Workshop Réunir & Activ’Assistante

21 avril 2022

Workshop Réunir

Je participe le 21 avril  prochain au Workshop Réunir & Activ’Assistante sur la Plus Belle Avenue du Monde au cinéma Gaumont Champs-Elysées : Les Cinémas Pathé Gaumont : Présentation

Je vous attends sur mon stand pour un moment de partage et d’échanges sur vos besoins.

Une vente et dédicace de mon livre « Assistante et office manages, visez l’excellence »

N’hésitez pas à vous inscrire pour y participer et partager un moment exceptionnel :
Workshop au Gaumont Champs-Élysées – 21 avril 2022 (google.com)

Demandez le programme sur le Site Magazine Réunir  : Rendez-vous le 21 Avril pour un workshop sous les projecteurs ! – Réunir Magazine (reunir.com)

Le besoin : la source de nos émotions et de nos comportements

Les besoins en formation

Une notion relative dont la définition dépend de ceux qui l’interprètent.

Le mot besoin vient du mot « besogne » qui signifiait au XVIème siècle « objet nécessaire pour la nuit » ! Le concept de besoin se définit comme une exigence née de la nature ou de la vie sociale ou comme un état de privation. Cette notion est difficile à cerner, car le besoin est différent pour chaque individu ou chaque communauté culturelle et nous verrons dans cet article que nos besoins sont à la source de nos émotions et de nos comportements.

La définition du concept de besoin a subi une importante évolution. En effet, jusqu’aux années 40, on ne reconnaissait que les besoins physiologiques de l’être humain comme se nourrir, se reposer, se reproduire. Ce n’est qu’au milieu du siècle qu’il fut reconnu la dimension psychologique des besoins humains comme aimer et être aimé, connaître, donner un sens à sa vie.

La théorie de la motivation de Maslow, la plus connue, mais …

Comprendre comment fonctionne le cerveau est la clef qui ouvre toutes les portes. Comprendre le cerveau humain, c’est comprendre les besoins et c’est donc se donner la possibilité de les influencer ! C’est exactement de ce constat, qu’au cours du XXème siècle de nombreux chercheurs ont tenté de modéliser les motivations des consommateurs, on appelle cela le marketing ! Plusieurs théories expliquent l’apparition des besoins physiologiques et des comportements associés à ces derniers.

La théorie la plus connue est celle d’Abraham Maslow dans les années 1940. Sa théorie de la motivation repose sur une règle de priorité des besoins.

Maslow hiérarchise les besoins selon cinq niveaux qui sont, en partant du plus fondamental : les besoins physiologiques, le besoin de sécurité, le besoin d’appartenance, le besoin d’estime et enfin le besoin de s’accomplir.

L’accès à un niveau ne signifie pas qu’il sera acquis pour toujours, chacun d’entre nous s’inscrit dans une dynamique et évolue dans la pyramide au cours de sa vie.

Chez Maslow, la satisfaction des besoins se fait dans un ordre progressif, c’est-à-dire que pour satisfaire le besoin d’un niveau, ceux du niveau précédent doivent obligatoirement être comblés. En effet, la motivation et le désir traduisent selon lui un besoin fondamental. Ainsi, l’importance accordée à chaque besoin varie en fonction du positionnement de chacun dans la pyramide. Il s’agit d’une logique binaire qui veut qu’un niveau soit entièrement satisfait, ou bien pas du tout. Cependant, selon Maslow, seul un certain pourcentage de chaque niveau peut être comblé et ainsi ne pas empêcher de passer au suivant.

… Un modèle qui présente des limites

La première des « contestations » émise à l’encontre du modèle, vient de l’ordre des besoins.

Aujourd’hui, le fait que la quête de la satisfaction des besoins secondaires n’advienne qu’après que l’individu ait comblé ses besoins primaires, n’est plus considéré comme un postulat établi. La forme en pyramide impose de satisfaire un besoin avant d’atteindre le suivant, ce qui n’est pas toujours le cas. La hiérarchie sera différente selon les individus.

Prenons l’exemple des artistes : ces derniers prennent le risque de mettre en péril leur sécurité par une situation précaire pour pouvoir s’épanouir dans leur art. De plus, la hiérarchie change en fonction des différentes phases de la vie, ainsi qu’au sein des différentes civilisations.

La communauté scientifique s’accorde à dire que le comportement de l’individu d’aujourd’hui est directement influencé par la personnalité de ce dernier, c’est à dire son « socio style ». Ainsi, si la personne est plutôt tournée vers les autres, plutôt que focalisée sur des tâches à accomplir, elle agira différemment. Sans compter que sa relation au pouvoir, vient également complexifier la lecture et troubler les cartes.

La deuxième critique de la théorie vient de sa dimension statistique car elle n’a pas été construite sur un échantillon représentatif de la population. Maslow s’est concentré sur une population masculine, blanche et d’un niveau social élevé, les résultats obtenus ne sont donc pas représentatifs et ne sont pas applicables à 100% des personnes. Le manque de données, s’avère être encore aujourd’hui, un obstacle majeur à la vérification du modèle.

La dernière critique est liée au fait que Maslow ne fait pas la différence entre le besoin et le désir. Il laisse ainsi une part de subjectif, car la satisfaction d’un niveau dépend de la perception de l’individu de sa propre situation.

Face aux critiques, Maslow ajoutera en 1970 trois nouveaux besoins :

  • Le besoin cognitif correspond au besoin de comprendre et peut se retrouver dans chaque niveau de la pyramide.
  • Le besoin esthétique exprime la motivation d’améliorer la qualité de la satisfaction des besoins déjà satisfaits dans les niveaux inférieurs.
  • Le besoin transcendantal vise à aider les autres à atteindre leurs objectifs.

Alors, comment saisir l’ensemble des besoins de l’être humain ?

Pour cela il faut définir le besoin comme la nécessité, pour un individu, de répondre aux états physiologiques et psychologiques qu’il ressent. En effet, de façon naturelle et quotidienne, les besoins émergent spontanément et orientent constamment l’action vers des buts précis qui se définissent aussi avec les exigences de l’environnement. Ainsi, l’atteinte de ces buts permet la satisfaction des besoins et favorise le développement de l’individu en harmonie avec son environnement.

Par exemple, lorsqu’un individu choisit d’étudier dans une formation, il fait son choix en fonction de ses préférences et de ses aptitudes tout en tenant compte de ce que le marché du travail peut lui offrir. Si l’individu éprouve un grand besoin de sécurité, il peut accorder une plus grande importance à l’information sur le placement dans le domaine choisi, alors qu’un autre individu qui, lui, a davantage besoin de relever des défis accorde moins de poids à cette donnée dans sa prise de décision.

les émotions

Et nos émotions dans tout ça ?

Nous avons tous des besoins de différents types. Certains sont des besoins basiques, comme l’alimentation et la protection ; d’autres sont des besoins de relation, comme l’affection et la reconnaissance. Les émotions contribuent à couvrir nos besoins car elles nous aident à survivre, à distinguer une situation dangereuse ou une qui nous produit du bien-être. Par ailleurs, elles nous poussent et nous motivent à nous lier et à communiquer avec les autres.

« Dis-moi quelles sont tes émotions et je te dirai quels sont tes besoins »

Ainsi, les émotions sont de véritables compagnons de voyage. Le problème étant, que parfois, nous sommes fatigués d’avancer avec elles. Nous devons donc apprendre à les gérer pour mieux cohabiter intérieurement. Les émotions nous aident à couvrir nos besoins pour survivre et nous motivent à nous lier avec les autres.

Nous existons et nous communiquons grâce aux émotions

Les émotions sont nécessaires pour notre survie ; l’une de leurs principales fonctions est de nous préparer physiologiquement pour l’action. Beaucoup d’animaux présentent des comportements émotionnels qui se caractérisent par leur efficacité ; en d’autres termes, il existe certaines émotions qui nous permettent d’agir immédiatement. C’est peut-être le premier point sur lequel les émotions nous aident à couvrir nos besoins.

Elles communiquent des informations aux autres sur la façon dont nous percevons et interprétons les stimuli, aussi bien internes qu’externes. Généralement, nous réalisons une bonne partie de cette communication à travers la communication non-verbale. Ce type de communication est plus rapide, naturel et intuitif que le langage verbal. De cette manière, même si ce n’est pas intentionnel, la communication des émotions exerce une influence chez les autres.

