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Le statut d’indépendant mérite que l’on s’y intéresse

9 septembre 2020

Le statut d’indépendant mérite que l’on s’y intéresse

Être indépendant (pour son travail) c’est ne plus avoir la sécurité des revenus réguliers, ne plus compter ses heures de travail, faire face à la solitude, payer “beaucoup” de charges … C’est aussi être libre d’organiser son agenda et de choisir son fonctionnement. C’est surtout une démarche dont la réussite est assurée par trois mots : la passion, la volonté et l’attitude positive. Ces trois mots reviennent sans cesse quand on demande à un indépendant pourquoi il a fait ce choix.

Il faut dire qu’il y a 25 ans, l’entrepreneuriat n’était pas aussi répandu et attractif qu’aujourd’hui. Il était réservé aux autodidactes ou se transmettait de père en fils. Depuis, on assiste à une vague entrepreneuriale sans précédent, les chiffres sont là, plus de 15 millions de français ont envie de créer leur entreprise et 691 000 ont été créées en 2018. Même si les crises économiques, le chômage et la faiblesse des salaires ont encouragé cette vague, le besoin d’indépendance est une des motivations essentielles qui pousse de plus en plus de personnes à sauter le pas et à se lancer en tant qu’indépendants.

La Passion

« La véritable grandeur d’un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu’il traverse une période de controverses et de défis » Martin Luther King

Une récente étude a révélé que plus d’un tiers des gens considèrent que leur emploi ne sert à rien. Ce sont les fameux « bullshit job ». Ils sont nombreux aussi touchés par le « bore out », syndrome de ceux qui souffrent de trop s’ennuyer au travail.

Dans ces conditions, on constate que beaucoup de personnes sont en quête de sens dans leur milieu professionnel. Elles veulent reprendre leur vie en main, retrouver une joie de pratiquer un métier qui leur plaît. En cela, se tourner vers ses passions peut s’avérer un bon choix.

Alors doit-on se tourner vers sa passion pour créer son entreprise ? Les jeunes fraichement sortis de l’école ont la dynamique qui peut leur permettre de se lancer tout de suite dans ce qui leur plaît. Ils n’ont rien à perdre à essayer. Les trentenaires, quadragénaires ou quinquagénaires ont l’avantage de la maturité, ce qui peut les aider dans un projet entrepreneurial impliquant leur passion. Mais d’un autre côté, il leur faudra certainement consentir à des sacrifices.

La volonté / L’ambition

« La volonté trouve, la liberté choisit » Victor Hugo

La démarche de création doit s’accompagner de volonté et d’ambition dans la réalisation de son projet. 

La volonté est liée au besoin de réalisation de soi, mais va bien au-delà. Ici le créateur d’entreprise aime se lancer dans des projets difficiles, et essaie de relever des défis. Il a clairement envie d’en découdre et met tout en œuvre pour atteindre ses objectifs.

Elle doit s’assortir d’un minimum d’ambition pour passer le cap de l’indépendance. Une ambition positive, bien entendu, qui est sous-tendue par des objectifs honnêtes, avouables, partagés, par exemple le lancement d’un nouveau concept ou d’une innovation. Pour réussir son défi, l’entrepreneur se remettra naturellement en question lors des périodes difficiles.

Beaucoup d’entrepreneurs sont en recherche d’autonomie, souhaitant prioritairement devenir « leur propre patron ». Leur motivation entrepreneuriale est donc la liberté d’action, une valeur qui dépend de leur nature propre mais qui peut parfois se développer en réaction à un vécu professionnel difficile. Ces entrepreneurs souhaitent faire leurs propres choix, fixer eux-mêmes leurs règles et leurs contraintes, bref jouir d’une large autonomie décisionnelle.

J’ai rencontré une personne qui m’a fait part de son expérience quand elle a fait le choix d’indépendance en se comparant à une grenouille : « Vous mettez une grenouille dans une casserole d’eau que vous commencez à faire chauffer, elle va rester tranquillement dans sa casserole sans se rendre compte qu’elle est gentiment en train de mourir à petits feux !! En revanche vous jeter une autre grenouille (l’autre ayant disparu !) dans une casserole d’eau bouillante, elle ne restera pas longtemps dans l’eau, son reflexe sera de ressortir immédiatement pour ne pas mourir ». Cette histoire simple montre à quel point une situation qui parait douillette et protectrice, comme le salariat, peut être la pire des situations à termes. Le statut d’indépendant est comme cette grande casserole d’eau bouillante où la passion, la volonté et l’ambition seront les ingrédients pour réagir au mieux.

Une attitude positive

« Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès » Pierre de Coubertin

Un dernier ingrédient est primordial pour le statut d’indépendant surtout en cette période troublée, celle de l’attitude positive.

« Je me félicite chaque jour d’avoir eu le courage de changer de vie professionnelle. Même s’il y a parfois des tensions, des interrogations, des remises en question, tout ce qui me fait évoluer pour finir, même dans les moments moins faciles, je ne regrette pas d’avoir sauté le pas. Car j’ai vraiment le sentiment d’être allée de l’avant », puis-je me dire sans vanité.

Ce statut devient un véritable art de vivre. Qu’il soit le résultat d’un souhait ou d’un élément extérieur contraint près de 90% des indépendants actuels en France déclarent l’être ou le rester pour de nombreuses raisons :

  • La quête de liberté : la possibilité de mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle, l’aménagement des horaires.
  • La possibilité de travailler partout (travail nomade), chez soi, en clientèle, à l’étranger, au café… Les espaces de coworking à destination des indépendants fleurissent un peu partout dans le monde.
  • La possibilité de mettre en place sa propre organisation de travail, ses propres méthodes, sa propre stratégie.
  • La quête de sens : une certaine fierté de se construire seul, de récolter les fruits de son travail.
  • La possibilité de varier les missions et les clients ; de choisir sa clientèle et ses partenaires.
  • Les défis professionnels qu’impliquent la vie de travailleur indépendant.

La possibilité de rémunération supérieure qu’en contrat de travail salarié, selon le secteur d’activité et à condition de se constituer un réseau de clientèle suffisant, évidemment.

L’aventure entrepreneuriale se transforme en un véritable outil de développement personnel. L’entrepreneur se fixe des objectifs (faire ce qu’il aime, avoir la vie qu’il souhaite, exercer son métier selon ses valeurs, etc) et est particulièrement attentif aux résultats qu’il peut obtenir. Il essaie de s’améliorer voire de se surpasser pour atteindre son but personnel.

Ce type de motivation entrepreneuriale peut conduire à la réussite si le créateur d’entreprise réussit à développer un regard objectif sur ses qualités et ses défauts, et s’il a réellement envie de progresser par rapport à lui-même et dans ses rapports aux autres.

J’ai rencontré beaucoup de personnes, dont des assistant(e)s, qui souhaitaient devenir indépendant(e), un statut qui plait de plus en plus aux entreprises et qui est souvent demandé. J’ai d’ailleurs coopéré à une formation sur « Devenir Assistant(e) Freelance en 90 jours / formation « réussir son pitch » (module 3, chapitre 3) et animé une conférence sur « Pourquoi faire du marketing de soi » https://formation-assistante-freelance.com/programme-de-formation/ .

Une chose est sûre, rares sont les personnes qui ont fait ce choix disent vouloir revenir en arrière. Bien évidemment la période actuelle n’est pas forcément propice au développement de son activité, mais en faisant ce choix de statut la positive attitude devient la meilleure démarche à adopter … Et je sais de quoi je parle !

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