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Partage d'expériences

LA PUISSANCE DU PARTAGE D’EXPERIENCES

Consultante-formatrice, spécialisée (entre autres !) dans les métiers des assistant(e)s et des office managers depuis plus de 20 ans. J’ai débuté ma carrière comme assistante pendant plus de 10 ans, puis continué en RH pour me reconvertir en 2000.

Au risque de paraître prétentieuse aux yeux de certain(e)s … j’avoue avoir atteint une certaine légitimité pour « aider l’autre à devenir la meilleure version de lui-même ». Ce qui me motive est que chacun(e) puisse à son tour être acteur ou actrice (leader et proactif/ve) dans leur écosystème.

Et pourtant … et oui il y a un pourtant ! Après plus de 20 ans, je suis toujours en train de remettre en question mes méthodes et mes démarches. J’essaie de trouver des nouvelles idées pour donner du sens à mon travail et proposer de nouvelles expériences dans mes interventions.

J’aimerai partager avec vous une récente expérience réalisée avec les Laboratoires Servier et Renault : une expérience de partage qui est, et restera, un très bon exemple de la force du collectif.

Force du collectif : travailler ensemble avec Servier et Renault

Reanault et servier

Le 30 mars, à l’occasion d’un parcours de formation destiné à des assistantes du Groupe Renault, j’ai convié pour un échange des assistantes des Laboratoires Servier et du Groupe Renault. Les objectifs étaient de prendre conscience de l’évolution du métier d’assistant(e) et des besoins de s’adapter et répondre aux nouveaux enjeux. Deux workshops furent organisés : le premier sur le thème « le métier aujourd’hui et demain» et le second sur « comment libérer la créativité pour être acteur de son avenir professionnel ? ».

Assistant(e) : un métier à reconsidérer en profondeur

La conclusion est qu’à nouveau le métier d’assistant(e) est :

  • en pleine Révolution,
  • qu’il doit être reconsidéré,
  • que s’adapter à un environnement très différent est une question de « survie »,
  • qu’être force de proposition n’a jamais été autant indispensable,
  • que les compétences humaines et/ou compétences comportementales (soft skills) sont à mettre en avant. En effet, elles reconnues et valorisées en entreprises et par les recruteurs et sont incontournables dans la dynamique de Transformation.

Une conclusion assurément optimiste et encourageante pour ces assistant(e)s. Elles sont devenues « acteurs(trices) », « leader » et « proactif(ve) » dans leur écosystème. Cette demi-journée fut vécu par toutes comme un très bon moment de partage dont je suis fière.

Une méthode que je souhaite reproduire et dispenser à d’autres métiers qui allie échanges, recherche de solutions par le collectif, benchmark, recentrage sur les missions et nouvelles idées.

Donner du sens au travail par le partage

Ma raison d’être est celle qui me motive à être sur terre. Qu’est-ce que je souhaite apporter aux autres ? Quelle est l’empreinte que je souhaite laisser ?

Que diraient ceux qui ont croisé ou partagé ma vie (professionnelle et personnelle) ? Cette raison d’être n’est pas une liste de qualités … Ce serait plutôt un manque quand nous sommes absents.

J’aime me dire que j’essaie d’apporter un « petit plus » aux autres par ma façon d’être. C’est le sens de ma vie. Tout ce que j’ai fait ou que j’entreprends encore aujourd’hui répond à cette mission.  

Dans ma vie professionnelle « d’accompagnement », je pense toujours à « est-ce que cela va me permettre d’aider l’autre à devenir une meilleure version de lui-même pour qu’il devienne l’acteur de sa vie ? » Si la réponse est positive, je m’investis les yeux fermés et je prends du plaisir. Si non, le projet est sûrement intéressant, mais il n’est pas pour moi, parce que je n’y trouverai pas de sens.

Cette dernière mission auprès des Groupes Servier et Renault illustre parfaitement la phrase : donner du sens au travail par le partage.

Le partage : la clé 

Comment l’être humain en est-il arrivé à ce degré d’innovation et d’invention, de l’apparition du feu jusqu’aux robots capables de se poser sur une météorite en mouvement à une distance que notre cerveau n’arrive même pas à imaginer ? Par le partage.

Le partage est-il une faculté innée chez l’être humain ? Un début de réponse se trouve dans de récentes recherches scientifiques sur la façon dont fonctionne notre cerveau, en particulier pendant l’enfance : nous sommes programmés pour enseigner ce que nous savons. Notre apprentissage se fait naturellement par des guides, qu’ils soient plus jeunes ou plus vieux que nous.