Les émotions nous servent de guide car elles nous communiquent des informations précieuses sur chaque situation. Elles nous aident à savoir si l’expérience nous convient ou non en fonction de notre ressenti (agréable ou désagréable). De cette façon, selon ce que nous ressentons, nous voudrons répéter une expérience ou l’éviter.

Par conséquent, les émotions sont comme une boussole interne qui aide à nous orienter et savoir ce qui est important : elles nous aident à couvrir nos besoins et nous guident afin de savoir de quelle façon nous devrions agir. Elles sont extrêmement précieuses car, grâce à elles, nous pouvons survivre et communiquer. Nous ressentons d’abord les émotions et, ensuite, nous décidons de ce que nous en faisons, en étant ainsi responsables de nos actes. Le besoin devient la source de nos émotions et de nos comportements. De cette façon, nous serons cohérents avec nos sensations et nos pensées. Nous devons cependant le faire de façon assertive, c’est-à-dire en respectant nos besoins et ceux des autres.

animal social

L’homme est un animal social

En 1987, McClelland, psychologue américain qui développe son activité professionnelle à l’université d’Harvard et de Boston, fixe trois besoins primaires qui se trouveraient selon lui à la base de notre pensée, de notre ressenti et de nos actions : les besoins sociaux. Il définit les besoins les plus importants de l’être humain, ceux auxquels on ajoute l’adjectif “social” :

La réussite – Le pouvoir – L’affiliation

Ces besoins surgissent de la nature même de l’Homme. Ce dernier est un animal social et a besoin d’un processus de socialisation pour développer ses compétences. Ces besoins ne sont pas universels. En effet ils sont le fruit de la nature historique de l’être humain mais également de son contexte socioculturel. C’est pourquoi la liste des besoins peut être relativement différente, bien qu’elle reste cohérente.

Au sein d’une société, l’individu qui n’a pas le sentiment d’appartenir à une communauté de projet rencontrera des difficultés à s’y investir. Pire encore, dans certains cas, un individu peut être mis à l’écart. Les ressentis sont semblables dans les cas de séparation, d’abandon, de trahison. On se sent exclu.

En entreprise, il est donc primordial pour un manager de permettre à ses collaborateurs et à toutes les personnes qui vont contribuer au projet de créer ce sentiment d’appartenance. Cela nécessitera des qualités relationnelles, une capacité à faire preuve d’empathie pour mieux comprendre les attentes et y savoir répondre, des aptitudes à communiquer le sens profond de l’action à entreprendre.

Sans cela on ne peut plus compter que sur la pression ou les objectifs personnels des individus. Autant de choses sur lesquelles un manager n’a que peu de maîtrise.

« Au sein d’une société, l’individu qui n’a pas le sentiment d’appartenir à une communauté de projet rencontrera des difficultés à s’y investir. »

L’évolution de nos sociétés a réduit progressivement les anciens modèles. On appartenait à un village, à une famille unie, à une communauté religieuse etc. Ce besoin est si fortement ancré en nous qu’il doit être comblé de quelques façons que ce soit : supporter une équipe sportive, appartenir à des réseaux sociaux, partager quelques semaines par an des vacances avec les mêmes personnes, etc.

Nous sommes, bien entendu, là encore très fortement dans la sphère émotionnelle. Ce sont les qualités d’intelligence émotionnelle qui vont nous donner une meilleure compréhension de la situation et nous permettre de fédérer un groupe autour d’un projet en rendant tangible cet indispensable sentiment d’appartenance.

Alors comment satisfaire nos besoins ?

Le besoin chez l’Homme est cet élément fondamental qui est à la fois immatériel, intemporel, universel et positif. Il s’apparente à une aspiration profonde à une énergie qui nous pousse à agir. En fait tous les êtres humains ont les mêmes besoins, mais il existe des milliers de stratégies (de moyens) différentes pour les satisfaire. La difficulté dans les relations humaines est d’entendre les besoins derrière ces stratégies.

Si nous réussissons à parler de nos vrais besoins nous arriverons à nous comprendre, alors que nous ne serons pas forcément d’accord sur les moyens dont nous les satisfaisons.

Par exemple, un besoin aussi basique et universel que manger peut amener à des discussions et des conflits sur les choix que nous faisons pour le satisfaire.

Aller bien au-delà de la satisfaction pour une formation ! Pour préparer les formations, je m’attache à recueillir l’ensemble des besoins des futur(e)s participant(e)s. C’est ainsi qu’en amont de la session, chacun(e) reçoit une fiche dans laquelle il(elle) est invité(e) à émettre ses besoins objectif par objectif en citant un exemple qui sera ensuite travaillé en formation. Ces besoins sont exposés ensuite de manière anonyme en début de session. Leur satisfaction est mesurée en fin de stage et il est vérifié que chaque besoin a été comblé par une méthode ou un outil.

De même, il est vital de faire la différence entre « j’ai besoin de » qui n’engage que moi et « j’ai besoin que tu » qui sous-entend que l’autre est responsable de la satisfaction de mon besoin.

« Il faut apprendre à reconnaitre et exprimer nos besoins fondamentaux »

L’aide d’un « accompagnant » en la matière peut être précieuse. Les besoins font d’ailleurs partie des « fondamentaux » du coaching. Comme nous l’avons vu plus haut face à chaque besoin non comblé il y a une émotion négative comme la colère, la frustration, la peur… Les émotions sont toujours en rapport avec un besoin !

Si l’émotion est positive, c’est qu’un besoin a été satisfait. Je suis content(e) car une personne m’a témoigné du respect, elle m’écoute, … Cela satisfait mon besoin de reconnaissance, mon besoin d’être en relation, mon besoin de respect…

Cependant l’émotion peut être négative si un besoin n’a pas été satisfait (souvent ou parfois sans le vouloir). Je ne me sens pas respecté(e), ni écouté(e), …

Plus le besoin non comblé est vital, plus le sentiment de mal être est fort. Pour reconnaître ses besoins non satisfaits et surtout mettre en place un plan d’action pour les combler, l’accompagnement d’un professionnel est donc précieux.

Le besoin de l’Homme réside dans l’apprentissage et dans l’obtention de ressources suffisantes pour être indépendant. Cela signifie que l’homme cherche des défis pour pratiquer, devenir habile et se sentir compétent face aux tâches qu’on lui propose. Il semble clair que parmi nos besoins les plus importants et motivants du comportement, on trouverait le besoin de se sentir compétent, le besoin de sentir son appartenance à un groupe et le besoin de contrôle au sein de ce groupe.

Quels outils pour mieux connaitre ou assouvir ses besoins : La Process Communication©, outil de développement personnel reconnu, distingue 6 types de personnalité avec leurs différents besoins. Identifier son profil et nourrir ses besoins régulièrement permet d’éviter le stress. Nos besoins physiologiques comblés, notre motivation à agir est guidée par la recherche de la satisfaction de nos besoins psychologiques. S’ils sont mal nourris, nous sommes rapidement gagnés par la frustration et la démotivation

Quel talent !

22 octobre 2021

Il y a quelques semaines, Bernard Tapie quittait ce monde et, même s’il n’était pas apprécié de tous, il n’en reste pas moins qu’il a marqué les esprits. Michel Drucker a résumé cet homme hors du commun : « un surdoué, quelqu’un qui a tout réussi ».  Et de rajouter : « Tout ce qu’il touchait, cela réussissait ». C’était un talent venu de loin. Bernard Tapie ne cachait pas sa réussite, il montrait qu’on pouvait démarrer d’en bas et arriver tout en haut ». Est-ce que l’on peut dire que cet homme avait du talent ? En tous les cas, il a pris sa place dans la société. Le titre du livre de Philbert Corbrejaud,« libérez vos talents, personne ne le fera à votre place », m’a fait penser à cet homme qui a marqué les esprits !

Comment parler du talent sans se mettre d’accord sur le terme et son origine ? Inné ou acquis ? Doit-on travailler quand on a du talent ? Peut-on dire que l’on a des talents cachés ? Quelles sont les méthodes pour découvrir ses talents ? Comment utiliser son talent et surtout comment mieux se connaitre ? Qui sont ces talents dont on parle en RH ? Autant de questions sur lesquelles je vais porter mon regard.

