
Mardi 30 septembre 2025, Renaissance Paris Hôtel La Défense

L’honnêteté et la loyauté sont deux grandes dames souvent citées dans les valeurs d’entreprise… et qui m’habitent profondément. Entre bénéfices évidents et pièges inattendus, mieux vaut comprendre à quoi s’en tenir. Voici un tour d’horizon lucide de ces deux « vertus » qui viennent par expérience d’être mises à mal chez moi !
L’honnêteté et la loyauté ne sont pas juste des qualités humaines : ce sont de véritables leviers stratégiques.
Je vais être franche : ces deux valeurs sont parfois mises à l’épreuve. Et je parle ici avec un peu de recul… et d’expérience récente ! Il n’est jamais agréable de constater que la loyauté ou la transparence ne sont pas toujours réciproques. En plus de me déstabiliser, cela écorne une part de confiance que je croyais acquise au fil du temps. ☹
Pour autant, des situations rappellent pourquoi il est si important de continuer à incarner ces principes. Car si l’on ne peut pas toujours contrôler les choix des autres, on peut toujours choisir de rester fidèle aux siens.
Être honnête et loyal(e), c’est bâtir une réputation solide. Dans le monde professionnel, la parole est plus précieuse qu’un PowerPoint ! Lorsque la transparence règne, il y a moins de « jeux politiques », plus de clarté dans les échanges, et une ambiance de travail saine.
La franchise est une vertu, mais sans diplomatie, elle devient un défaut.
Être loyal(e), ce n’est pas tout accepter sans broncher, cela ne doit jamais être synonyme de soumission.
On vous encense tant que vous êtes « utile », que vous rapportez, que vous servez les bonnes causes (souvent pas les vôtres). Mais, une fois l’objectif atteint ou la situation changée, certains n’hésitent pas à jeter, avec une élégance toute relative, ceux ou celle qui sont devenus « moins ou plus assez rentables.
Le discours reste poli, le ton cordial, mais le message est limpide : « merci pour vos services, on repassera pour la reconnaissance » 😉
Ce genre de pratiques révèle une autre facette du manque de loyauté pratiquement institutionnalisée. Et c’est là qu’on réalise que cultiver ces valeurs soi-même ne garantit pas qu’elles soient rendues en retour.
Refuser de jouer à ce petit jeu cynique reste un acte de dignité professionnelle … même quand on vous remercie avec un sourire !
En conclusion, les comportements éthiques sont contagieux. En incarnant honnêteté et loyauté, nous encourageons les autres à en faire autant. Et, c’est ainsi que je continuerai.
J’ai récemment eu l’opportunité d’assister à une conférence passionnante sur l’intelligence artificielle. Le constat est sans appel : l’IA est en train de transformer en profondeur la société, les entreprises et les métiers.
📈 « la prochaine ruée vers l’or est déjà en marche »
Le marché mondial de l’IA connaît une croissance sans précédent avec des projections indiquant une expansion significative dans les années à venir (une multiplication par près de 9 en une décennie selon Staitsta). Le nombre d’utilisateurs a augmenté de manière exponentielle en 2 ans, autant qu’en 15 ans pour Internet. En février 2025, ChatGPT comptait plus de 400 millions d’utilisateurs actifs hebdomadaires (contre 300 millions enregistrés en décembre 2024). L’IA démontrerait des capacités parfois supérieures à celles de l’humain, que ce soit en génération de contenu, en assistance ou en analyse de données. On parle désormais d’humain augmenté.
Mais cette évolution n’est pas sans risque.
⚠️ « Sous la surface, les risques »
Les progrès de l’IA s’accompagnent de nouveaux défis éthiques et sociétaux :
🎯 L’Europe prend les devants avec l’IA Act
Face à ces risques, l’Union européenne a adopté l’IA Act, premier cadre réglementaire global et éthique de l’IA. Il impose entre autres :
📌 Et maintenant, on fait quoi ?
Les défis à venir sont considérables :
Cf. article Le Monde https://www.lemonde.fr/emploi/article/2024/06/12/l-ia-generative-s-attaque-aux-metiers-des-cols-blancs_6239046_1698637.html?utm_source=chatgpt.com
L’IA en France et en Europe a une place importante, mais elle est encore en retrait par rapport aux États-Unis, leader mondial dans ce domaine. Les USA sont clairement en tête en termes d’investissements dans l’IA et les entreprises dominent la recherche et l’innovation avec des milliards de dollars investis chaque année. Mais, l’Europe est beaucoup plus proactive sur la régulation.
