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Meilleurs Vœux 2024
LA PUISSANCE DU PARTAGE D’EXPERIENCES
Consultante-formatrice, spécialisée (entre autres !) dans les métiers des assistant(e)s et des office managers depuis plus de 20 ans. J’ai débuté ma carrière comme assistante pendant plus de 10 ans, puis continué en RH pour me reconvertir en 2000.
Au risque de paraître prétentieuse aux yeux de certain(e)s … j’avoue avoir atteint une certaine légitimité pour « aider l’autre à devenir la meilleure version de lui-même ». Ce qui me motive est que chacun(e) puisse à son tour être acteur ou actrice (leader et proactif/ve) dans leur écosystème.
Et pourtant … et oui il y a un pourtant ! Après plus de 20 ans, je suis toujours en train de remettre en question mes méthodes et mes démarches. J’essaie de trouver des nouvelles idées pour donner du sens à mon travail et proposer de nouvelles expériences dans mes interventions.
J’aimerai partager avec vous une récente expérience réalisée avec les Laboratoires Servier et Renault : une expérience de partage qui est, et restera, un très bon exemple de la force du collectif.
Force du collectif : travailler ensemble avec Servier et Renault
Le 30 mars, à l’occasion d’un parcours de formation destiné à des assistantes du Groupe Renault, j’ai convié pour un échange des assistantes des Laboratoires Servier et du Groupe Renault. Les objectifs étaient de prendre conscience de l’évolution du métier d’assistant(e) et des besoins de s’adapter et répondre aux nouveaux enjeux. Deux workshops furent organisés : le premier sur le thème « le métier aujourd’hui et demain» et le second sur « comment libérer la créativité pour être acteur de son avenir professionnel ? ».
Assistant(e) : un métier à reconsidérer en profondeur
La conclusion est qu’à nouveau le métier d’assistant(e) est :
- en pleine Révolution,
- qu’il doit être reconsidéré,
- que s’adapter à un environnement très différent est une question de « survie »,
- qu’être force de proposition n’a jamais été autant indispensable,
- que les compétences humaines et/ou compétences comportementales (soft skills) sont à mettre en avant. En effet, elles reconnues et valorisées en entreprises et par les recruteurs et sont incontournables dans la dynamique de Transformation.
Une conclusion assurément optimiste et encourageante pour ces assistant(e)s. Elles sont devenues « acteurs(trices) », « leader » et « proactif(ve) » dans leur écosystème. Cette demi-journée fut vécu par toutes comme un très bon moment de partage dont je suis fière.
Une méthode que je souhaite reproduire et dispenser à d’autres métiers qui allie échanges, recherche de solutions par le collectif, benchmark, recentrage sur les missions et nouvelles idées.
Donner du sens au travail par le partage
Ma raison d’être est celle qui me motive à être sur terre. Qu’est-ce que je souhaite apporter aux autres ? Quelle est l’empreinte que je souhaite laisser ?
Que diraient ceux qui ont croisé ou partagé ma vie (professionnelle et personnelle) ? Cette raison d’être n’est pas une liste de qualités … Ce serait plutôt un manque quand nous sommes absents.
J’aime me dire que j’essaie d’apporter un « petit plus » aux autres par ma façon d’être. C’est le sens de ma vie. Tout ce que j’ai fait ou que j’entreprends encore aujourd’hui répond à cette mission.
Dans ma vie professionnelle « d’accompagnement », je pense toujours à « est-ce que cela va me permettre d’aider l’autre à devenir une meilleure version de lui-même pour qu’il devienne l’acteur de sa vie ? » Si la réponse est positive, je m’investis les yeux fermés et je prends du plaisir. Si non, le projet est sûrement intéressant, mais il n’est pas pour moi, parce que je n’y trouverai pas de sens.
Cette dernière mission auprès des Groupes Servier et Renault illustre parfaitement la phrase : donner du sens au travail par le partage.
