfaire.

Aller bien au-delà de la satisfaction pour une formation ! Pour préparer les formations, je m’attache à recueillir l’ensemble des besoins des futur(e)s participant(e)s. C’est ainsi qu’en amont de la session, chacun(e) reçoit une fiche dans laquelle il(elle) est invité(e) à émettre ses besoins objectif par objectif en citant un exemple qui sera ensuite travaillé en formation. Ces besoins sont exposés ensuite de manière anonyme en début de session. Leur satisfaction est mesurée en fin de stage et il est vérifié que chaque besoin a été comblé par une méthode ou un outil.

De même, il est vital de faire la différence entre « j’ai besoin de » qui n’engage que moi et « j’ai besoin que tu » qui sous-entend que l’autre est responsable de la satisfaction de mon besoin.

« Il faut apprendre à reconnaitre et exprimer nos besoins fondamentaux »

L’aide d’un « accompagnant » en la matière peut être précieuse. Les besoins font d’ailleurs partie des « fondamentaux » du coaching. Comme nous l’avons vu plus haut face à chaque besoin non comblé il y a une émotion négative comme la colère, la frustration, la peur… Les émotions sont toujours en rapport avec un besoin !

Si l’émotion est positive, c’est qu’un besoin a été satisfait. Je suis content(e) car une personne m’a témoigné du respect, elle m’écoute, … Cela satisfait mon besoin de reconnaissance, mon besoin d’être en relation, mon besoin de respect…

Cependant l’émotion peut être négative si un besoin n’a pas été satisfait (souvent ou parfois sans le vouloir). Je ne me sens pas respecté(e), ni écouté(e), …

Plus le besoin non comblé est vital, plus le sentiment de mal être est fort. Pour reconnaître ses besoins non satisfaits et surtout mettre en place un plan d’action pour les combler, l’accompagnement d’un professionnel est donc précieux.

Le besoin de l’Homme réside dans l’apprentissage et dans l’obtention de ressources suffisantes pour être indépendant. Cela signifie que l’homme cherche des défis pour pratiquer, devenir habile et se sentir compétent face aux tâches qu’on lui propose. Il semble clair que parmi nos besoins les plus importants et motivants du comportement, on trouverait le besoin de se sentir compétent, le besoin de sentir son appartenance à un groupe et le besoin de contrôle au sein de ce groupe.

Quels outils pour mieux connaitre ou assouvir ses besoins : La Process Communication©, outil de développement personnel reconnu, distingue 6 types de personnalité avec leurs différents besoins. Identifier son profil et nourrir ses besoins régulièrement permet d’éviter le stress. Nos besoins physiologiques comblés, notre motivation à agir est guidée par la recherche de la satisfaction de nos besoins psychologiques. S’ils sont mal nourris, nous sommes rapidement gagnés par la frustration et la démotivation

Quel talent !

22 octobre 2021

Il y a quelques semaines, Bernard Tapie quittait ce monde et, même s’il n’était pas apprécié de tous, il n’en reste pas moins qu’il a marqué les esprits. Michel Drucker a résumé cet homme hors du commun : « un surdoué, quelqu’un qui a tout réussi ».  Et de rajouter : « Tout ce qu’il touchait, cela réussissait ». C’était un talent venu de loin. Bernard Tapie ne cachait pas sa réussite, il montrait qu’on pouvait démarrer d’en bas et arriver tout en haut ». Est-ce que l’on peut dire que cet homme avait du talent ? En tous les cas, il a pris sa place dans la société. Le titre du livre de Philbert Corbrejaud,« libérez vos talents, personne ne le fera à votre place », m’a fait penser à cet homme qui a marqué les esprits !

Comment parler du talent sans se mettre d’accord sur le terme et son origine ? Inné ou acquis ? Doit-on travailler quand on a du talent ? Peut-on dire que l’on a des talents cachés ? Quelles sont les méthodes pour découvrir ses talents ? Comment utiliser son talent et surtout comment mieux se connaitre ? Qui sont ces talents dont on parle en RH ? Autant de questions sur lesquelles je vais porter mon regard.