Les États-Unis sont une superpuissance de la recherche en IA mais, la France et l’Europe sont souvent plus concentrées sur des problématiques éthiques et sociales.
Mon avis à moi ?
L’IA évolue plus vite que nos capacités à la réguler, c’est un outil extraordinaire. Mais c’est juste un outil, n’est-ce-pas ? Son job, c’est d’aider l’humain, pas de lui piquer la vedette. Maîtrisée, transparente et responsable, elle laissera la place à tout le monde.
Lire ausi : https://leblogdelisabethdurandmirtain.com/les-bienfaits-de-lentraide-au-travail/
Je vous emmène aujourd’hui dans les coulisses d’une communauté unique, celle composée des assistant.e.s Servier : C@p’Assistant(e)s.
La communauté des assistantes Servier est née en 2018, elle comprend 290 membres aujourd’hui. Composée d’une core-team et d’un comité éditorial (pour la publication de son journal trimestriel), elle s’est dotée d’une charte et obéit à des règles. Elle s’inscrit également dans la démarche de la transformation Groupe.
Puisqu’animer une communauté demande de l’organisation, de la communication et une bonne dose d’engagement…pourquoi l’avoir créée ? Laissez-moi vous raconter.
Vous pourriez penser : « Mais, pourquoi créer un réseau spécifique alors qu’on pourrait simplement demander des conseils à droite, à gauche ? ». Une communauté permet bien plus que ça ! On ne se contente pas d’échanger des astuces pratiques : on se comprend, on partage un vécu, on a des défis communs et surtout, une même réalité professionnelle.
Créer ce réseau, c’était briser une certaine solitude face à des obstacles pour gagner en force et en confiance, c’était créer un espace où chacun.e se sente inspiré.e et accompagné.e dans son travail au quotidien.
Cela n’a pas été simple. On ne va pas ses mentir : créer un réseau demande de l’investissement. Le premier obstacle a été, sans surprise, le manque de temps. Entre les rendez-vous, les urgences à gérer, et les imprévus, difficile de bloquer des moments pour des échanges.
Petit à petit, ces difficultés ont été surmontées : organisation des premières réunions, parfois virtuelles. Quel bonheur de voir que ça fonctionnait ! Il reste des défis à relever : faire en sorte que chacun.e s’offre le temps de participer, convaincre parfois. Mais, chaque petit pas compte.
Faire vivre le réseau se traduit par :
Une condition pour que cela fonctionne : impliquer le plus grand nombre.
Pour cela, les actions sont variées : demandes régulières d’avis des membres, propositions de co-animation d’événements ou des initiatives, rotations de rôles dans l’organisation, écoute des besoins, simples discussions et mise en avant des idées ou des solutions.
Fières des réussites obtenues ensemble, ce sont des « petites » victoires qui créent de grands moments ! Par exemple :
Les managers et la direction ont été convaincus : la communauté améliore la productivité, renforce la collaboration et contribue au bien-être des assistant.e.s.
Deux membres du Comex sont devenus des sponsors et jouent un rôle clé dans la reconnaissance et les succès. Voilà un signal fort envoyé à l’ensemble de l’entreprise dans l’alignement avec les objectifs stratégiques de l’Organisation. Ce soutien renforce la légitimité du réseau.
Voilà une preuve que l’entreprise valorise l’inclusion et la reconnaissance d’un métier souvent sous-estimé : celui des assistant.e.s.
Et pour la suite : continuer à grandir ! C’est pourquoi de nouveaux formats sont proposés (événements, interventions d’accompagnants externes) pour maintenir la motivation ; ainsi qu’une campagne pour l’engagement de nouveaux membres dans la core-team et ainsi, assurer la pérennité de la communauté.
Avec les évolutions technologiques et la place toujours plus stratégique des assistantes dans l’entreprise, le réseau pourrait bien jouer un rôle encore plus important en devenant un véritable moteur de transformation. Il y a un réel potentiel pour influencer positivement l’organisation, renforcer la cohésion et améliorer l’efficacité.
Avec détermination et patience, ce réseau devient peu à peu une force incontournable.