Ces guides nous montrent par le geste, et nous reproduisons jusqu’à comprendre et à réussir le même geste à notre tour, pendant que des connexions se créent dans notre cerveau : c’est l’apprentissage naturel qui existe en chacun de nous. Nous apprenons ainsi à marcher, parler, écrire, apprendre et comprendre tout ce qui nous entoure depuis le plus jeune âge.

D’ailleurs, nos premiers guides sont notre famille : la fratrie, les parents et les proches. Ce n’est pas par hasard qu’à une époque, les métiers se transmettaient presque uniquement « de père en fils » ou de «de mère en fille ».

Cela signifie aussi que s’il apprend seul, l’Humain apprendra plus lentement, voire passera tout simplement à côté de l’apprentissage. Il partirait forcément de zéro, rendant presque impossible une quelconque évolution. C’est à ce moment-là que l’on comprend la puissance du cerveau humain !

La notion de partage et de transmission sont ancrées dans mon accompagnement.

Apprendre aux autres, transmettre et partager font partie de mes missions.

Voici quelques axes :

  • Inspirer l’autre, l’aider à voir une vision plus large des choses.
  • Accompagner l’autre dans sa réflexion et lui permettre de décider.
  • Agir pour faire grandir les autres.
  • Aider les autres à se connecter entre eux.
  • Aider l’autre à se questionner, à comprendre.

Et ma motivation dans tout cela ?

Ma motivation est que chacun puisse devenir les acteurs de leur vie professionnelle.

Pour commencer, je partage les valeurs des métiers et des entreprises que j’accompagne, je m’imprègne de leur histoire, je cherche quel est le besoin et dans quel contexte elles sont.

Bien évidemment, je transmets mes expériences, celles d’assistante du début de ma vie professionnelle, mais aussi celles de mon métier de consultante. Le partage d’expériences est une façon de prendre du recul : regarder son propre parcours, ses erreurs, ses victoires, ses faiblesses pour consolider sa position.

Il m’arrive parfois de faire le point sur mon parcours : quel est mon rôle ? Quelles sont mes motivations ? Qu’ai-je vécues comme situations? Quelles difficultés ai-je rencontrées, et comment les ai réglées ?

A chaque fois les bénéfices du partage d’expériences me reviennent en tête ; c’est devenu un moteur.

Un format : l’intelligence » collective

Les partages d’expériences et de bonnes pratiques sont très inspirants. Ils permettent des transferts de savoir-faire rapides. Ces échanges boostent la curiosité, la créativité et la performance des équipes.

Définir le format d’échanges le plus efficace est primordial : séminaires inter-entreprises, visites, incubation, parrainages, réunions métiers, etc.

Pour la journée « Renault/Servier », le choix s’est porté sur l’échange entre assistantes et un workshop sur des thématiques précises.

Par le passé, j’ai eu d’autres expériences comme le salon Activ’Assistante. Des séances courtes permettaient aux assistant(e)s et office managers qui ne se connaissaient pas d’échanger sur un thème comme la gestion du temps, le stress au travail, la relation avec son managers, etc.

Ces ateliers furent un succès et les retours très positifs. Pouvoir discuter sur des prérogatives communes était une nouveauté et permettait de « partir » avec des idées et des réponses.

Dans mes interventions en entreprise il s’agit de mobiliser et responsabiliser les collaborateurs de manière innovante, soit créer et proposer des expériences inspirantes pour ouvrir le champ des possibles. Je créé un environnement de partage bienveillant. Chacun(e) peut révéler son potentiel, se sentir bien dans son environnement, profiter des instants présents et s’ouvrir à de nouvelles opportunités.

Pendant les formations, j’ai souvent entendu dire : « j’ai la tête dans le guidon en ce moment », « j’ai l’impression d’être seule face à mes problèmes ». Voici pourquoi le partage d’expériences est idéal comme sortir de l’isolement, trouver de nouvelles solutions entre pairs et ainsi sortir des recettes toutes faites. Cette une approche originale, créative et simple permet à chacun(e) de dépasser ses difficultés et développer ses compétences en s’appuyant sur l’intelligence d’un groupe.

Passer de « l’intelligence collectée » à « l’intelligence collective »

Le partage d’expériences inter-entreprise repose sur l’animation et l’organisation. La facilitation et le background du formateur sont des plus. Il ou elle doit être le(la) garant(e) de la dynamique de groupe, créer la confiance, susciter l’implication, préserver l’ouverture et bien évidemment faire respecter la confidentialité.

