15 mars 2020
Créer un réseau interne d’entreprise : l’exemple Servier…
Un accompagnement et un travail collectif en plusieurs étapes
Créer une communauté au travail ne se fait pas tout seul ! En septembre 2019, un groupe d’assistantes, la Core Team (groupe de pilotage), fait appel à mes services pour les accompagner dans la « refonte » de la « communauté des assistantes Servier ».
Cette communauté se destinait à être un lieu pour apprendre et mutualiser des savoirs entre personnes de même fonction, un espace d’échanges sur les « best practices » de la profession, un endroit où l’on peut discuter avec d’autres assistant(e)s, etc.
Première étape : un état des lieux, résultat d’une enquête de besoins, a recueilli des informations à propos des préférences, des opinions, des besoins ou des suggestions auprès des assistant(e)s cibles.
Deuxième étape : quoi de mieux qu’un SWOT ou FFOM (en amont) pour mettre en évidence les menaces et les freins, les forces et les opportunités et construire un plan d’actions !
Troisième étape : un travail collectif, lors d’une première journée de formation, a conclu à la rédaction de la finalité et des objectifs : quel est l’intérêt de la communauté ? Quel type de réseau ? Quels objectifs poursuivre ? Etc.
Avoir des membres dans un réseau, c’est bien… les fidéliser, c’est mieux !
Quatrième étape : fixer des principes communs, connus de tous et partagés, élément important pour préserver la confiance au sein de la communauté. Ce fut l’étape de la réalisation des règles du jeu pour fixer un cadre protecteur, créer un réseau basé sur le respect, le soutien et la confiance, générer un contexte favorable aux échanges et, surtout, un groupe orienté collectif.
Pas de communauté … sans animation et sans participation !
En effet, selon Etienne Wenger (pionnier dans l’étude des communautés de travail, théoricien de la notion des communautés de pratiques dans les années 1990) : » les communautés de pratique ne sont pas des havres de paix ou de bonté infinie« .
Alors, qui dit «communauté» dit « membres », qui dit «membres» dit «humains», qui dit « humain » dit « relations » … et donc, parfois jalousie, intrigues et tensions.
Cinquième étape : la participation active est le garant de la réussite de la communauté ; les actions sont allées dans ce sens :
- « Conditionner » l’entrée dans la communauté à un réel intérêt.
- Faire prendre conscience que les membres s’engagent dans une relation exigeant un minimum de participation.
- Et, pour les » animatrices », faciliter et valoriser leur sentiment d’appartenance à cette communauté.
Dans cette optique, les rôles de facilitatrices et de coordinatrices ont été définis. Sixième étape : nous avons donc « planché » sur leur définition et sur une charte.
Florence, assistante, lead de la communauté témoigne : « Je souhaitais cette communauté de toutes mes forces pour donner une identité forte au métier et lui donner un sens, accroître les compétences en connectant nos talents et contribuer à un projet Transformation Groupe. En bref, j’ai envie que la communauté soit une référence pour TOUS les collaborateurs Servier ».
Au fur et à mesure du lancement de la communauté, nous nous rendons compte COMBIEN cette formation a été importante.
Ne pas oublier de revenir REGULIEREMENT à la composition de notre « boite à outils » constitué lors de cette formation. Une mine d’informations👍
PENSER à relire/revoir régulièrement les notes et activités faites lors de cette formation.
C’est une très bonne idée car les outils présentés sont utiles autant à la communauté qu’au travail