J’ai récemment eu l’opportunité d’assister à une conférence passionnante sur l’intelligence artificielle. Le constat est sans appel : l’IA est en train de transformer en profondeur la société, les entreprises et les métiers.

📈 « la prochaine ruée vers l’or est déjà en marche »

Le marché mondial de l’IA connaît une croissance sans précédent avec des projections indiquant une expansion significative dans les années à venir (une multiplication par près de 9 en une décennie selon Staitsta). Le nombre d’utilisateurs a augmenté de manière exponentielle en 2 ans, autant qu’en 15 ans pour Internet. En février 2025, ChatGPT comptait plus de 400 millions d’utilisateurs actifs hebdomadaires (contre 300 millions enregistrés en décembre 2024). L’IA démontrerait des capacités parfois supérieures à celles de l’humain, que ce soit en génération de contenu, en assistance ou en analyse de données. On parle désormais d’humain augmenté.

Mais cette évolution n’est pas sans risque.

⚠️ « Sous la surface, les risques »

Les progrès de l’IA s’accompagnent de nouveaux défis éthiques et sociétaux :

• Erreurs et hallucinations : des réponses parfois erronées, sans possibilité de vérification fiable.
• Absence de base légale claire : le droit peine à suivre le rythme.
• Deepfakes et manipulations : un danger pour la démocratie et l’information.
• Shadow AI : des outils utilisés sans contrôle dans les entreprises.
• Disparition d’emplois et émergence de l’eugénisme : la technologie impose une nouvelle réflexion sur notre rapport au travail et à l’humain.

🎯 L’Europe prend les devants avec l’IA Act

Face à ces risques, l’Union européenne a adopté l’IA Act, premier cadre réglementaire global et éthique de l’IA. Il impose entre autres :

• La désignation, dans les entreprises, d’un référent IA au niveau de la direction.
• L’adoption d’un socle de valeurs : protection des données, sécurité, transparence, valeurs à respecter (environnement, santé, droits fondamentaux, etc.).
• Des obligations de transparence : Exemple : à partir du 2 février 2026, un appel de démarchage devra obligatoirement indiquer qu’il est réalisé par une IA.
• Une charte de l’IA.
• Etc.

📌 Et maintenant, on fait quoi ?

Les défis à venir sont considérables :

• Faire face à la vitesse du progrès, qui dépasse souvent la capacité d’adaptation.
• Répondre aux résistances culturelles et sociales : toutes les entreprises ne sont pas prêtes.
• Développer de nouvelles compétences. Selon Fabienne Arata, PDG de LinkedIn France « 70% de nos compétences sont amenées à disparaître d’ici 5 ans ». La 1^ère compétence recherchée aujourd’hui : la « promptologie ».
• Anticiper les mutations de l’emploi : certains métiers vont disparaître, d’autres vont émerger : l’IA excelle dans l’exécution de tâches répétitives et structurées, comme la saisie de données ou le traitement d’informations, les systèmes automatisés accomplissent des tâches plus rapidement et avec moins d’erreurs que les humains, l’analyse d’énormes quantités de données est possible, amélioration de la prise de décision, etc.  

Cf. article Le Monde https://www.lemonde.fr/emploi/article/2024/06/12/l-ia-generative-s-attaque-aux-metiers-des-cols-blancs_6239046_1698637.html?utm_source=chatgpt.com

• Sans oublier un point essentiel : l’impact environnemental, encore invisible, mais bien réel (ex. : consommation d’eau pour refroidir les serveurs).

L’IA en France et en Europe a une place importante, mais elle est encore en retrait par rapport aux États-Unis, leader mondial dans ce domaine. Les USA sont clairement en tête en termes d’investissements dans l’IA et les entreprises dominent la recherche et l’innovation avec des milliards de dollars investis chaque année. Mais, l’Europe est beaucoup plus proactive sur la régulation.

Les États-Unis sont une superpuissance de la recherche en IA mais, la France et l’Europe sont souvent plus concentrées sur des problématiques éthiques et sociales.

Mon avis à moi ?

Lire ausi : https://leblogdelisabethdurandmirtain.com/les-bienfaits-de-lentraide-au-travail/