Passer de la simple récolte d’idées au choc créatif qui débouche sur de nouvelles actions et de nouveaux comportements plus justes et efficaces.

J’aime à dire que j’accompagne les assistantes à trouver et prendre leur juste place pour concilier bien-être et performance.

La force du partage d’expériences est l’art de construire des relations stimulantes avec SOI (mes talents, mes moteurs), LES AUTRES (mon leadership, ma communication) et le MONDE !

  • Lire aussi : https://leblogdelisabethdurandmirtain.com/creer-un-reseau-interne-dentreprise-lexemple-servier-la-genese-le-seminaire-innovassistantes/

Episode 5 : iNov’Assistantes, c’est parti !

20 avril 2020

Création d’un réseau interne d’entreprise : l’exemple Servier…

C’est dans un contexte mouvementé (COVID 19) que la communauté des assistantes s’est mise en route. C’est d’autant plus louable ! Les alliés stratégiques (ou sponsors) ont été choisis… en avant toute !

La communauté a acquis la visibilité

Organisation et déploiement d’une formation pour les assistantes France. Archimède a dit un jour « donnez-moi un levier et je soulèverai le monde ». C’est cet effet de levier, qui a été utilisé pour la formation « Usages et bonnes pratiques des nouvelles applications informatiques et bureautiques (Teams) » . Et,  une équipe s’est mise en place pour préserver le lien.

Journée mondiale des assistantes : née en 1951 aux États-Unis, cette « célébration » est arrivée en France dans les années 90. Elle met à l’honneur la profession le troisième jeudi d’avril. L’occasion était belle pour mettre en avant la communauté.  A l’aide d’un teasing, des messages des managers envers leur assistante ont été demandés. Que de beaux témoignages ! Des « merci », des marques de gratitude et de reconnaissance pour le travail fourni parfois « dans l’ombre ».  

La réussite d’une communauté ne se jauge  pas au nombre de ses membres mais à ses actions.

En 3 mois, des actions ont mis en valeur la communauté des assistantes.

Groupe de travail « new ways of working », projet stratégique Groupe,  : la communauté des assistantes a été sollicitée dans le but d’accompagner les équipes vers une simplification des process.

Un portail dédié : rendre accessible informations et savoirs est un des objectifs de la communauté. Il s’agit d’un espace collaboratif dédié (refonte de Calleis) pour l’ensemble du Groupe, tout site confondu. Il  regroupe des fiches pratiques, des articles, etc. afin de mettre en contact rapidement les assistantes avec la source de connaissances qu’il leur faut. Ce portail est alimenté par un comité éditorial de 6 assistantes.

L e « bonjour » du matin : l’odeur du café et des croissants ne traversent pas l’écran ! Le « bonjour » du matin, si.

L’esprit réseau est né

Dans son livre « booster sa carrière grâce au réseau », Hervé Bommelauer définit cet « esprit » par des qualités : disponibilité, générosité, sens du partage, etc. Il n’est pas inné. Un entraînement est conseillé. Car, avoir l’esprit réseau ne se résume pas à « être en relation », c’est une posture : être curieux, ouvert d’esprit, avoir la volonté d’apprendre, etc.

En ce qui concerne la communauté des assistantes Servier, le réflexe est pris. Des questions sont posées au réseau, des déjeuners virtuels sont organisés, des liens se sont tissés et de nouvelles connaissances sont venues s’ajouter.

Grande nouvelle : lancement officiel de la communauté le 3 novembre 2020.

Episode 4 : sponsors et communication, deux principes pour la pérennité du réseau

30 mars 2020

Créer un réseau interne d’entreprise : l’exemple Servier …

Avant de se lancer avec zèle dans la recherche de sponsors, il est important de savoir pourquoi faire un choix, qui peuvent-ils être et pourquoi faire ?

Leurs rôles sont définis :

  • Être un relais auprès du comité de direction, de la Direction des Ressources Humaines : un intermédiaire.
  • Apporter des conseils avisés.
  • Faciliter et soutenir les actions et projets du réseau.
  • Arbitrer, si besoin.

Un ‘bon’ sponsor est reconnu et légitime

Il doit en effet posséder une solide reconnaissance au sein de l’entreprise  et connaître les « ses rouages » : fonctionnement, canaux de communication (formels et informels), leviers des actions, etc.

Les conditions de réussite du sponsoring reposent sur une relation de confiance élevée, des règles de fonctionnement claires et un certain équilibre sponsors/communauté.