 Un talent, d’après le dictionnaire, est une aptitude naturelle et spontanée qui permet à une personne de bien faire les choses dans un domaine donné, avec beaucoup d’aisance et sans efforts apparents.

Et pour contredire cette définition, Jacques Brel disait dans une interview « le talent, ça n’existe pas. Le talent, c’est d’avoir envie de faire quelque chose »

LE TALENT EST-IL INNÉ OU ACQUIS ?

Devons-nous attribuer les capacités extraordinaires d’un individu au hasard ou à la génétique, ou est-ce le fruit d’un travail acharné ? Cette question divise. Il y a ceux qui considèrent que le talent ne s’acquiert que par le travail et d’autres l’attribuent à la génétique. Tandis que de récentes découvertes octroient le talent, à un isolant neuronal qui se nomme la myéline. Et, la plupart des scientifiques considèrent que, l’expérience, le talent, le génie, peu importe le terme qu’on le lui accorde, s’obtient par le travail.

Le journaliste Canadien Malcolm Gladwell a publié un ouvrage intitulé « Les prodiges» consacré aux personnes les plus talentueuses de la planète. Selon ses recherches, et les témoignages recueillis, le talent n’a pas grand-chose à voir avec le succès. Au lieu de cela, c’est la quantité de pratique délibérée qui fait la différence. La pratique délibérée se résume par une activité, avec un effort conçu pour améliorer la performance cible. Ses recherches ont révélé qu’un minimum de 10 000 heures de pratique délibérée est nécessaire pour devenir un expert de classe mondiale dans des domaines établis.

Il est indiscutable qu’un travail acharné porte ses fruits seulement car il semblerait que d’autres facteurs soient liés au génie. La raison à cela, vient du fait que certains pratiquants deviennent des « experts » bien avant les 10 000 heures. C’est le cas du Norvégien Magnus Carlsen considéré comme le « Mozart des échecs » qui contredit cette règle. Son ouvrage s’accompagne de nombreux exemples de sportifs, de musiciens ou autres joueurs d’échecs, ayant atteint le statut d’expert à propos de la règle des 10 000 heures.

Quels sont tes talents ?

Quand la question est posée « quels sont tes talents ? ». Des personnes ignorent la réponse ; elles pensent qu’elles n’en ont pas. La société a souvent élevé au rang de talents, des aptitudes artistiques telles que le chant, la danse, le théâtre, la musique, etc. Donc, de façon inconsciente, le talent serait réservé aux artistes. Et, ceux qui n’ont pas la fibre artistique seraient considérés comme des personnes sans talent !

La vérité est toute autre : chaque personne a au moins un talent … voire même plusieurs. Mais très peu en sont réellement conscients.

Le talent est spontané. Par conséquent, il se différencie de la compétence que l’on peut acquérir à force de travail et d’expérience dans un domaine donné ; sans nécessairement avoir un talent dans ce domaine.

Il existe des talents dits innés (chanter avec une très belle voix, savoir très bien danser sans apprentissage, jouer excellemment au football, etc.) et des talents dits acquis (maîtriser ses émotions, avoir une capacité à gérer des conflits, avoir une capacité d’adaptation exceptionnelle, etc.).

Qu’ils soient innés ou acquis, les talents se développent en général de manière inconsciente, a priori pendant l’enfance. C’est la raison pour laquelle, lorsque l’on travaille à la reconnaissance de vos talents, il est important de revenir à l’enfance, à la recherche de situations ou d’anecdotes, qui peuvent paraître de prime abord anodines mais qui peuvent être révélatrices de talents possédés sans en être conscient.


COMMENT IDENTIFIER LES TALENTS ?


« Le talent est un don que dieu nous a fait en secret et que nous révélons sans le savoir. » disait Montesquieu.


En France, 25 % des salariés avouent être activement désengagés et 69 % reconnaissent qu’ils ne sont pas engagés (1). Au total, ce sont ainsi 94 % des salariés français qui ne sont pas enthousiastes dans le cadre de leurs fonctions et sur leur lieu de travail. L’auteur, Philbert Corbrejaud, a lui-même fait l’expérience de ce désengagement et a frôlé le burn-out à des postes dans lesquels il ne s’épanouissait pas. C’est en prenant conscience de ses talents que ce self-made man a réussi à monter son entreprise pour aider les autres à trouver leur propre voie. Il dénonce l’importance que la société française donne aux diplômes obtenus dans le cadre du cursus scolaire classique, au détriment des talents et de la passion des individus. Chaque projet professionnel est unique. Il faut éviter de se conformer aux attentes des autres, au risque de passer à côté de sa vie.

Nous avons tous en nous des forces (que l’on ne remarque pas toujours) qui nous permettent d’être à l’aise et en confiance dans divers domaines. Ces forces ne sont pas seulement d’ordre intellectuel ou physique, elles sont là, enfouies en nous.

Le combo gagnant pour libérer ses talents c’est : Force / Objectif / Action.

A LA DECOUVERTE DE SES TALENTS

Maxime Gorki, écrivain russe, disait « Avoir du talent, c’est avoir foi en soi même et en ses forces. »
Il s’agit de mettre en pratique le fameux « Connais-toi-toi-même » de Socrate. Cette assertion, sous sa forme impérative, indique que l’exigence de l’homme doit se porter sur sa nature. C’est en se connaissant, en cherchant en lui-même, que l’homme peut trouver la sagesse … et ses talents cachés.

  • Voyez par vous-même en appliquant ce qui suit !
  • Identifiez les choses que vous faites aisément et accordez-leur de l’importance
  • Identifiez les domaines dans lesquels vous apprenez plus facilement
  • Servez-vous de votre entourage comme miroir
  • N’établissez aucune frontière entre votre vie personnelle et vie professionnelle
  • Analysez ce qui vous semble évident mais difficile à expliquer
  • Notez vos réalisations marquantes
  • Et enfin tirer profit de vos échecs

PROFITER SES TALENTS

Les reconnaître, est une première étape, les travailler est la suivante ! Plusieurs outils dits « de développement personnel » facilitent la connaissance de soi, la confiance en soi, l’image de soi, l’estime de soi, et enfin l’affirmation de soi : le MBTI, La Process Communication (2), etc.
Changer le regard des autres par le développement personnel et savoir utiliser ses talents, c’est déjà un talent !
Néanmoins, le talent ne suffit pas. Alphonse Allais disait « Il ne suffit pas d’avoir du talent, il faut encore savoir s’en servir. »

ALORS COMMENT GERER LES TALENTS ?


L’attention des entreprises est souvent ciblée sur les qualités et les compétences. En entretien d’embauche par exemple, que demande-t-on ? Quels sont les diplômes ? Les savoirs ? Qu’avez-vous fait jusqu’à présent ? Les savoir-faire ? Et la fameuse question tant redoutée par les candidat.e.s: « quels sont vos défauts et vos qualités » ?

Et si les recruteurs demandaient : « quels sont vos talents ? ».

La tendance émergente en ressources humaines est la gestion des talents. Cette tendance se propage depuis quelques années. Les entreprises faisant face à la crise ne veulent plus miser que sur les « chevaux gagnants » : les talents.

Si les entreprises désirent rester compétitives et performantes, elles doivent veiller à anticiper les transformations : attirer, fidéliser et former, faire émerger et cultiver le potentiel de tous, permettre d’évoluer.


Autant de leviers que la fonction RH et les managers ont à leur disposition afin de permettre à chacun de s’épanouir pleinement. C’est en cultivant le plaisir du travail, en donnant du sens à tous les niveaux de l’organisation que l’entreprise pourra espérer attirer de nouveaux talents, et surtout conserver les siens ! L’individu restant la clé du succès de chaque structure.
Pour conclure, chaque talent est unique. Il en existe autant qu’il y a de personnes sur cette terre. La connaissance de ses talents, ça rapporte : l’estime de soi puis la confiance en soi

Mais surtout : Vous serez vous ! Et non pas celui qui cherche à ressembler aux stéréotypes !