Le partage : la clé
Comment l’être humain en est-il arrivé à ce degré d’innovation et d’invention, de l’apparition du feu jusqu’aux robots capables de se poser sur une météorite en mouvement à une distance que notre cerveau n’arrive même pas à imaginer ? Par le partage.
Le partage est-il une faculté innée chez l’être humain ? Un début de réponse se trouve dans de récentes recherches scientifiques sur la façon dont fonctionne notre cerveau, en particulier pendant l’enfance : nous sommes programmés pour enseigner ce que nous savons. Notre apprentissage se fait naturellement par des guides, qu’ils soient plus jeunes ou plus vieux que nous.
Ces guides nous montrent par le geste, et nous reproduisons jusqu’à comprendre et à réussir le même geste à notre tour, pendant que des connexions se créent dans notre cerveau : c’est l’apprentissage naturel qui existe en chacun de nous. Nous apprenons ainsi à marcher, parler, écrire, apprendre et comprendre tout ce qui nous entoure depuis le plus jeune âge.
D’ailleurs, nos premiers guides sont notre famille : la fratrie, les parents et les proches. Ce n’est pas par hasard qu’à une époque, les métiers se transmettaient presque uniquement « de père en fils » ou de «de mère en fille ».
Cela signifie aussi que s’il apprend seul, l’Humain apprendra plus lentement, voire passera tout simplement à côté de l’apprentissage. Il partirait forcément de zéro, rendant presque impossible une quelconque évolution. C’est à ce moment-là que l’on comprend la puissance du cerveau humain !
La notion de partage et de transmission sont ancrées dans mon accompagnement.
Apprendre aux autres, transmettre et partager font partie de mes missions.
Voici quelques axes :
- Inspirer l’autre, l’aider à voir une vision plus large des choses.
- Accompagner l’autre dans sa réflexion et lui permettre de décider.
- Agir pour faire grandir les autres.
- Aider les autres à se connecter entre eux.
- Aider l’autre à se questionner, à comprendre.
Et ma motivation dans tout cela ?
Ma motivation est que chacun puisse devenir les acteurs de leur vie professionnelle.
Pour commencer, je partage les valeurs des métiers et des entreprises que j’accompagne, je m’imprègne de leur histoire, je cherche quel est le besoin et dans quel contexte elles sont.
Bien évidemment, je transmets mes expériences, celles d’assistante du début de ma vie professionnelle, mais aussi celles de mon métier de consultante. Le partage d’expériences est une façon de prendre du recul : regarder son propre parcours, ses erreurs, ses victoires, ses faiblesses pour consolider sa position.
Il m’arrive parfois de faire le point sur mon parcours : quel est mon rôle ? Quelles sont mes motivations ? Qu’ai-je vécues comme situations? Quelles difficultés ai-je rencontrées, et comment les ai réglées ?
A chaque fois les bénéfices du partage d’expériences me reviennent en tête ; c’est devenu un moteur.
Un format : l’intelligence » collective
Les partages d’expériences et de bonnes pratiques sont très inspirants. Ils permettent des transferts de savoir-faire rapides. Ces échanges boostent la curiosité, la créativité et la performance des équipes.
Définir le format d’échanges le plus efficace est primordial : séminaires inter-entreprises, visites, incubation, parrainages, réunions métiers, etc.
Pour la journée « Renault/Servier », le choix s’est porté sur l’échange entre assistantes et un workshop sur des thématiques précises.
Par le passé, j’ai eu d’autres expériences comme le salon Activ’Assistante. Des séances courtes permettaient aux assistant(e)s et office managers qui ne se connaissaient pas d’échanger sur un thème comme la gestion du temps, le stress au travail, la relation avec son managers, etc.
Ces ateliers furent un succès et les retours très positifs. Pouvoir discuter sur des prérogatives communes était une nouveauté et permettait de « partir » avec des idées et des réponses.
Dans mes interventions en entreprise il s’agit de mobiliser et responsabiliser les collaborateurs de manière innovante, soit créer et proposer des expériences inspirantes pour ouvrir le champ des possibles. Je créé un environnement de partage bienveillant. Chacun(e) peut révéler son potentiel, se sentir bien dans son environnement, profiter des instants présents et s’ouvrir à de nouvelles opportunités.