La vie d’une communauté est fondée sur la participation

Cette participation peut être plus ou moins active. Il y a un centre et une périphérie à chaque communauté. Le centre possède une légitimité forte, participe avec régularité et échange de manière intense.

Pour favoriser l’adhésion et la participation, le travail fourni a mis en avant des points essentiels :

  • Trouver du sens à sa participation.
  • Comprendre les bénéfices de la communauté.
  • Faire confiance au groupe qui a initié la communauté et la porte.

Se basant sur les travaux d’Edouard Spranger (1882-1963), psychologue et docteur en philosophie, nous avons identifié les leviers de motivation pour appartenir à la communauté. Il en résulte la détermination d’une façon de voir les choses et d’une tournure d’esprit.

Au même titre que notre motivation à se lancer dans une action, chaque assistant(e) prêt(e) à devenir membre de la communauté, activera un levier.

Sera-t-il

  • Cognitif ? Donc, avec l’objectif de comprendre, découvrir et développer ses connaissances ?
  • Matérialiste (pris au bon sens du terme), c’est-à-dire avec l’objectif d’obtenir un retour sur investissement ?
  • Altruiste, afin de s’investir pour aider les autres ?
  • Traditionnaliste et rechercher l’adéquation avec ses valeurs ?
  • enfin, individualiste (toujours au bon sens du terme !) ou « utiliser » la communauté pour atteindre des objectifs personnels ?

La communication tient un rôle prépondérant pour l’avenir de la communauté

Un réseau d’entreprise est d’abord  usage interne. La communication est donc un vecteur d’implication de tous les collaborateurs . Elle permet, pour la communauté, de :

  • Renforcer la confiance grâce à la transparence des informations.
  • Donner des repères.
  • Fédérer les assistant(e)s autour d’actions.
  • Et, faire adhérer les assistant(e)s bien entendu, mais aussi les directions, et les autres collaborateurs de l’entreprise, aux valeurs du métier.

Les outils et les messages  de communication ont été envisagés en sous-groupe : comment répondre aux objections ? Quel(s) arguments développer ? Comment faire passer les messages ? Quelles actions entreprendre ? Etc.

A la fin de ces sessions de formations, la communauté iNov’Assistantes est en route … Les coordonnées GPS sont fixées !

Je suis fière d’y avoir contribué et je félicite la Core Team pour son engagement, sa participation active, ses idées innovantes et son sérieux dans les travaux.

L’épisode 5 présentera les actions menées et l’évolution de la communauté.

Episode 3 : Une formation pour mettre le réseau en route

15 mars 2020

Créer un réseau interne d’entreprise : l’exemple Servier…

Un accompagnement et un travail collectif en plusieurs étapes

Créer une communauté au travail ne se fait pas tout seul ! En septembre 2019, un groupe d’assistantes, la Core Team (groupe de pilotage),  fait appel à mes services pour les accompagner dans la « refonte » de la « communauté des assistantes Servier ».

Cette communauté se destinait à être un lieu pour apprendre et mutualiser des savoirs entre personnes de même fonction, un espace d’échanges sur les « best practices » de la profession, un endroit où l’on peut discuter avec d’autres assistant(e)s, etc.

Première étape : un état des lieux, résultat d’une enquête de besoins, a recueilli des informations à propos des préférences, des opinions, des besoins ou des suggestions auprès des assistant(e)s cibles.

Deuxième étape : quoi de mieux qu’un SWOT ou FFOM (en amont) pour mettre en évidence les menaces et les freins, les forces et les opportunités et construire un plan d’actions !

Troisième étape : un travail collectif, lors d’une première journée de formation, a conclu à la rédaction de la finalité et des objectifs : quel est l’intérêt de la communauté ? Quel type de réseau ? Quels objectifs poursuivre ? Etc.

Avoir des membres dans un réseau, c’est bien… les fidéliser, c’est mieux !

Quatrième étape : fixer des principes communs, connus de tous et partagés, élément important pour préserver la confiance au sein de la communauté. Ce fut l’étape de la réalisation des règles du jeu pour fixer un cadre protecteur, créer un réseau basé sur le respect, le soutien et la confiance, générer un contexte favorable aux échanges et, surtout, un groupe orienté collectif.

Pas de communauté … sans animation et sans participation !

En effet, selon Etienne Wenger (pionnier dans l’étude des communautés de travail,  théoricien de la notion des communautés de pratiques dans les années 1990) :  » les communautés de pratique ne sont pas des havres de paix ou de bonté infinie« .