(1) extraits du livre « libérez vos talents »

(2) J’anime 2 ateliers Process Com©

  • Développer son aisance en communication grâce à la Process Com©
    1. Niveau 1
    2. Niveau 2

Les erreurs d’hier font les succès d’aujourd’hui

21 juin 2021

échec et réussite

Avez-vous déjà connu quelqu’un dont la vie n’est qu’une succession de réussites ? En tout les cas, moi, pas encore ! L’échec fait partie de la vie. Frédéric Dard disait très justement « Dans l’existence, il est important de se préparer des motifs d’échec, ainsi les réussites n’en sont que plus brillantes ».  L’échec peut avoir de nombreux avantages, il faut savoir en tirer parti et surtout s’en remettre. Le but de cet article est de vous aider à surmonter un échec et le transformer en réussite.

Les avantages d’un échec

Instaurer un changement

Chacun de nous connait des échecs qui nous font passer par une ou des périodes difficiles. Il est important de garder en tête que chaque défaite, chaque erreur a une cause qui n’aurait pas été détectée sans la survenue de cet échec.

Une fois détectée, nous pouvons la corriger et essayer de s’en débarrasser. Il s’agit d’instaurer un changement et de redéfinir un ou des objectifs. Pour cela, il faut changer de stratégie : prendre des mesures que nous connaissons mais que vous n’avons pas mis en œuvre simplement par paresse ou négligence.

 « Le succès est fait de 99% d’échec » – Soichiro Honda

(Re)définir ses objectifs

Nous pouvons éprouver des difficultés à prendre des décisions face à des choix. Or, à vouloir gérer plusieurs projets de front, nous risquons de nous éparpiller et de ne réussir nulle part. En effet, il faut savoir faire preuve de beaucoup de discipline. Il vaut mieux se concentrer sur un sujet à la fois, l’un après l’autre. Un des avantages cachés de l’échec est donc de comprendre l’intérêt de la focalisation. Une fois que nous concentrons notre énergie, nous devenons incroyablement productifs. Alors, faisons le bon choix et prenons enfin une décision.

  • Sur quel sujet, dans quel domaine décidez-vous de focaliser toute votre attention ?

Mettre au clair ses priorités et optimiser ses stratégies.

Face à l’échec, deux options : soit abandonner, soit rechercher une manière différente de faire les choses. L’abandon qui serait un échec définitif ne doit être envisagé qu’en ultime recours. Voilà pourquoi l’échec “temporaire” est une bonne opportunité pour améliorer sa stratégie. Il s’agit ici d’un des avantages cachés de l’échec car celui-ci va vous permettre d’aborder les problèmes sous un angle nouveau. Chaque échec révèle une erreur, une mauvaise stratégie ou une mauvaise façon de faire les choses. Alors saisissons en tout le bénéfice.

  • L’échec développe de nouvelles compétences et nous redonne de l’importance à notre existence

Confrontés à des défis majeurs, nous n’avons d’autres choix que de développer de nouvelles compétences. Sans cela, il est fort possible que nous n’aurions jamais cherché à développer de telles compétences.

L’échec nous donne l’occasion de comprendre que nous avons encore la capacité d’apprendre. Le fait même de nous rendre compte de nos capacités renforce notre confiance en nous et nous permet de faire face plus facilement à l’adversité. Les expériences négatives constituent donc pour nous de bonnes occasions de nous surpasser et de devenir meilleur.

  • Un des avantages cachés de l’échec est la possibilité, la bonne occasion que vous offre cette situation, d’apprendre et d’évoluer positivement.

L’échec endurcie votre caractère et (re)motive

L’aphorisme de Nietzsche “Ce qui ne tue pas rend plus fort” n’est pas toujours vrai (selon moi !) mais peut vous servir pour grandir et nous (re)motiver. En effet, cela peut vraiment aider à surmonter les obstacles. A force d’endurer les difficultés et d’en triompher, nous apprenons avec le temps à les relativiser. Alors, même si aujourd’hui les problèmes auxquels nous faisons face semblent insurmontables, dans quelques mois on peut en rire ! Peu importe l’ampleur de la tâche, peu importe à quel point elle peut nous éprouver aujourd’hui, gardons à l’esprit que cela ne sera bientôt qu’un lointain souvenir.

  • Sachez apprécier les difficultés à leur juste valeur, un bon moyen de vous rendre plus fort et plus combattif.

L’échec vous fait apprécier le succès et donne du sens aux choses

Plus difficile est la tâche, plus dur est le combat et plus douce sera la victoire, plus jouissif sera le succès ! En effet, plus vous allez devoir surmonter d’obstacles avant d’atteindre votre but et plus vous lui accorderez de valeur. Plus il vous sera difficile de réaliser votre rêve, plus votre travail aura été acharné pour y arriver et plus vous serez en mesure d’apprécier cette victoire. Voici donc encore à ce niveau un autre des avantages cachés de l’échec.

  • Plus vous allez y être confronté sur le chemin de votre rêve et plus vous serez fier d’y être arrivé.

Pour illustrer nos propos, voici l’exemple d’un homme, Jack Ma. Cet homme a accumulé plusieurs échecs. 24 candidats pour 23 postes à pourvoir dans un KFC, qui a été refusé ? Jack Ma. Idem quand il postule pour être policier : 4 postes, 5 candidats, Jack Ma est encore refusé ! Il rate 3 fois son examen pour rentrer en université. Postule 10 fois à Harvard sans être jamais accepté ! Il créé Alibaba, pendant les 5 premières années, il ne gagne rien. Aujourd’hui Jack Ma est l’homme le plus riche et le plus connu de Chine !

Nombre de personnalités ont connu des échecs avant d’être dans la lumière : Steven Spielberg, Mickael Jordan, Oprah Winfrey, Fred Astaire, Steve Jobs, Bill Gates, etc. Voici un article intéressant https://femmedinfluence.fr/10-personnalites-passes-lechec-de-connaitre-reussite/

Tirons-en les leçons ! Plus le chemin est semé d’embuches, plus il sera accordé des valeurs personnelles et plus nous sommes enclins à gravir de nouveaux sommets.

L’art de cultiver les hasards pour enchanter sa vie : il n’y a pas d’erreur, il n’y a que des heureux hasards !

Confirmation…

La plupart des îles ont été découvertes par hasard, vous pouvez vérifier !

Un autre exemple lié aux effets secondaires : le Viagra. Les scientifiques du laboratoire Pfizer étudiaient un traitement contre l’angine de poitrine. Mais, les patients ont rapporté des érections comme effet secondaire. Par la suite, dans le traitement de l’impuissance, le produit s’est avéré efficace !!

En 1770, Edward Nairne, ingénieur anglais, aurait confondu le pain avec un morceau de résine d’hévéa. La pratique était d’enlever les taches d’encre avec de la mie de pain. Surpris par le résultat et fier de sa découverte, il se serait lancé dans le commerce des premières gommes naturelles au prix de 6 shillings l’unité ! Il y en a bien d’autres : le post-it, la champagnisation, etc.

L’enseignement à en tirer : ne pas s’en tenir à l’échec ou l’erreur mais chercher ce que cela nous apprend. On parle alors du principe de sérenpidité. Un mot compliqué à prononcer, pourtant utilisé mais pas encore reconnu quand je vous écris ! Microsoft n’a pas encore reçu d’information sur ce nouveau terme !

Ce terme, qui veut dire en terme scientifique « une découverte faite par hasard », apparaît la première fois en 1754, dans une lettre de l’écrivain anglais Horace Walpole pour désigner l’art de la découverte qu’il cultive lui-même. Il illustre son propos en utilisant un ancien conte persan « Les trois princes de Sérendip », dans lequel trois frères parviennent à décrire un chameau sans jamais l’avoir vu par simple esprit de déduction.

Sérendipité

Ce conte a influencé le « Zadig » de Voltaire dans le siècle des lumières. La question centrale du conte est le voyage comme meilleur moyen d’éduquer et donner une leçon sur la vie. Les 3 frères sont bien éduqués mais manquent d’expériences. Leur père décide de les envoyer en dehors de leur royaume pour se confronter aux autres et à d’autres réalités. Leur aventure avec le chamelier va les conduire à un procès qui les amènera, après argumentation, à la bénédiction de l’empereur. Et pourtant ils ne cherchaient rien au départ.

  • On ne découvre pas par intention, mais par attention
  • On n’invente pas par volonté, mais par disponibilité.