 Un talent, d’après le dictionnaire, est une aptitude naturelle et spontanée qui permet à une personne de bien faire les choses dans un domaine donné, avec beaucoup d’aisance et sans efforts apparents.

Et pour contredire cette définition, Jacques Brel disait dans une interview « le talent, ça n’existe pas. Le talent, c’est d’avoir envie de faire quelque chose »

LE TALENT EST-IL INNÉ OU ACQUIS ?

Devons-nous attribuer les capacités extraordinaires d’un individu au hasard ou à la génétique, ou est-ce le fruit d’un travail acharné ? Cette question divise. Il y a ceux qui considèrent que le talent ne s’acquiert que par le travail et d’autres l’attribuent à la génétique. Tandis que de récentes découvertes octroient le talent, à un isolant neuronal qui se nomme la myéline. Et, la plupart des scientifiques considèrent que, l’expérience, le talent, le génie, peu importe le terme qu’on le lui accorde, s’obtient par le travail.

Le journaliste Canadien Malcolm Gladwell a publié un ouvrage intitulé « Les prodiges» consacré aux personnes les plus talentueuses de la planète. Selon ses recherches, et les témoignages recueillis, le talent n’a pas grand-chose à voir avec le succès. Au lieu de cela, c’est la quantité de pratique délibérée qui fait la différence. La pratique délibérée se résume par une activité, avec un effort conçu pour améliorer la performance cible. Ses recherches ont révélé qu’un minimum de 10 000 heures de pratique délibérée est nécessaire pour devenir un expert de classe mondiale dans des domaines établis.

Il est indiscutable qu’un travail acharné porte ses fruits seulement car il semblerait que d’autres facteurs soient liés au génie. La raison à cela, vient du fait que certains pratiquants deviennent des « experts » bien avant les 10 000 heures. C’est le cas du Norvégien Magnus Carlsen considéré comme le « Mozart des échecs » qui contredit cette règle. Son ouvrage s’accompagne de nombreux exemples de sportifs, de musiciens ou autres joueurs d’échecs, ayant atteint le statut d’expert à propos de la règle des 10 000 heures.

Quels sont tes talents ?

Quand la question est posée « quels sont tes talents ? ». Des personnes ignorent la réponse ; elles pensent qu’elles n’en ont pas. La société a souvent élevé au rang de talents, des aptitudes artistiques telles que le chant, la danse, le théâtre, la musique, etc. Donc, de façon inconsciente, le talent serait réservé aux artistes. Et, ceux qui n’ont pas la fibre artistique seraient considérés comme des personnes sans talent !

La vérité est toute autre : chaque personne a au moins un talent … voire même plusieurs. Mais très peu en sont réellement conscients.

Le talent est spontané. Par conséquent, il se différencie de la compétence que l’on peut acquérir à force de travail et d’expérience dans un domaine donné ; sans nécessairement avoir un talent dans ce domaine.

Il existe des talents dits innés (chanter avec une très belle voix, savoir très bien danser sans apprentissage, jouer excellemment au football, etc.) et des talents dits acquis (maîtriser ses émotions, avoir une capacité à gérer des conflits, avoir une capacité d’adaptation exceptionnelle, etc.).

Qu’ils soient innés ou acquis, les talents se développent en général de manière inconsciente, a priori pendant l’enfance. C’est la raison pour laquelle, lorsque l’on travaille à la reconnaissance de vos talents, il est important de revenir à l’enfance, à la recherche de situations ou d’anecdotes, qui peuvent paraître de prime abord anodines mais qui peuvent être révélatrices de talents possédés sans en être conscient.


COMMENT IDENTIFIER LES TALENTS ?


« Le talent est un don que dieu nous a fait en secret et que nous révélons sans le savoir. » disait Montesquieu.