Propos de Valérie Argoud, membre de la core-team et du comité éditorial du réseau Cap@ssistant(e)s recueillis par Elisabeth Durand Mirtain
Quelle fierté de voir cette communauté d’assistantes voler de ses propres ailes ! Nous avons coopéré au cours de sessions pour voir aujourd’hui ce réseau Cap@ssistant(e)s vivre. C’est presque comme « voir des enfants quitter le nid » …! Elles s’entraident, échangent des conseils, etc. Je suis devenue « spectatrice admirative. » Pour qu’un réseau interne « tourne rond », il faut certains ingrédients : de l’engagement, de l’implication, et un bon sens de l’humour pour surmonter les hauts et les bas ! Eh oui, un réseau, c’est un peu comme une relation amoureuse : il y a des jours où tout roule, et d’autres où on se demande pourquoi on s’est lancé. Mais c’est là qu’on doit serrer les coudes ! Le respect de chacun est essentiel, et n’oublions pas : on inspire davantage en montrant l’exemple qu’en récitant de belles phrases. Alors, Cap@ssistant(e)s, continuez à être des modèles de bonne humeur et de persévérance !
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Dans le tourbillon effréné actuel, la quête de sens m’apparaît essentielle … Telle une boussole intérieure, qui guide et éclaire les choix. Cette réflexion, intimement personnelle, trouve une résonance particulière dans ma vie professionnelle.
Alors que je m’apprête à combiner travail et retraite et que les formations que j’anime sur le « management et la gestion des situations complexes » abordent régulièrement ce thème, cette interrogation me touche particulièrement en ce moment. Je vous propose de m’accompagner dans cette réflexion sur la recherche de sens.
Petite réflexion personnelle : le début d’une nouvelle aventure !
Cumuler emploi et retraite est une transition qui pourrait sembler paradoxale, mais elle est riche de sens. Continuer à exercer son activité professionnelle tout en profitant de la retraite permet de conjuguer le meilleur des deux mondes. C’est, pour moi, une opportunité de transmettre, d’apprendre des autres, et de rester active et engagée … par choix.
Donner du sens signifie principalement créer des liens authentiques avec soi-même et avec les autres.
De plus, cela revient à donner une valeur et une orientation à nos actions quotidiennes. Cela implique de trouver un fil conducteur qui relie nos activités à nos valeurs et à nos aspirations personnelles. En milieu professionnel, cela se traduit par :
Nous vivons une époque où les crises successives nous poussent à repenser nos priorités. Nous nous remettons à réfléchir sur ses fondements, et cette introspection collective est une chance pour chacun de redécouvrir ce qui est vraiment important. De plus en plus d’entreprises adoptent des démarches éthiques et durables, redonnant du sens à leur mission.
Cette tendance est une invitation pour chacun de nous à participer activement à des transformations positives.
Lorsqu’il s’agit de trouver du sens au travail, les managers jouent un rôle crucial. Ils ou elles doivent inspirer et motiver leurs équipes, leur donner une vision claire et leur montrer l’importance de leur contribution. Mais cette responsabilité ne leur incombe pas uniquement. Chacun a un rôle à jouer. Chaque personne a le pouvoir de donner du sens à son travail et à ses actions. Que ce soit en prenant des initiatives, en suggérant des améliorations, ou en soutenant des projets ou des collègues, chaque action compte.
En tant que consultante, je vois cette quête de sens comme une source d’inspiration et de motivation inépuisable. C’est en embrassant les changements et en restant fidèle à nos valeurs que nous pouvons vraiment donner du sens à notre vie.
La vie et le travail ne sont pas seulement des suites d’actions et d’événements, mais des occasions de croissance personnelle et collective. En partageant nos réflexions, nous contribuons à un monde où chacun peut se sentir compris et soutenu. Que ce soit à travers un simple conseil, une anecdote touchante ou une leçon apprise, chaque mot a le pouvoir de changer une vie.
Alors, n’hésitez pas à partager vos expériences et réflexions sur le sens de la vie et du travail. C’est ensemble que nous pouvons inspirer et motiver d’autres à trouver leur propre chemin. Et pourquoi pas une communauté riche d’expériences, où chaque voix compte et chaque histoire a de la valeur !
« Donner du sens » ou « Faire sens » : deux expressions distinctes et expliquée par Karl E. Weick, théoricien américain mondialement connu pour ses travaux sur la théorie des organisations dans les années 1990 et qui apportera un élément de réflexion peut être pour un prochain article !