Voici un autre conte à méditer pour bien saisir le concept de sérendipité : un fermier chinois possédait un cheval blanc dont il était très fier. Un jour, ce cheval s’échappa de son enclos. Les voisins du fermier s’empressèrent de lui dire « Quelle malchance ! » ce à quoi il répondit « Peut-être ». Le lendemain le cheval revint à la ferme avec 12 juments. Les voisins du fermier s’extasièrent « Quelle chance ! » et le fermier de répondre « Peut-être ». Le fils du fermier décida alors de monter une des juments et se cassa la jambe. « Quelle malchance ! » commentèrent les voisins, alors que le fermier continua à dire « Peut-être ». Par la suite, l’armée arriva dans le village et réquisitionna tous les jeunes hommes pour partir à la guerre, sauf le fils du fermier avec sa jambe cassée…

Se remettre de ses échecs ou erreurs – La prise de décision

échec et réussite

Verre à moitié vide ….

Le fait d’entreprendre peut mener à 2 issues :  la réussite ou l’échec. En cas d’échec, nous réagissons principalement de deux manières. La première consiste à accepter l’échec puis à le surmonter dans l’espoir de réussir cette fois. La seconde manière consiste à abandonner. Cette seconde manière est à éviter, car elle nous éloigne de l’objectif. Nous aurons tendance à ne voir que les aspects négatifs du projet.

Ou verre à moitié plein !

Contentons-nous de regarder l’échec en face, comme un objet extérieur, puis faisons son analyse. Pour quelles raisons avons-nous échoué ? L’objectif fixé était-il trop élevé ? Etions-nous réellement motivés ? Avons-vous mis toutes les chances de notre côté ?

Il s’agit de changer de perception de l’échec et pour cela plusieurs possibilités s’offrent à nous :

  • Ignorez les « experts » en « je te l’ai dit » et « tu aurais dû m’écouter, regarde le résultat aujourd’hui ». Le succès demande une certaine prise de risque.
  • Comprenez qu’il est normal d’échouer. Relisez la liste des personnes les plus prospères de ce monde et voyez comment leurs échecs successifs ont été des vecteurs de réussite.
  • Utilisez l’échec comme levier pour vous en remettre, mais aussi pour vous propulser vers l’avenir.
  • Faire une liste de vos échecs en essayant de comprendre pourquoi vous avez échoué.
  • Posez-vous les questions suivantes : qu’auriez-vous pu faire différemment ? Comment allez-vous affronter vos échecs à l’avenir ? Qu’avez-vous appris du passé afin de préparer un avenir meilleur ?

Il est normal d’échouer… Mais, il n’est pas normal d’abandonner. Mieux vaut continuer à échouer encore et encore. Persévérez jusqu’à la réussite. Le succès sera tellement plus important et plus fort lorsqu’il sera atteint.

« Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme. » – Winston Churchill

L’échec nous emmène dans un voyage que nous ne voudrons peut-être pas faire. La réalité est que ce voyage nous aide à devenir la meilleure version de vous-même… comme les 3 Princes de Sérendip !

  • L’échec ne signifie pas la fin.

Et NOTRE responsabilité dans tout ça !

Une nouvelle perception des choses est une aide, mais elle doit être assortie de persévérance. La persévérance est une forme de courage qui permet de traverser les épreuves et de continuer à avancer vers les objectifs malgré la difficulté. Vous avez le droit de vous donner la permission de faire les choses, de vous avouer que ce que vous fait dans le passé n’était pas si bien. En analysant la situation, vous devenez responsable de votre avenir et de vos succès.

Ma conclusion serait de vous donner un conseil et une anecdote.

Le conseil est qu’il est important de savourer de ce que l’on a. Cela nous aide à penser autrement et à regarder les événements différemment.

Et pour l’anecdote : en 2000, après plusieurs licenciements, cdd et missions d’intérim, donc à la recherche d’un nouvel emploi, je m’entends dire « vous êtes vieille maintenant pour trouver un poste ! ». Inutile de le croire, voire de le penser… Après une nuit à analyser ma situation – plutôt que d’aller dîner au restaurant avec des amis 😉 – je décide de m’inscrire à l’Insee pour devenir consultante-formatrice. Pour fêter cela, j’invite quelques amis. Et à l’annonce de ma décision, voici ce qui m’est dit : « tu es folle, tu ne te rends pas compte du boulot qui t’attend ! », « tu vas exploser en charge ! », « tu n’y arriveras pas, il y a trop de monde sur le marché ! », etc. Personne pour me dire « c’est courageux », « bravo », « nous te soutenons » … J’aurais pu me dire « je ne vais pas y arriver ». Cela fait 21 ans que je fais ce métier et que je m’y épanouis. 

Rappelons-nous : utilisez l ’échec comme levier pour vous en remettre, mais aussi pour vous propulser vers l’avenir.

J’anime un atelier de 3 heures 30 sur « Assumer ses échecs et valoriser ses réussites »

Interview : métiers d’Assistante et Office Manager

14 juin 2021

Interview Elisabeth Durand Mirtain

INTERVIEW – ÉLISABETH DURAND-MIRTAIN : Experte du métier d’Assistante et d’Office Manager – YouTube

En avril 2020, je partageais avec Leslie Prudent ma vision du métier d’assistante et d’office manager.

Leslie a créé une plateforme dédiée aux collaboratrices « virtuelles » . Elle permet la mise en relation entre les professionnels et les assistantes indépendantes . Voici une présentation de sa plateforme : https://www.youtube.com/watch?v=f1o52Rg8a2s

J’ai également eu le plaisir de coopérer avec Leslie dans la création d’une formation complète  consacrée à cette catégorie de collaborateurs/trices ; en particulier sur le thème du marketing de soi.

Comment ne pas résister aux visioconférences !

27 avril 2021

visioconference

En 2020, la pandémie de Covid-19 a vu une augmentation drastique du nombre de réunions par visioconférence. Cette nouvelle façon de communiquer a permis aux écoles et à de nombreuses entreprises de continuer à travailler tout en restant à la maison. Des outils gratuits et faciles à utiliser ont proliféré pour continuer la productivité, l’apprentissage et l’interaction sociale pour des millions de personnes. Il n’en reste pas moins que nous ressentons une fatigue de plus en plus importante en restant devant les écrans à longueur de journées et l’attention devient difficile.

Les appels vidéos sont évidemment différents des conversations en face à face. La plupart du temps, les mêmes tâches peuvent être accomplies à distance. Et, ils deviendront rapidement une « seconde nature ». Il faut donc les accepter et leur accorder la même attention et le même enthousiasme qu’auparavant.

Quelles solutions face à cette situation ? Comment trouver les bonnes pratiques pour que ces outils indispensables à l’apprentissage et la productivité deviennent plus faciles à vivre ?

Etre concentré(e) ou faire plusieurs choses en même temps ?

Nous sommes tous persuadés que nous pouvons faire plusieurs choses en même temps. Et c’est ce qui se passe quand nous sommes en réunion en visioconférence toute la journée. Il faut finir tel ou tel dossier, répondre à un SMS, traiter un mail urgent, organiser les journées suivantes.

Mais, le cerveau ne peut pas faire plusieurs choses à la fois. Il cherche sans cesse à répondre à nos besoins, et face aux nombres importants d’informations, il fait un tri. Ce tri est appelé chez les scientifiques : l’attention.

Cessons le multitasking ! Je le constate quand je suis en formation en visioconférence. Par exemple, je peux voir les yeux qui lisent un courriel pendant un exposé ou qui se baissent vers un téléphone portable.

En effet, si on se met à faire attention à tout, notre cerveau sera vite submergé. Même avec 100 milliards de neurones, il y a un goulot d’étranglement.  On ne peut porter attention que sur une activité à la fois. Par exemple, deux schémas d’activité ne peuvent pas se superposer, que ce soit un système nerveux ou un réseau neuronal. On a besoin de l’attention pour sélectionner des endroits précis du champ de visioconférence et éviter la surcharge sensorielle.

La « Zoom fatigue » : absence de signes non verbaux

fatigue zoom
Le « Zoom Fatigue »

Cette attention demandée lors d’une visioconférence engendre une grande fatigue. Une étude récente, faite par l’Université des sciences appliquées de Ludwigshafen en Allemagne, montre des résultats surprenants : plus de 60 % des personnes interrogées déclarent subir cette fameuse « Zoom fatigue » et 15 % en souffriraient même de façon permanente. Les symptômes relevés par les chercheurs incluent une concentration réduite, une impatience, de l’irritabilité, des maux de tête mais aussi des troubles visuels et des douleurs au dos. En effet, les participants déclarent souffrir de l’absence des signes de communication non verbaux tels que la posture ou les micro-expressions. Ils dénoncent également une certaine frustration face aux problèmes techniques qui épuisent leurs capacités de concentration.