Pendant les formations, j’ai souvent entendu dire : « j’ai la tête dans le guidon en ce moment », « j’ai l’impression d’être seule face à mes problèmes ». Voici pourquoi le partage d’expériences est idéal comme sortir de l’isolement, trouver de nouvelles solutions entre pairs et ainsi sortir des recettes toutes faites. Cette une approche originale, créative et simple permet à chacun(e) de dépasser ses difficultés et développer ses compétences en s’appuyant sur l’intelligence d’un groupe.
Passer de « l’intelligence collectée » à « l’intelligence collective »
Le partage d’expériences inter-entreprise repose sur l’animation et l’organisation. La facilitation et le background du formateur sont des plus. Il ou elle doit être le(la) garant(e) de la dynamique de groupe, créer la confiance, susciter l’implication, préserver l’ouverture et bien évidemment faire respecter la confidentialité.
Passer de la simple récolte d’idées au choc créatif qui débouche sur de nouvelles actions et de nouveaux comportements plus justes et efficaces.
J’aime à dire que j’accompagne les assistantes à trouver et prendre leur juste place pour concilier bien-être et performance.
La force du partage d’expériences est l’art de construire des relations stimulantes avec SOI (mes talents, mes moteurs), LES AUTRES (mon leadership, ma communication) et le MONDE !
Quelles différences avec la formation classique ?
- La matière à travailler est apportée par les participants,
- La méthode est centrée sur les interactions entre les participants et le partage d’expériences,
- La variété des contributions permet de multiplier les perspectives, de penser autrement,
- La récurrence des rencontres permet d’enrichir régulièrement ses pratiques professionnelles, et de créer une véritable communauté de pairs, basée sur l’entraide et la transmission.
- Trouver une solution concrète à leurs problématiques professionnelles,
- Bénéficier d’une véritable boîte à outils pour améliorer ses pratiques,
- Découvrir et pratiquer une méthode de résolution de problème réutilisable
- Lire aussi : https://leblogdelisabethdurandmirtain.com/creer-un-reseau-interne-dentreprise-lexemple-servier-la-genese-le-seminaire-innovassistantes/
Workshop Réunir & Activ’Assistante
21 avril 2022
Je participe le 21 avril prochain au Workshop Réunir & Activ’Assistante sur la Plus Belle Avenue du Monde au cinéma Gaumont Champs-Elysées : Les Cinémas Pathé Gaumont : Présentation
Je vous attends sur mon stand pour un moment de partage et d’échanges sur vos besoins.
Une vente et dédicace de mon livre « Assistante et office manages, visez l’excellence »
N’hésitez pas à vous inscrire pour y participer et partager un moment exceptionnel :
Workshop au Gaumont Champs-Élysées – 21 avril 2022 (google.com)
Demandez le programme sur le Site Magazine Réunir : Rendez-vous le 21 Avril pour un workshop sous les projecteurs ! – Réunir Magazine (reunir.com)
Interview : métiers d’Assistante et Office Manager
14 juin 2021
INTERVIEW – ÉLISABETH DURAND-MIRTAIN : Experte du métier d’Assistante et d’Office Manager – YouTube
En avril 2020, je partageais avec Leslie Prudent ma vision du métier d’assistante et d’office manager.
Leslie a créé une plateforme dédiée aux collaboratrices « virtuelles » . Elle permet la mise en relation entre les professionnels et les assistantes indépendantes . Voici une présentation de sa plateforme : https://www.youtube.com/watch?v=f1o52Rg8a2s
J’ai également eu le plaisir de coopérer avec Leslie dans la création d’une formation complète consacrée à cette catégorie de collaborateurs/trices ; en particulier sur le thème du marketing de soi.
Télétravail – Vers un mode d’emploi
3 aout 2020
La définition du télétravail avant la crise du Covid 19 sur
le site du Ministère du Travail dit que ce dernier « répond à une demande à la fois sociale, économique et environnementale.