« Donner du sens » (sense giving) se réfère aux efforts des managers pour influencer la création de sens chez autrui. Ce processus implique la communication et la structuration des informations de manière à orienter la compréhension, façonner les interprétations et guider les actions vers un but précis. Ils adoptent cette approche pour aider leurs équipes à saisir les changements, stratégies ou objectifs organisationnels, tout en gardant un contrôle maximal sur la compréhension de la situation. »
« Faire sens » (sense making) désigne le processus par lequel les parties prenantes attribuent du sens à leurs expériences, surtout dans des situations ambiguës ou incertaines, qui sont caractéristiques d’une période de transformation. Dans un cadre organisationnel, cela renvoie à la façon dont les individus interprètent et donnent du sens aux événements dans leur environnement professionnel pour pouvoir agir et prendre des décisions.
Mon ambition est d’écrire un article qui explore le management, le leadership et la communication et leurs impacts sur la performance dans le milieu du rugby professionnel. Je vous propose une « plongée » au cœur du ballon ovale pour découvrir l’impact concret de ces compétences sur le terrain.
C’est tout naturellement que j’ai « foncé » tel un pilier entrant en mêlée, lorsque l’opportunité de former dans le monde du rugby professionnel m’a été donnée. Mon attrait pour le rugby date de mon enfance (père, président de Club) puis perdure avec mon mari (éducateur puis président d’une école de rugby du TOP 14 et membre du Bureau Exécutif de ce même club).
Cela fait 2 ans maintenant que j’ai la chance de vivre une expérience de formation et d’accompagnement dans le rugby professionnel. Dans le rugby professionnel, la bataille sur le terrain ne se limite pas aux compétences techniques et physiques. Chaque aspect du travail (ou du jeu !) doit être optimisé pour obtenir des résultats.
Les acteurs de ce milieu ont autant besoin d’outils dits de « développement personnel » que ceux qui évoluent en entreprise. En effet, il y a de nombreuses similitudes : l’importance du leadership, le management intergénérationnel, la gestion d’une équipe, la communication, etc. Qu’ils soient managers, entraîneurs, directeurs de centres de formation ou préparateurs physiques (que j’appellerai « manager » dans l’article) … Tous ont la responsabilité de créer les conditions favorables à la performance.
Le choix du mode de management peut être aussi important que le lancer en touche car, il influence directement les résultats sur le terrain.
Légende : TOULOUSE CHAMPION DE France en 2023
Manager ne se résume pas à donner des consignes et à superviser des joueurs. C’est un art subtil qui implique de comprendre les forces et les points de vigilance de chacun, de motiver, de guider et de créer un environnement où ils/elles se sentent soutenu(e)s et valorisé(e)s. Quelques exemples :
« Le manager doit donc être capable de gérer la ou les pression(s), de prendre des décisions éclairées, d’insuffler un esprit d’équipe … Tout ceci avec méthode ! »
La communication … C’est comme le coup de sifflet de l’arbitre … Bien ajustée, tout se déroule bien ! Dans le rugby, on retrouve les dimensions physique, technique et stratégique mais également les relations interpersonnelles : écoute active, communication adaptée à l’interlocuteur, etc.
C’est là que le manager, quel que soit son poste, entre en jeu avec une communication claire et concise pour éclaircir les esprits parfois embrouillés car, pris dans le vif du sujet. Un discours motivateur peut être la clé qui transforme une potentielle défaite en une victoire, tout comme un mot bien placé peut réveiller une équipe. Si les mots ont le pouvoir de galvaniser, d’instruire et de transformer, ils peuvent au contraire mener à des résultats aussi catastrophiques qu’un coup de pied de pénalité manqué dans les dernières secondes du match.
Un malentendu semble anodin au début mais, il peut rapidement s’amplifier et saper la confiance et la cohésion d’une équipe ; il existe des exemples …
Dans le rugby – comme dans la vie – où chaque second compte, la moindre discordance peut avoir des répercussions. Un désaccord entre manager et joueur ou entre membres du staff technique ou médical voire administratif affecte l’ambiance.
Les incompréhensions ne sont pas non plus à sous-estimer. Des instructions mal interprétées entraînent des stratégies inefficaces ou des choix tactiques inappropriés.
Les tensions non résolues créent des divisions au sein de l’équipe, affecte la communication essentielle pour atteindre les objectifs communs. De manière similaire, dans l’entreprise, les conflits entraînent une baisse de productivité, une augmentation du turnover et une détérioration de l’organisation.