4 causes de cette fatigue :

  1. Le « eye contact » en gros plan évoque une situation de conflit intense. Se retrouver face à son interlocuteur dont la tête à l’écran est de 15 cm est inconfortable.
  2. Se voir dans le miroir tout le temps est stressant.
  3. Le champ de visio restreint de la caméra nous cloue sur place et nous prive de mouvement physique.
  4. L’effort pour recréer de la communication non verbale est épuisant.

Alors comment rendre productifs les visioconférences et le travail à distance ? Comment faire de cette révolution technologique un nouvel atout ? Il s’agit de ne plus subir ce nouvel outil mais de se l’approprier ?

L’outil au service de la pédagogie et non l’inverse

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Des outils à notre portée

L’appel vidéo est devenu incontournable pour collaborer efficacement avec l’équipe, avec les élèves, les stagiaires…lorsque l’on travaille à domicile. Réunions de groupe, formations, téléconférences, webinars, ou simple conversation entre collègues, les outils de visioconférence sont nombreux : Zoom, Team’s, Google Hangouts, Skype, Whereby, LiveStorm, Jitsi, Blizz, U Réunion, Webex, ezTalks

La technologie est venue désintermédier des moments déjà particuliers dans la vie d’une entreprise et de ses collaborateurs :

– D’un côté il y a ceux qui aimaient prendre la parole en public ; ceux qui prenaient du plaisir dans la relation avec leur auditoire : scruter les réactions, adapter son discours. Et qui d’un coup, se sont sentis coupés de leur carburant…

– Et de l’autre, ceux qui n’étaient déjà pas très à l’aise avec l’exercice et qui ont vu apparaître des nouveaux outils, la caméra et des nouvelles plateformes, et ainsi venir ajouter une dose supplémentaire de stress dont ils se seraient bien passés…

Que l’on aime ou non, nous devons faire face à des désagréments qui nous poursuivent en visioconférence comme en présentiel. Les yeux rivés sur les écrans des smartphones ou d’ordinateur, ont été remplacés par des écrans noirs aux caméras non allumés. Résultats : un sentiment de solitude accru, l’ennui, pire ennemi de l’efficacité, de la motivation et du changement, fatal pour tant de projets.

Mais attention ! La véritable erreur serait de croire que ce mal est inhérent à la visioconférence ou que nous ne pouvons rien y faire. Car finalement il y a de fortes chances pour que toutes ces personnes dont l’ennui transparaît aujourd’hui, et bien… s’ennuyaient déjà avant ! De la même façon que Powerpoint n’est pas responsable des présentations moches et inefficaces, la visioconférence n’est pas responsable des présentations soporifiques.

Au contraire, cet outil est une véritable chance car elle met en lumière ce qu’il était de temps de corriger depuis un certain temps.

L’outil, quel qu’il soit, est au service de ceux qui apprennent et de ceux qui aident à apprendre.

Réussir ses visioconférences c’est en faire un moment « Utile et Agréable », quel que soit le challenge que vous rencontrerez : qu’il s’agisse de la construction d’un propos, d’un support ou bien même du déroulé général de la réunion !

Le délicat dilemme de l’implication

On s’organise !

Les visioconférences nous accompagneront dans le monde d’après, il faut faire avec et accorder un intérêt tout particulier car elles remplaceront nos réunions traditionnelles. Alors autant y aller et se donner tous les moyens pour une réussir ses moments.

Voici 3 conseils et astuces (parmi tant d’autres) pour améliorer chacune de vos prises de parole en visioconférence :

– Bien structurer le message

Vous le savez déjà : réussir à maintenir l’attention de son auditoire lorsque l’on est en visioconférence est beaucoup plus difficile qu’en présentiel. Vous ne pouvez pas croiser directement le regard des gens, la gestuelle et le non verbal sont limités pour amplifier les propos et surtout impossible de monitorer ! Il n’y a plus que vous, votre discours et votre support de présentation en partage d’écran pour capter l’attention. Mission impossible ? Non ! L’enjeu n’est pas de capter discours est structurée pour donner envie aux personnes en face de leurs écrans de vous écouter.

– Soigner la mise en scène

On pourrait penser qu’en visioconférence le non verbal disparaît. Et pourtant, 90% du non verbal reste toujours présent : le visage, la posture, la voix, … Le non verbal des interlocuteurs disparaît peut-être pour vous, mais n’oubliez pas que celui que l’on écoute et que l’on regarde, c’est vous. Il est donc primordial d’apporter un soin particulier pour le mettre en valeur ! Imaginez votre réunion comme si vous étiez un animateur radio. Ils n’ont pas d’image donc ils se focalisent sur les mots et la voix. Ils ont une facilité à rebondir et à nous captiver.

– Lumière, Son & Décor :

Faites attention à votre éclairage. Essayez autant que possible d’avoir une lumière qui vient éclairer directement votre visage (qu’elle soit naturelle ou artificielle). De la même manière qu’il est important pour de pouvoir lire les visages de ceux qui écoutent, il est important pour eux de bien voir. Il est aussi indispensable de bien soigner le cadrage de son écran. Aucun public n’apprécie de voir vos mains ou votre torse plutôt que votre visage ! Attention aux doubles écrans qui peuvent dévier le regard. Pensez à bien aligner les écrans pour réussir à faire face à la caméra tout en ayant un œil sur vos notes.

Enfin, il est important de faire attention au décor derrière soi qui pourrait venir déranger ou distraire vos interlocuteurs. Et comme on ne peut pas toujours avoir un arrière-plan digne d’un youtuber : pour vous aider, il existe sur la plupart des plateformes des options d’arrière-plan pour flouter votre fond ou même le remplacer complètement par une photo ou une image.

Ne pas chercher à compenser avec un support plus détaillé. Pensez à prendre soin du public en visioconférence (tout comme en présentiel). On oublie les slides surchargées de tableaux, de données, de bullets points … Et oui, personne n’aime devoir se coller à son écran pour déchiffrer ce qui y apparaît !

Enfin, varier les plaisirs 😉 pour animer une réunion en visioconférence. Proposer des exercices, des échanges en binôme ou par petits groupes, faire des sondages, poser des questions mystères voire farfelues, coconstruire de solutions sont autant d’idées à mettre en place pour une réunion réussie et performante.

Animer une réunion à Distance – les + de la formation : Voir la fiche

Le « fameux » learning by doing : les participant(e)s apprennent en faisant

  • Participants acteurs de leur formation
  • Application des méthodes et des outils à leur situation réelle.
  • Les participant(e)s réfléchissent au résultat à atteindre ici, une réunion en visioconférence constructive et dynamique.
  • Prise de conscience des erreurs : condition essentielle pour remettre en question les acquis
  • Un maître mot : pra-ti-quer

La distance amorce-t-elle un vrai virage dans la vie professionnelle et en formation ?

27 janvier 2021

Le confinement a été une véritable opportunité pour nous mettre à distance. Cette obligation nous a forcés à nous adapter, à modifier nos façons de vivre, de communiquer, d’apprendre et de travailler. Certains se plaignent du manque de contact social, et de ne plus pouvoir réellement parler ou échanger en direct. Alors, la question se pose : qu’est-ce que cette notion de distance implique dans notre vie, qu’elle soit personnelle ou professionnelle ? Est-ce que cette distance amorce un vrai virage ?

C’est une nouvelle organisation qui a notamment engendré des effets collatéraux : le développement de la formation « distancielle », lapparition du terme « distanciation sociale » (auquel je préfère celui de « distance de sécurité »), le télétravail, etc. En contrepartie, le frein technologique s’est atténué à mesure du confinement. Le gouvernement a facilité le recours à la formation à distance face au ralentissement de l’économie. Une révolution dans l’univers de la formation s’est amorcée dès le premier confinement. Cette nouvelle mise à distance confirme l’essai et devient la règle. Quels bénéfices tirer de ces changements ?

La distance réinvente la notion de proximité : la proximité organisée

La distance se définit dans le Larousse comme « l’intervalle ou la séparation de deux points dans l’espace, de deux objets ou deux personnes éloignées par une distance mesurable ». Voici quelques expressions qui illustrent bien ce phénomène.   