Plus encore, le télétravail permet une
meilleure conciliation entre vie personnelle et professionnelle. »
Si de nombreuses entreprises étaient déjà engagées dans cette démarche avant la
crise sanitaire, certaines restaient frileuses invoquant une difficulté de mise
en place et le délitement des liens sociaux.
Mais la crise sanitaire est arrivée et le télétravail, très à la traîne en France, devient le sujet numéro 1 dans le monde du travail. Du jour au lendemain, des millions de personnes se sont retrouvées en situation de travail confiné. Et, le déconfinement nous met face à un débat entre pro et anti-télétravail. Voici un point tellement sensible qu’il est difficile de trancher ! Plutôt que de s’affronter, essayons de trouver un « modus vivendi » ou mode d’emploi pour « re-travailler » le plus sereinement possible.
Quelques chiffres à propos du « nouveau monde du travail »
Une étude a été menée par le cabinet de recrutement Robert Walters sur le télétravail et le retour au bureau après la crise du Covid-19 auprès de 2 000 organisations mondiales, intitulée “Returning to the new world of work” à comprendre “Retour dans le nouveau monde du travail”.
Si trois Français sur quatre, affirme avoir été au moins autant productif, voire davantage, durant cette période, une partie de la population ne souhaite pas faire perdurer cette organisation dans le temps. En effet, 16 % des interrogés déclarent ne pas souhaiter garder un rythme soutenu de “home office”. Ce chiffre différencie clairement la France de ses homologues européens. En effet, le pays qui occupe la première marche du podium est l’Allemagne avec 80 % de la population qui considèrent avoir été autant ou plus productifs durant cette période inédite.
Seulement 16 % des répondants français souhaiteraient travailler tous les jours en home office et se rendre de manière ponctuelle au bureau. Avec ce chiffre, la France est le dernier pays à vouloir adopter cette organisation. Mais cela ne pourra se faire sans changement au sein même de l’entreprise. Près de la moitié des cadres français, 46 %, estiment que les structures doivent évoluer sur l’autonomie et la confiance accordée par le management mais également sur la rapidité et l’agilité dans la prise de décision. C’est un point de vue qui n’est pas nécessairement partagé du côté des entreprises. En effet, l’évolution des techniques managériales et l’efficacité dans la prise de décision ne représentent pas un enjeu prioritaire selon eux. Au contraire, 87 % s’accordent à dire que la priorité va au développement du télétravail par l’acquisition de technologies pour limiter les déplacements professionnels et les investissements digitaux.
Si, comme cela semble être le cas, il y a une vraie volonté de développer le télétravail de manière massive, il faudra repenser l’organisation de travail mais aussi les modes de collaboration et de management car le télétravail est devenu une un gage de qualité de vie au travail.
Le télétravail, une révolution et la liberté !
Le télétravail a fait évoluer la place du travail dans la vie et la société. Nous sommes passés d’une société au sein de laquelle les personnes se définissent par leur emploi et organisent leur vie privée (lieu de vie, loisirs…) en fonction de leur travail, à une situation où les personnes intègrent leur travail dans leur vie privée, et vont adapter leurs horaires à leurs contraintes personnelles.
On reconnaît que certains salariés ont été mieux chez eux et pour diverses raisons. Le salarié a adapté son travail à ses contraintes et ses choix personnels, s’est organisé à son rythme : faire des pauses à d’autres moments que ceux imposés pas l’entreprise, s’habiller comme on veut, etc. Ainsi, mettre en place le télétravail revient à prendre en compte officiellement le fait que les salariés ont une vie privée.
Pour d’autres, le télétravail est vécu comme une incursion dans leur vie privée. Ils comptent bien garder des frontières rigides, pour se préserver de l’intrusion d’un des deux mondes dans l’autre. Pour certaines personnes, le lieu d’habitation est trop exigu, pas adapté, ou trop de personnes y habitent et le télétravail y est inenvisageable. L’imposer est une source d’anxiété, voire une menace. Car le lieu de travail est aussi un lien important de sociabilisation et d’interactions.