Les conflits émergent lorsque les besoins individuels ne sont pas satisfaits : reconnaissance, respect, soutien, etc.
Pour éviter ces situations, obstacles à la performance, il existe des méthodes simples qui font des merveilles ! En reconnaissant et en répondant aux besoins individuels de l’équipe ou de l’entreprise, il est possible de prévenir les conflits et de favoriser un environnement propice à la réussite collective.
Ces outils appris en formation permettent de désamorcer les tensions et de restaurer l’harmonie.
Selon les statistiques de Skill Survey (2024), 77% des employeurs pensent que les soft skills sont plus importantes que les hard skills. De plus, 67% des RH préféreraient embaucher un collaborateur avec de fortes soft skills malgré des compétences dures plus faibles par rapport à une situation inverse.
Les comportements problématiques constatés par les équipes managériales existent dans tous les secteurs donc… dans le rugby : manque d’engagement, résistance au changement, agressivité, négativité, etc. Ces comportements sont contraires à la performance ; ils vont affecter tout le monde dans le Club ou l’organisation. Ils se produisent souvent parce que l’on s’appuie plus sur les compétences techniques et physiques – voire sur l’expérience – que les compétences comportementales, comme exprimé précédemment.
Ce sont pourtant ces compétences dites « douces » (soft skills) qui font une large part du succès. Elles ne sont pas innées, ce ne sont ni des traits de personnalité, ni des talents. Elles s’acquièrent : communication, gestion des émotions, écoute, bienveillance, travail en équipe, etc.
Deux formations adaptées au milieu du rugby professionnel sont destinées à ces sujets :
Anne-Laure Saliba : Lorsque tu te projettes à l’aire de tes vieux jours, que vois-tu ? Toi, te prélassant au parc, jouant au golf ou encore fais-tu partie de ceux qui se voient toujours en train de travailler ? La poursuite du travail te semble-t-elle tout à fait sensée ? Pourquoi continuer une activité au lieu de se la couler douce sous les cocotiers ?
Elisabeth Durand Mirtain : déjà, j’ai du mal à me projeter dans un arrêt total de travailler. Mon objectif aujourd’hui est d’envisager ce que l’on appelle « la retraite » et de conjuguer vie professionnelle et autres activités ou loisirs (bénévolat, nouvel emploi, sport, voyages ou moments partagés en famille). En effet, rester sur le marché du travail volontairement ou par nécessité, peut s’avérer hautement bénéfique. Le travail constituera une forme de complément à une vie déjà bien remplie.
ALS : Es-tu d’accord avec certaines études qui disent que le travail aide à garder la forme physique tout comme la santé mentale ?
EDM : je vois 2 plans. La santé physique dépend de l’intensité du travail ; même si celui-ci peut contrer certains effets négatifs du vieillissement. Exemple : j’ai bien senti qu’assise derrière l’ordinateur tous les jours en période de confinement avait été néfaste dans ce domaine. Par ailleurs, les déplacements sont également une source de fatigue. Tout dépend du dosage … J’avoue avoir du mal avec ce « dosage » de par mon « hyper activité » (rire). A mon avis, le travail s’il est vécu comme un épanouissement aide à se sentir encore « jeune » et surtout utile et vivant. Une nécessité qui explique la tendance de nombreux seniors à faire du bénévolat à l’âge de la retraite.
ALS : Penses-tu que continuer son activité permet de transmettre ses connaissances et de poursuivre sa quête de réalisation personnelle ? Penses-tu qu’avec le temps, on peut mettre à profit ses compétences et ses connaissances pour aller vers de nouveaux environnements professionnels ?
EDM : il y a un aspect égoïste dans la recherche de l’épanouissement personnel trouvé dans le travail ou à continuer à apprendre et à progresser. Il me semble pourtant que c’est un moyen de rester vif et agile d’esprit. L’envie de conserver une vie sociale et une activité, rémunérée ou non, est souvent le meilleur moyen d’entretenir son réseau et de faire de nouvelles rencontres simples et enrichissantes. La réalisation au travail n’est pas un objectif poursuivi par tous et … ce n’est pas une obligation ! On peut s’épanouir au sein de la famille ou d’amis. L’important est d’être en accord avec ses valeurs et de trouver un sens aux choses.