  • « Garder ses distances », c’est-à-dire s’arranger pour ne pas être concerné par quelque chose, dégager sa responsabilité de quelque chose, ou éviter toute familiarité avec quelqu’un. »
  • « Tenir la distance », ou maintenir ses efforts sur toute la durée d’une course ; ou pour toute action longue et difficile. »
  • « Tenir quelqu’un à distance », soit ne pas laisser approcher quelqu’un de soi ou lui ôter tout prétexte de familiarité, ne pas se mêler de quelque chose. »

Le développement des relations à distance par les outils technologiques et derrière les écrans a largement modifié la notion de proximité. En effet, il s’agit d’une proximité organisée, qui n’est pas géographique mais relationnelle. Elle a toujours existé, lorsque nous nous rapprochons des gens que nous aimons comme nos amis, notre famille, les collègues. Mais Internet et les réseaux sociaux (ainsi que la peur de la proximité géographique due à la Covid) ont favorisé son essor. De ce fait, ils permettent d’échanger et de travailler à distance, en s’abolissant des contraintes de proximité géographique, et donc de distance.

Pouvons-nous nous tenir à distance sur la durée ?

Selon moi… Je ne crois pas ! Le tenter ferait encourir des risques psychologiques et mettrait à mal nos relations sociales. Il est certes possible de s’appuyer sur les ressources de la proximité organisée pour fonctionner à distance et survivre en cette période de pandémie. En effet, nous sommes des « animaux sociaux », qui ont aussi besoin de sentir, de toucher et d’embrasser. Donc, la proximité géographique et la proximité organisée s’avèrent indissociablement unies pour contribuer à la réussite de nos relations sociales.

Une croissance forte de la formation à distance

Les directives du Ministre du Travail ont été claires : “Il faut former plutôt que licencier” ! Les entreprises profitent massivement des mesures qui facilitent la prise en charge des coûts pédagogiques.  Pendant le confinement, les demandes de formations à distance ont explosé : le volume a doublé, voire triplé pour certains organismes [1]. Et pourtant, ce type de format existait depuis longtemps !

Des formations techniques ?  Pas seulement ! Il y a des formations sur l’organisation et le télétravail puis pour développer l’efficacité professionnelle (comment bien démarrer sa journée, se fixer des objectifs ou encore gérer son temps et ses priorités).

Il y a eu une vraie prise de conscience sur des sujets que j’ai animés ces derniers mois. Des thématique comme : « préserver son optimisme en période de crise », « organiser ses priorités en télétravail », « gérer la charge mentale », « manager ses équipes malgré la distance », etc.

L’émergence de nouvelles pratiques : adieu paperboard et post-it !

Aujourd’hui, c’est dans le confort de chez soi avec des contenus originaux et adaptés que l’on apprend.

L’auto-apprentissage est de mise. Cette forme repose sur des accès gratuits (ou pas !) à des contenus et des formats variés qui ont converti les réfractaires au e-learning (MOOC, webinaires, ou vidéo 100% synchrone ou asynchrone) ainsi que le micro learning [2],  très facile à placer dans les agendas.

Le mentoring ; cette forme de transmission des savoirs très ciblée et pragmatique permet une meilleure adaptation aux outils digitaux devenus indispensables pour la continuité de l’activité et le maintien du lien social. Les entreprises multiplient les “référents internes” capables d’accompagner les néophytes du numérique.

Contre toute attente, cette période montre un attrait important pour les soft skills. Les formations à l’intelligence émotionnelle font partie de celles qui ont remporté le plus de succès selon une étude menée du 15 mars au 4 mai 2020 par Unow. On parle ici de la capacité à communiquer, du leadership, de la créativité, de la gestion des priorités, du respect de l’autre, de la gestion du stress, etc.  Le distanciel est dans ce domaine tout aussi efficace avec des conditions : un engagement des deux parties, une relation de confiance avec l’apprenant, un accompagnement tout au long de la formation, une pédagogie basée sur l’action et un suivi.

Ce sont les compétences transversales qui se sont révélées indispensables pendant cette période de changements.

Et le formateur dans tout ça ?

Tout ne peut se faire en auto-apprentissage.

La formatrice expérimentée, que je suis, a modifié ses habitudes, se préparer comme une sportive de haut niveau pour éviter le claquage !

Ma mission a toujours été de donner du sens et de l’envie par une pédagogie active et ludique. Être un guide devient impératif. Personnaliser chacune de mes interventions pour éviter la déshumanisation est indispensable. Respecter le rythme de progression des apprenants, une obligation et consacrer du temps sur toutes les étapes indispensables d’une formation efficace est un atout.

Le défi 

Il réside dans la capacité à proposer des parcours de formation personnalisés. La notion d’ancrage mémoriel devient plus que jamais la priorité numéro 1 pour consolider le nouveau capital de compétences. Le défi consiste également dans l’accès à la formation à distance, convaincre qu’elle n’est pas une version dégradée du présentiel.

Le premier pas est peut-être le plus dur. Les mentalités changent, le déclic a eu lieu et génère de nouvelles façons de travailler.

Une question se pose : a-t-on envisagé la continuité relationnelle ?

Aujourd’hui la relation semble ne plus être « à la mode » et la distance devient la norme. À trop se distancer, le lien social est remis en question. La distance éloigne, rend anonyme, déshumanise. Restons optimiste !

Car, nous avons vu se mettre en place des actions qui portent attention aux autres comme Facetime, les gestes de solidarité en encore les prises de nouvelles, etc. Le lien a été maintenu. Les professionnels ont montré l’exemple en faisant preuve d’inventivité et de continuité pédagogique.

La distance imposée pourrait bien changer profondément tout notre fonctionnement … Et c’est tant mieux !

Une lecture sur le sujet :

« Ce sera mieux après… sauf si on est trop cons ! » de Philippe Bloch – Editions Ventana. Le regard de citoyen et d’entrepreneur et les réflexions de l’auteur sur la période de crise sanitaire. 

Voir également mon article sur « Télétravail, mode d’emploi »


[1] Selon la Fédération de la formation professionnelle, avant la crise, 91% des formations se déroulaient en format présentiel. Sur le mois d’avril, le taux de formations réalisées à distance a triplé, précise la FFP à Localtis. De son côté, la Caisse des Dépôts a constaté un « doublement des formations à distance » proposées sur le compte personnel de formation. Le catalogue des formations éligibles au CPF et réalisables à distance compte 200.000 sessions sur un total de 730.000, par 13.500 organismes. 

[2] Micro-Learning : nouvelle méthode pédagogique, consiste à distribuer les connaissances à assimiler par les apprenants en plusieurs micro-séquences séparées dans le temps mais fréquentes

La motivation ou comment rallumer son feu professionnel !

8 décembre 2020

Entre l’incertitude liée à la situation sanitaire, le chomage partiel, le télétravail, notre motivation est mise à rude épreuve. Peut-on imaginer des solutions pour préserver sa motivation ? La motivation est ce qui explique ou justifie une action, c’est un ensemble de raisons qui pousse à agir. Cette définition du Larousse montre bien que la motivation est un moteur. D’ailleurs, l’origine du mot « motivation » vient de MOTIO qui en latin veut dire « mouvement ».  Il s’agit d’un élément déclencheur qui nous pousse ou non et qui va nous mettre en mouvement.

Décortiquer les différentes composantes de la motivation pourra nous permettre de trouver de nouvelles pistes.

La motivation et de ses différentes composantes

Est-ce qu’il suffit de donner des primes pour motiver ? C’est ce que pensent, un peu rapidement, certaines personnes. Combien de fois entendons-nous en effet que le principal levier de la motivation est la récompense. Et, si c’était plus complexe que ça ?

Pourquoi, par exemple, certaines personnes s’investissent avec autant de ferveur dans des actions peu rémunératrices ? Surtout aujourd’hui où notre liberté de se déplacer et d’interagir est réduite. Qu’est ce qui nous motive à faire quelque chose, à prendre telle ou telle décision, à prendre un risque ou à faire un effort ? D’où vient la motivation ? Quelles sont ses composantes ? On parle des 3 piliers de la motivation, mais aussi de la motivation intrinsèque et extrinsèque.