Alors, qui dit «communauté» dit « membres », qui dit «membres» dit «humains», qui dit « humain » dit « relations » … et donc, parfois jalousie, intrigues et tensions.

Cinquième étape : la participation active est le garant de la réussite de la communauté ; les actions sont allées dans ce sens :

  • « Conditionner » l’entrée dans la communauté à un réel intérêt.
  • Faire prendre conscience que les membres s’engagent dans une relation exigeant un minimum de participation.
  • Et, pour les  » animatrices », faciliter et valoriser leur sentiment d’appartenance à cette communauté.

Dans cette optique, les rôles de facilitatrices et de coordinatrices ont été définis. Sixième étape : nous avons donc « planché » sur leur définition et sur une charte.

Florence, assistante, lead de la communauté témoigne :  « Je souhaitais cette communauté de toutes mes forces pour donner une identité forte au métier et lui donner un sens, accroître les compétences en connectant nos talents et contribuer à un projet Transformation Groupe.  En bref, j’ai envie que la communauté soit une référence pour TOUS les collaborateurs Servier ».

Episode 2 : D’un réseau à un autre …

10 mars 2020

Création d’un réseau interne d’entreprise : l’exemple Servier…

De CALLEIS à iNOV’ASSISTANTES ou l’histoire de la première communauté d’Assistantes Servier

« Networking or not working », c’est ainsi que les Américains résument l’impact du réseau sur leur travail. La forme est lapidaire mais, elle parle à tous ceux qui ont créé ou qui appartiennent à un réseau interne à leur entreprise. On utilise bien son réseau d’amis pour trouver un plombier, alors pourquoi pas pour développer sa carrière. Dans un environnement professionnel où le travail collaboratif et la mutualisation des savoir-faire sont indispensables, il est impossible d’imaginer que  chacun(e) reste isolé(e) à faire et refaire les mêmes tâches. C’est ainsi que dans de nombreuses entreprises, des réseaux internes d’assistantes se sont créés. Chez Servier, c’est un bel exemple !

Sandrine, Assistante chez Servier partage son expérience :

Mon premier constat, lorsque je suis rentrée en tant qu’Assistante dans le groupe SERVIER en 2004, a été de constater la complexité des procédures et le cloisonnement d’un département à l’autre. J’étais comme un » voyageur » qui voulait apprendre et découvrir le monde qui l’entoure. J’étais libre, porteuse d’énergie, avec cette formidable envie de partager mes expériences. Chaque changement de poste fut une nouvelle découverte, un nouveau pays, un nouveau langage et il me fallut chaque fois trouver de nouveaux alliés pour comprendre plus rapidement mon nouvel environnement. Le digital, alors en plein essor avec l’arrivée des plateformes collaboratives et des réseaux sociaux, ouvrait peu à peu de nouvelles voies de communication et d’échanges dans notre quotidien.

L’idée de créer une communauté assistante s’imposa à moi comme une évidence : créer du lien, élargir son réseau et structurer l’entre-aide entre les 538 assistantes du groupe SERVIER pour valoriser notre beau métier .

Ainsi est née CALLEIS, le 21 octobre 2014, impulsée par le nouveau réseau collaboratif WIP’s In du groupe.

Une seconde assistante ralliât le projet : nous étions deux, Béatrice et moi. Il nous fallut donner du sens, présenter l’outil, obtenir le go… et trouver un nom, un visuel et expliquer notre démarche.« 

Le nom de CALLEIS (Καλλείς, Kalleís), divinité grecque, est aussi l’acronyme en Français et en Anglais de :

C ommunauté A ssistantes en L ien L ogique d’ E change I nterne S ervier ou
C ommunity of A ssistant in L ogic L ink of E xchange I nternal S ervier .

Les objectifs de CALLEIS étaient :

  • Promouvoir et valoriser le rôle des assistantes chez Servier.
  • Par le rapprochement, mieux se connaitre et susciter l’entraide quelle que soit notre situation géographique.
  • Constituer un espace digital dédié pour mutualiser les savoir-faire/méthodes/astuces de travail, partager l’annuaire des outils et applications utilisés dans le métier en France et à l’international.
  • Favoriser l’intégration des nouveaux arrivants pour appréhender les exigences du métier grâce à notre communauté.

La belle aventure !

La première année fut « un raz de marée » : l’enthousiasme des premières adhésions, la découverte d’un nouvel outil de partage boosta la démarche. Très vite CALLEIS fut dans le top 3 des communautés les plus actives avec 185 membres et un très bon trafic.