Dans ce contexte, comment bien le pratiquer ?
Il ne faut pas perdre de vue que plus l’on s’éloigne, plus on digitalise et plus il est essentiel d’être 100 % humain. Concernant les compétences à détenir pour un télétravail efficace, les enjeux sont différents pour les collaborateurs et pour les managers.
Pour les collaborateurs, l’enjeu est de rester performant mais aussi visible et lisible. Il faut dans un premier temps avoir une bonne connaissance de soi et une capacité à s’auto-motiver. Il est aussi important de savoir être autonome et de s’auto-organiser, de comprendre son organisation et les ressources de l’entreprise, mais aussi d’identifier les personnes à solliciter en cas de problème. Le collaborateur efficace en télétravail saura également écouter et comprendre les besoins d’autrui tout en se rendant lisible et visible auprès de son supérieur, de ses pairs mais aussi de l’équipe dans laquelle on travaille.
Pour les managers, l’enjeu est différent. Il s’agit de créer et d’optimiser la performance individuelle et collective. Car, le grand défi du télétravail, en dehors des outils, c’est la performance et cette performance passe par les hommes et les femmes de l’entreprise. Ils ont besoin de s’inscrire dans un management moderne où la confiance est présente. Ceci n’est pas toujours évident pour les Français, dont la culture est encore « hiérarchique ». Exception faite des entreprises qui ont évolué avec les Millenials et revu leurs façons de manager. Le manager devra s’appuyer sur des compétences liées à la confiance, la prise de responsabilité, le rapprochement des équipes et le temps consacré à ces derniers.
Il est évident que le rapport au télétravail est une question très personnelle. Il semble inconcevable d’imaginer un monde où tout le monde serait en télétravail, et il est pourtant inenvisageable de faire une croix sur le télétravail. Chacun a son avis à ce sujet. Il est évident que chaque entreprise a ses propres contraintes et que le télétravail est une réflexion centrale à porter. Il est question d’organisation du travail, de management, d’équipements, etc. Quoi qu’il en soit, nous gagnerions à prendre un peu de recul et trouver la meilleure façon de travailler pour chacun.
Voir une formation que j’anime : Télétravail Mode d’emploi. Le télétravail nécessite un accompagnement pour faciliter sa mise en œuvre : communication et organisation.
Voir aussi la vidéo de Julia de Funès sur repenser le travail https://www.20minutes.fr/societe/2792899-20200606-video-penser-teletravail-philosophe-julia-funes
Et son interview https://www.youtube.com/watch?v=HxnZ6adBGws
Episode 5 : iNov’Assistantes, c’est parti !
20 avril 2020
Création d’un réseau interne d’entreprise : l’exemple Servier…
C’est dans un contexte mouvementé (COVID 19) que la communauté des assistantes s’est mise en route. C’est d’autant plus louable ! Les alliés stratégiques (ou sponsors) ont été choisis… en avant toute !
La communauté a acquis la visibilité
Organisation et déploiement d’une formation pour les assistantes France. Archimède a dit un jour « donnez-moi un levier et je soulèverai le monde ». C’est cet effet de levier, qui a été utilisé pour la formation « Usages et bonnes pratiques des nouvelles applications informatiques et bureautiques (Teams) » . Et, une équipe s’est mise en place pour préserver le lien.
Journée mondiale des assistantes : née en 1951 aux États-Unis, cette « célébration » est arrivée en France dans les années 90. Elle met à l’honneur la profession le troisième jeudi d’avril. L’occasion était belle pour mettre en avant la communauté. A l’aide d’un teasing, des messages des managers envers leur assistante ont été demandés. Que de beaux témoignages ! Des « merci », des marques de gratitude et de reconnaissance pour le travail fourni parfois « dans l’ombre ».
La réussite d’une communauté ne se jauge pas au nombre de ses membres mais à ses actions.
En 3 mois, des actions ont mis en valeur la communauté des assistantes.