En France, 25 % des salariés avouent être activement désengagés et 69 % reconnaissent qu’ils ne sont pas engagés (1). Au total, ce sont ainsi 94 % des salariés français qui ne sont pas enthousiastes dans le cadre de leurs fonctions et sur leur lieu de travail. L’auteur, Philbert Corbrejaud, a lui-même fait l’expérience de ce désengagement et a frôlé le burn-out à des postes dans lesquels il ne s’épanouissait pas. C’est en prenant conscience de ses talents que ce self-made man a réussi à monter son entreprise pour aider les autres à trouver leur propre voie. Il dénonce l’importance que la société française donne aux diplômes obtenus dans le cadre du cursus scolaire classique, au détriment des talents et de la passion des individus. Chaque projet professionnel est unique. Il faut éviter de se conformer aux attentes des autres, au risque de passer à côté de sa vie.

Nous avons tous en nous des forces (que l’on ne remarque pas toujours) qui nous permettent d’être à l’aise et en confiance dans divers domaines. Ces forces ne sont pas seulement d’ordre intellectuel ou physique, elles sont là, enfouies en nous.

Le combo gagnant pour libérer ses talents c’est : Force / Objectif / Action.

A LA DECOUVERTE DE SES TALENTS

Maxime Gorki, écrivain russe, disait « Avoir du talent, c’est avoir foi en soi même et en ses forces. »
Il s’agit de mettre en pratique le fameux « Connais-toi-toi-même » de Socrate. Cette assertion, sous sa forme impérative, indique que l’exigence de l’homme doit se porter sur sa nature. C’est en se connaissant, en cherchant en lui-même, que l’homme peut trouver la sagesse … et ses talents cachés.

  • Voyez par vous-même en appliquant ce qui suit !
  • Identifiez les choses que vous faites aisément et accordez-leur de l’importance
  • Identifiez les domaines dans lesquels vous apprenez plus facilement
  • Servez-vous de votre entourage comme miroir
  • N’établissez aucune frontière entre votre vie personnelle et vie professionnelle
  • Analysez ce qui vous semble évident mais difficile à expliquer
  • Notez vos réalisations marquantes
  • Et enfin tirer profit de vos échecs

PROFITER SES TALENTS

Les reconnaître, est une première étape, les travailler est la suivante ! Plusieurs outils dits « de développement personnel » facilitent la connaissance de soi, la confiance en soi, l’image de soi, l’estime de soi, et enfin l’affirmation de soi : le MBTI, La Process Communication (2), etc.
Changer le regard des autres par le développement personnel et savoir utiliser ses talents, c’est déjà un talent !
Néanmoins, le talent ne suffit pas. Alphonse Allais disait « Il ne suffit pas d’avoir du talent, il faut encore savoir s’en servir. »

ALORS COMMENT GERER LES TALENTS ?


L’attention des entreprises est souvent ciblée sur les qualités et les compétences. En entretien d’embauche par exemple, que demande-t-on ? Quels sont les diplômes ? Les savoirs ? Qu’avez-vous fait jusqu’à présent ? Les savoir-faire ? Et la fameuse question tant redoutée par les candidat.e.s: « quels sont vos défauts et vos qualités » ?

Et si les recruteurs demandaient : « quels sont vos talents ? ».

La tendance émergente en ressources humaines est la gestion des talents. Cette tendance se propage depuis quelques années. Les entreprises faisant face à la crise ne veulent plus miser que sur les « chevaux gagnants » : les talents.

Si les entreprises désirent rester compétitives et performantes, elles doivent veiller à anticiper les transformations : attirer, fidéliser et former, faire émerger et cultiver le potentiel de tous, permettre d’évoluer.


Autant de leviers que la fonction RH et les managers ont à leur disposition afin de permettre à chacun de s’épanouir pleinement. C’est en cultivant le plaisir du travail, en donnant du sens à tous les niveaux de l’organisation que l’entreprise pourra espérer attirer de nouveaux talents, et surtout conserver les siens ! L’individu restant la clé du succès de chaque structure.
Pour conclure, chaque talent est unique. Il en existe autant qu’il y a de personnes sur cette terre. La connaissance de ses talents, ça rapporte : l’estime de soi puis la confiance en soi

Mais surtout : Vous serez vous ! Et non pas celui qui cherche à ressembler aux stéréotypes !

(1) extraits du livre « libérez vos talents »

(2) J’anime 2 ateliers Process Com©

  • Développer son aisance en communication grâce à la Process Com©
    1. Niveau 1
    2. Niveau 2