La deuxième année, nous gagnâmes en visibilité, fort de notre popularité avec 235 membres. Cependant, si le trafic était toujours aussi bon, le taux des membres actifs commençait à diminuer.

La troisième année marqua un tournant – comme pour toute communauté dans ces premières années de vie, le trafic stagnait et les adhésions commençaient à s’essouffler, malgré 285 membres enregistrés. Il nous fallait investir toujours plus de temps, trouver des idées innovantes pour garder notre place dans le classement des communautés. Nous faisions face à une compétition féroce, née de la multiplication des communautés par projet ou métier, souvent portés par les assistantes à la demande de leur hiérarchie.

Sans moyen et avec de moins en moins de temps à y consacrer, « nous devions également justifier auprès de nos hiérarchies du bénéfice apporté pour les équipes« .

La quatrième année, nous n’étions plus qu’une dizaine de membres actifs pour 296 adhésions. Bientôt le site CALLEIS, qui avait perdu le sens du partage, se transforma en un blog…

Conclusion : CALLEIS était comme une déesse du passé endormie … Jusqu’à cette journée du 15 novembre 2018 où 250 assistantes furent invitées à partager – au cours du séminaire dédié à leur métiers. Trois mots en ressortait : réseau, mobilité et formation.

Un nouveau projet apparut : de faire renaître une communauté avec une gouvernance élargie, des objectifs renouvelés et de nouveaux canaux de communication : ainsi naissait iNov’Assistante. Nous avons bénéficié de l’accompagnement d’Elisabeth Durand-Mirtain ; nous en remerçions Servier de nous l’avoir accordé. La suite à l’épisode 3 …

Episode 1 : La genèse, le séminaire INNOV’ASSISTANTES

5 mars 2020

Novembre 2018 – Création d’un réseau interne d’entreprise : l’exemple Servier…

L’organisation d’un séminaire, Inov’Assistantes, POUR les assistantes, PAR les assistantes »

La Core Team : des assistantes impliquées et motivées
« Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » (proverbe africain)

Moyen de créer une cohésion dans une équipe, un séminaire est réussi lorsqu’il accroît également la motivation et répond à des objectifs précis. L’objectif du groupe de pilotage d’assistantes Servier était d’une part de créer du lien et d’autre part, de rendre visible et mettre à l’honneur un métier support clé.

Carine, animatrice du groupe d’organisation en parle : « le premier forum des Assistantes du Groupe Servier a réuni 250 assistantes provenant des 5 sites France. Cet évènement avait pour objectif de créer du lien et il a rencontré un grand succès grâce à la mobilisation d’une équipe d’assistantes et l’aide apportée par les services généraux et autres structures transverses. Cette équipe a su mobiliser, motiver et convaincre en interne. Devant cette dynamique et l’enthousiasme que cela a généré, il a été décidé de poursuivre l’aventure, de maintenir et développer ce lien au travers de divers projets, notamment la création d’une communauté ».

Après un speed dating (fort apprécié !) pour se connaître, j’ai choisi d’organiser un world café. Car, il s’agit d’un atelier interactif qui invite au dialogue, rassemble les idées, explore des sujets et fait émerger des idées. « L’exercice » se déroule dans un climat convivial rempli d’échanges constructifs orientés vers l’action.

Plusieurs rangées de tables de 10 personnes ont planché tour à tour sur les thèmes proposés lors de la préparation :

  • Quels savoir-faire doivent être possédés et pratiqués pour s’adapter aux évolutions du métier d’assistant(e)?
  • Quels comportements (savoir-être) doivent être possédés et pratiqués pour s’adapter aux évolutions du métier d’assistant(e) ?
  • Quelles sont mes valeurs ajoutées d’assistant(e) ?
  • Qu’est-ce que l’assistante devrait changer pour être compétitive ?

Le résultat fut probant : des panneaux résumant les travaux et une animation de leur travail par chaque équipe. Exemples ci-dessous.

Tous les ingrédients de la réussite ont été réunis : une organisation bien pensée en amont en coopération avec le groupe de pilotage, un contenu riche faisant place à la créativité et des échanges fructueux dans lesquels tous les participantes ont été impliquées et … que d’émotions partagées !

La journée s’est achevée sur des ateliers l’après-midi et une photo de groupe vu des étages du bâtiment.
Chaque assistante a reçu un exemplaire de mon livre « Assistant.e.s et Office Managers, visez l’excellence »