Groupe de travail « new ways of working », projet stratégique Groupe, : la communauté des assistantes a été sollicitée dans le but d’accompagner les équipes vers une simplification des process.
Un portail dédié : rendre accessible informations et savoirs est un des objectifs de la communauté. Il s’agit d’un espace collaboratif dédié (refonte de Calleis) pour l’ensemble du Groupe, tout site confondu. Il regroupe des fiches pratiques, des articles, etc. afin de mettre en contact rapidement les assistantes avec la source de connaissances qu’il leur faut. Ce portail est alimenté par un comité éditorial de 6 assistantes.
L e « bonjour » du matin : l’odeur du café et des croissants ne traversent pas l’écran ! Le « bonjour » du matin, si.
L’esprit réseau est né
Dans son livre « booster sa carrière grâce au réseau », Hervé Bommelauer définit cet « esprit » par des qualités : disponibilité, générosité, sens du partage, etc. Il n’est pas inné. Un entraînement est conseillé. Car, avoir l’esprit réseau ne se résume pas à « être en relation », c’est une posture : être curieux, ouvert d’esprit, avoir la volonté d’apprendre, etc.
En ce qui concerne la communauté des assistantes Servier, le réflexe est pris. Des questions sont posées au réseau, des déjeuners virtuels sont organisés, des liens se sont tissés et de nouvelles connaissances sont venues s’ajouter.
Grande nouvelle : lancement officiel de la communauté le 3 novembre 2020.
Episode 3 : Une formation pour mettre le réseau en route
15 mars 2020
Créer un réseau interne d’entreprise : l’exemple Servier…
Un accompagnement et un travail collectif en plusieurs étapes
Créer une communauté au travail ne se fait pas tout seul ! En septembre 2019, un groupe d’assistantes, la Core Team (groupe de pilotage), fait appel à mes services pour les accompagner dans la « refonte » de la « communauté des assistantes Servier ».
Cette communauté se destinait à être un lieu pour apprendre et mutualiser des savoirs entre personnes de même fonction, un espace d’échanges sur les « best practices » de la profession, un endroit où l’on peut discuter avec d’autres assistant(e)s, etc.
Première étape : un état des lieux, résultat d’une enquête de besoins, a recueilli des informations à propos des préférences, des opinions, des besoins ou des suggestions auprès des assistant(e)s cibles.
Deuxième étape : quoi de mieux qu’un SWOT ou FFOM (en amont) pour mettre en évidence les menaces et les freins, les forces et les opportunités et construire un plan d’actions !
Troisième étape : un travail collectif, lors d’une première journée de formation, a conclu à la rédaction de la finalité et des objectifs : quel est l’intérêt de la communauté ? Quel type de réseau ? Quels objectifs poursuivre ? Etc.
Avoir des membres dans un réseau, c’est bien… les fidéliser, c’est mieux !
Quatrième étape : fixer des principes communs, connus de tous et partagés, élément important pour préserver la confiance au sein de la communauté. Ce fut l’étape de la réalisation des règles du jeu pour fixer un cadre protecteur, créer un réseau basé sur le respect, le soutien et la confiance, générer un contexte favorable aux échanges et, surtout, un groupe orienté collectif.
Pas de communauté … sans animation et sans participation !
En effet, selon Etienne Wenger (pionnier dans l’étude des communautés de travail, théoricien de la notion des communautés de pratiques dans les années 1990) : » les communautés de pratique ne sont pas des havres de paix ou de bonté infinie« .
Alors, qui dit «communauté» dit « membres », qui dit «membres» dit «humains», qui dit « humain » dit « relations » … et donc, parfois jalousie, intrigues et tensions.
Cinquième étape : la participation active est le garant de la réussite de la communauté ; les actions sont allées dans ce sens :
- « Conditionner » l’entrée dans la communauté à un réel intérêt.
- Faire prendre conscience que les membres s’engagent dans une relation exigeant un minimum de participation.
- Et, pour les » animatrices », faciliter et valoriser leur sentiment d’appartenance à cette communauté.