ALS : Je sais que tu adores être entourée et être socialement active. Tu as passé votre vie à travailler et à évoluer socialement dans ton environnement professionnel. J’imagine que tu ne peux pas imaginer ne pas travailler ? Es-tu d’accord avec le proverbe japonais : « lorsque l’on aime ce que l’on fait on n’a pas l’impression de travailler » ?
EDM : je ne connaissais pas ce proverbe japonais et j’y adhère TOTALEMENT. C’est un luxe de pouvoir faire ce qu’on aime et de choisir. Mon métier m’amène souvent à remarquer le mal-être de personnes dans leur emploi. C’est une grande satisfaction lorsqu’elles me disent que la formation leur a apporté du « punch » et redonné de la motivation. Difficile de rester motivé(e) lorsque le travail est constitué des mêmes routines chaque jour ! S’installe alors un manque d’intérêt et de confiance en soi. Une des solutions que je tente de m’appliquer (et de transmettre) est de redéfinir mes objectifs et de regarder s’ils donnent encore envie
ALS : Que dirais-tu de ces artistes qui n’arrivent pas à quitter la scène ?
EDM : elle est surprenante ta question ! En effet, c’est un récent interview de Michel Sardou qui m’a amenée à réfléchir à ce thème : cesser de travailler et prendre la retraite puisque j’ai l’âge ou continuer… Et comment ? Il y a de nombreux exemples d’artistes, chanteurs ou comédiens, Aznavour, Bouquet, Sardou… Pourquoi ont-ils du mal à quitter la scène annonçant la « dernière tournée » ou « la dernière pièce » ? La question se pose : en dehors de la scène qui sont-ils ? Sans faire une comparaison prétentieuse, je ne me suis jamais demandé « en dehors de ton travail de consultante, qui es-tu ? ». Mes boosters sont : apprendre pour assouvir ma curiosité (saine, je précise !) et avoir des contacts humains et des relations diversifiées. Il paraît que prolonger en permanence les mémoires mentales et gestuelles prolonge la vie du système nerveux. Quant à l’énergie créative, elle tonifie l’organisme.
ALS : Est-ce que l’on peut parler d’une vie à plusieurs dimensions ? Des retraités restés jeunes sont peut-être des précurseurs d’une nouvelle façon d’appréhender son existence ?
EDM : Oui et non. D’une part, la vie a plusieurs dimensions : études, travail, retraite. D’autre part, la vie… C’est la vie dans son ensemble. Si l’allongement de l’espérance de vie apporte un « supplément » d’existence, je l’espère, je ne tiens pas à « tomber » dans le syndrome de la retraitée hyperactive qui ne parvient pas à cesser ou à se désintoxiquer du travail. J’ai pourtant dit « ce sera mon corps qui m’indiquera l’heure du départ à la retraite ». Et puis, je me suis ravisée. En effet, ce serait idiot d’arrêter de travailler dans ces conditions. Puisque je prévois de continuer (rires)
L’IKIGAI : regroupe en réalité plusieurs notions autour de nos vies personnelle et professionnelle. Et parmi ces notions, il y a le fait : 1. d’être compétent pour faire ce que l’on fait, 2. d’aimer ce que l’on fait, la raison pour laquelle on se lève heureux le matin, 3. d’être payé pour faire ce que l’on fait, 4. de comprendre que ce que l’on fait est utile. Le premier niveau de satisfaction quand on travaille est sans doute de se sentir compétent. Se sentir au bon endroit, savoir pourquoi on y est. Sentir qu’on excelle dans ce qu’on fait.
Je participe le 21 avril prochain au Workshop Réunir & Activ’Assistante sur la Plus Belle Avenue du Monde au cinéma Gaumont Champs-Elysées : Les Cinémas Pathé Gaumont : Présentation
Je vous attends sur mon stand pour un moment de partage et d’échanges sur vos besoins.
Une vente et dédicace de mon livre « Assistante et office manages, visez l’excellence »
N’hésitez pas à vous inscrire pour y participer et partager un moment exceptionnel :
Workshop au Gaumont Champs-Élysées – 21 avril 2022 (google.com)
Demandez le programme sur le Site Magazine Réunir : Rendez-vous le 21 Avril pour un workshop sous les projecteurs ! – Réunir Magazine (reunir.com)
Je vous présente tous mes meilleurs vœux pour cette année qui commence !