Dans cette optique, les rôles de facilitatrices et de coordinatrices ont été définis. Sixième étape : nous avons donc « planché » sur leur définition et sur une charte.
Florence, assistante, lead de la communauté témoigne : « Je souhaitais cette communauté de toutes mes forces pour donner une identité forte au métier et lui donner un sens, accroître les compétences en connectant nos talents et contribuer à un projet Transformation Groupe. En bref, j’ai envie que la communauté soit une référence pour TOUS les collaborateurs Servier ».
Episode 2 : D’un réseau à un autre …
10 mars 2020
Création d’un réseau interne d’entreprise : l’exemple Servier…
De CALLEIS à iNOV’ASSISTANTES ou l’histoire de la première communauté d’Assistantes Servier
« Networking or not working », c’est ainsi que les Américains résument l’impact du réseau sur leur travail. La forme est lapidaire mais, elle parle à tous ceux qui ont créé ou qui appartiennent à un réseau interne à leur entreprise. On utilise bien son réseau d’amis pour trouver un plombier, alors pourquoi pas pour développer sa carrière. Dans un environnement professionnel où le travail collaboratif et la mutualisation des savoir-faire sont indispensables, il est impossible d’imaginer que chacun(e) reste isolé(e) à faire et refaire les mêmes tâches. C’est ainsi que dans de nombreuses entreprises, des réseaux internes d’assistantes se sont créés. Chez Servier, c’est un bel exemple !
Sandrine, Assistante chez Servier partage son expérience :
Mon premier constat, lorsque je suis rentrée en tant qu’Assistante dans le groupe SERVIER en 2004, a été de constater la complexité des procédures et le cloisonnement d’un département à l’autre. J’étais comme un » voyageur » qui voulait apprendre et découvrir le monde qui l’entoure. J’étais libre, porteuse d’énergie, avec cette formidable envie de partager mes expériences. Chaque changement de poste fut une nouvelle découverte, un nouveau pays, un nouveau langage et il me fallut chaque fois trouver de nouveaux alliés pour comprendre plus rapidement mon nouvel environnement. Le digital, alors en plein essor avec l’arrivée des plateformes collaboratives et des réseaux sociaux, ouvrait peu à peu de nouvelles voies de communication et d’échanges dans notre quotidien.
L’idée de créer une communauté assistante s’imposa à moi comme une évidence : créer du lien, élargir son réseau et structurer l’entre-aide entre les 538 assistantes du groupe SERVIER pour valoriser notre beau métier .
Ainsi est née CALLEIS, le 21 octobre 2014, impulsée par le nouveau réseau collaboratif WIP’s In du groupe.
Une seconde assistante ralliât le projet : nous étions deux, Béatrice et moi. Il nous fallut donner du sens, présenter l’outil, obtenir le go… et trouver un nom, un visuel et expliquer notre démarche.«
Le nom de CALLEIS (Καλλείς, Kalleís), divinité grecque, est aussi l’acronyme en Français et en Anglais de :
C ommunauté A ssistantes en L ien L ogique d’ E change I nterne S ervier ou
C ommunity of A ssistant in L ogic L ink of E xchange I nternal S ervier .
Les objectifs de CALLEIS étaient :
- Promouvoir et valoriser le rôle des assistantes chez Servier.
- Par le rapprochement, mieux se connaitre et susciter l’entraide quelle que soit notre situation géographique.
- Constituer un espace digital dédié pour mutualiser les savoir-faire/méthodes/astuces de travail, partager l’annuaire des outils et applications utilisés dans le métier en France et à l’international.
- Favoriser l’intégration des nouveaux arrivants pour appréhender les exigences du métier grâce à notre communauté.
La belle aventure !
La première année fut « un raz de marée » : l’enthousiasme des premières adhésions, la découverte d’un nouvel outil de partage boosta la démarche. Très vite CALLEIS fut dans le top 3 des communautés les plus actives avec 185 membres et un très bon trafic.
La deuxième année, nous gagnâmes en visibilité, fort de notre popularité avec 235 membres. Cependant, si le trafic était toujours aussi bon, le taux des membres actifs commençait à diminuer.
La troisième année marqua un tournant – comme pour toute communauté dans ces premières années de vie, le trafic stagnait et les adhésions commençaient à s’essouffler, malgré 285 membres enregistrés. Il nous fallait investir toujours plus de temps, trouver des idées innovantes pour garder notre place dans le classement des communautés. Nous faisions face à une compétition féroce, née de la multiplication des communautés par projet ou métier, souvent portés par les assistantes à la demande de leur hiérarchie.
Sans moyen et avec de moins en moins de temps à y consacrer, « nous devions également justifier auprès de nos hiérarchies du bénéfice apporté pour les équipes« .
La quatrième année, nous n’étions plus qu’une dizaine de membres actifs pour 296 adhésions. Bientôt le site CALLEIS, qui avait perdu le sens du partage, se transforma en un blog…
Conclusion : CALLEIS était comme une déesse du passé endormie … Jusqu’à cette journée du 15 novembre 2018 où 250 assistantes furent invitées à partager – au cours du séminaire dédié à leur métiers. Trois mots en ressortait : réseau, mobilité et formation.
Un nouveau projet apparut : de faire renaître une communauté avec une gouvernance élargie, des objectifs renouvelés et de nouveaux canaux de communication : ainsi naissait iNov’Assistante. Nous avons bénéficié de l’accompagnement d’Elisabeth Durand-Mirtain ; nous en remerçions Servier de nous l’avoir accordé. La suite à l’épisode 3 …
Episode 1 : La genèse, le séminaire INNOV’ASSISTANTES
5 mars 2020
Novembre 2018 – Création d’un réseau interne d’entreprise : l’exemple Servier…
L’organisation d’un séminaire, Inov’Assistantes, POUR les assistantes, PAR les assistantes »
Moyen de créer une cohésion dans une équipe, un séminaire est réussi lorsqu’il accroît également la motivation et répond à des objectifs précis. L’objectif du groupe de pilotage d’assistantes Servier était d’une part de créer du lien et d’autre part, de rendre visible et mettre à l’honneur un métier support clé.
Carine, animatrice du groupe d’organisation en parle : « le premier forum des Assistantes du Groupe Servier a réuni 250 assistantes provenant des 5 sites France. Cet évènement avait pour objectif de créer du lien et il a rencontré un grand succès grâce à la mobilisation d’une équipe d’assistantes et l’aide apportée par les services généraux et autres structures transverses. Cette équipe a su mobiliser, motiver et convaincre en interne. Devant cette dynamique et l’enthousiasme que cela a généré, il a été décidé de poursuivre l’aventure, de maintenir et développer ce lien au travers de divers projets, notamment la création d’une communauté ».
Après un speed dating (fort apprécié !) pour se connaître, j’ai choisi d’organiser un world café. Car, il s’agit d’un atelier interactif qui invite au dialogue, rassemble les idées, explore des sujets et fait émerger des idées. « L’exercice » se déroule dans un climat convivial rempli d’échanges constructifs orientés vers l’action.
Plusieurs rangées de tables de 10 personnes ont planché tour à tour sur les thèmes proposés lors de la préparation :
- Quels savoir-faire doivent être possédés et pratiqués pour s’adapter aux évolutions du métier d’assistant(e)?
- Quels comportements (savoir-être) doivent être possédés et pratiqués pour s’adapter aux évolutions du métier d’assistant(e) ?
- Quelles sont mes valeurs ajoutées d’assistant(e) ?
- Qu’est-ce que l’assistante devrait changer pour être compétitive ?
Le résultat fut probant : des panneaux résumant les travaux et une animation de leur travail par chaque équipe. Exemples ci-dessous.
Tous les ingrédients de la réussite ont été réunis : une organisation bien pensée en amont en coopération avec le groupe de pilotage, un contenu riche faisant place à la créativité et des échanges fructueux dans lesquels tous les participantes ont été impliquées et … que d’émotions partagées !