Les trois piliers de la motivation : sens, maîtrise et autonomie

Le Sens

Pour Daniel Pink[1], la motivation repose sur trois piliers. Le premier est celui du sens. Pourquoi a-t-on besoin de savoir pourquoi nous faisons les choses ?  Selon lui, cela touche aux valeurs. Nous ne sommes réellement motivés que lorsque nous faisons quelque chose dans un but plus grand que nous ; quand nous sommes engagés avec une équipe 3 dans un objectif commun ou dans des valeurs communes.

La maîtrise du travail ou de la tâche à accomplir

Pour D.Pink, la maîtrise est d’abord un état d’esprit associé au sentiment d’efficacité. La tâche à accomplir ne doit pas être simple mais pas insurmontable non plus. Le goût de l’effort trouve son importance. Le plaisir de l’avoir surmonté prend toute sa dimension. Nous sommes motivés quand nous avons le sentiment d’être efficace et utile.

L’autonomie

Le moteur de l’autonomie est le choix. Être autonome est la capacité pour une personne de se diriger elle-même dans le monde. C’est donc de choisir ce que l’on fait (la tâche), comment la faire  (la manière), avec qui (l’équipe) et pour combien de temps (le temps).  Ce que Pink appelle les 4T de l’autonomie : Task, Technique, Team, Time.

« Be hungry, be foolish » – Steve Jobs

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Motivation intrinsèque et extrinsèque

On en parle depuis les années 80 ! Pour faire simple, l’intrinsèque est ce que l’on a en nous et nous motive. L’extrinsèque est ce que l’on nous brandit à l’extérieur comme une promesse. La motivation intrinsèque est le moteur interne qui nous fait agir ; elle est conduite par l’intérêt ou le plaisir sans attente d’une récompense venant de l’extérieur.

En résumé, je fais cela car j’ai plaisir à le faire et non parce que j’en attends quelque chose.

Pour être plus concret, voici quelques exemples de motivation intrinsèque :

  • Faire du sport, parce que c’est amusant et que vous l’aimez plutôt que de le faire pour gagner un prix.
  • Apprendre une nouvelle langue, parce que vous aimez expérimenter de nouvelles choses, pas parce que votre travail l’exige.
  • Passer du temps avec quelqu’un, parce que vous appréciez sa compagnie et non parce qu’il peut améliorer votre statut social.
  • Nettoyer parce que vous aimez un espace bien rangé plutôt que de le faire pour éviter de mettre votre conjoint en colère.
  • Jouer aux cartes, parce que vous aimez le défi au lieu de jouer pour gagner de l’argent.
  • Faire de l’exercice, parce que vous aimez stimuler physiquement votre corps au lieu de le faire pour perdre du poids ou rentrer dans une tenue.
  • Faire du bénévolat, parce que vous vous sentez satisfait(e) et comblé(e) plutôt que d’en avoir besoin pour répondre à une exigence scolaire ou professionnelle.
  • Courir, parce que vous trouvez cela relaxant ou parce que vous essayez de battre un record personnel, pas pour gagner une compétition.
  • Assumer plus de responsabilités au travail, parce que vous aimez relever des défis et vous sentir accompli(e), plutôt que d’obtenir une augmentation ou une promotion.
  • Peindre un tableau, parce que vous vous sentez calme et heureux quand vous peignez plutôt que de vendre votre art pour faire de l’argent.

La motivation extrinsèque est, au contraire, une action provoquée par une raison extérieure : l’appât du gain, l’argent, la gloire, la notoriété ou encore la peur d’être puni, sanctionné ou même la pression sociale. Bref, « le bâton ou la carotte » !

Voici des exemples de motivations extrinsèques :

  • Participer à des compétitions sportives pour obtenir des trophées.
  • Achever les travaux pour de l’argent.
  • Acheter pour obtenir un rabais de fidélité.
  • « Achetez-en un, obtenez une vente gratuite ».
  • Les récompenses pour grands voyageurs.

Ces deux motivations se complètent, nous allons nous investir dans un projet parce que nous aimons concrètement ce que nous faisons au quotidien mais aussi parce nous espérons que notre travail sera reconnu ou parce que nous attendons une prime ou une récompense.

Certains pensent qu’être motivé, c’est consentir à faire un effort pour mener une action dont on attend quelque chose. Il faut donc, pour être motivés, que nous percevions les efforts comme inférieurs au plaisir ou à la satisfaction … que le plaisir soit supérieur à l’effort. On parlera d’une question d’investissement et de retour sur investissement en entreprise !

Si nous n’avons pas confiance en notre capacité à atteindre les résultats visés ou que nous estimons que cela ne nous apportera rien, alors nous ne pouvons être motivés.

La motivation et son corollaire, la démotivation, sont complexes. Il s’agit d’une perception et non de quelque chose de personnel. Ce qui a de la valeur à nos yeux n’a pas la même valeur aux yeux des autres. Ce qui motive certaines personnes n’est pas forcément ce qui motive les autres.

En résumé, la motivation est un ensemble de raisons internes ou externes qui nous poussent à agir. Pour être motivé(e), il faut que les efforts à fournir nous paraissent moins coûteux que les bénéfices tirés de l’action. Tout ceci est donc personnel car les raisons qui nous poussent à agir et les perceptions que l’on a sont variées.  

« La sagesse c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit » – Oscar Wilde

Les pistes pour se remotiver

Pour commencer, faire le deuil de l’avant. Le travail « comme avant » n’existe plus : les choses ont changé, les gens ne sont plus les mêmes, nous ne voyons plus nos collègues, nos clients ou nos fournisseurs, l’entreprise est transformée. La distance est de mise.

Adopter la « stratégie du rétroviseur » est une erreur, faire face à la réalité devient une obligation. Il est important de faire un état des lieux factuels pour affronter cette réalité. Poser sur la table tous les éléments de changement que l’on souhaite prendre pour amorcer la suite.

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Temporiser

La crise a accentué l’anxiété des personnes qui n’arrivent pas à choisir, ceux qui ont peur de passer à côté d’un belle opportunité. Faut il quitter son job pour partir dans le Perche ? Faut il s’accrocher à son CDI ? Laissons les questions lourdes dans les tiroirs et temporisons. Changer de vie peut paraitre la solution, mais une modification de carrière ou de vie, se mûrit. Dédier toute son energie à sa situation actuelle, est un premier pas. Et surtout rester simple dans ce qui nous motive.

« Vis comme si tu devais mourir demain » – Gandhi

La politique des petits pas ou des petites victoires.

Parce que demain est incertain, laissons les objectifs à long terme de côté et sortons les priorités du moment, c’est-à-dire allons vers ce qui est ancré dans le présent.

Partons à la recherche de résultats concrets pour une satisfaction rapide. Mobilisons notre attention sur le « beau et le positif ».

La motivation pourrait sans doute se cacher dans le changement. On n’entend qu’il faut se réinventer. Avons pas le temps ou l’énergie pour faire cela ? Rien ne sert d’aller à contre courant, il est moins fatiguant de s’adapter à la situation pour ne pas se laisser dépasser. La situation d’aujourd’hui n’est pas une menace ou une complication, c’est un nouveau défi. Il pourra s’avérer comme une nouvelle opportunité pour se repositionner et acquérir de nouvelles compétences.

Recréer une dynamique pour permettre de retrouver du sens et de la motivation dans l’action.

Quelques pistes pour aider à retrouver une motivation intrinsèque

  • Recherchez le plaisir au travail et dans vos activités ou trouvez des façons de rendre les tâches engageantes pour vous-même.
  • Mobilisez votre attention sur le « beau » et le positif : nous avons tous la capacité à nous émerveiller.
  • Trouvez un sens en vous concentrant sur votre valeur, le but d’une tâche et la façon dont elle aide les autres.
  • Continuez à vous surpasser en vous fixant des objectifs réalistes qui mettent l’accent sur la maîtrise d’une compétence et non sur les gains externes.
  • Aidez quelqu’un dans le besoin, qu’il s’agisse d’un ami qui a besoin d’un coup de main à la maison ou d’une soupe populaire.
  • Créez une liste des choses que vous aimez vraiment faire ou que vous avez toujours voulu faire et choisissez dans cette liste.
  • Participez à un jeu et concentrez-vous sur la camaraderie et la qualité de votre performance plutôt que sur la victoire.
  • Avant de commencer une tâche, visualisez un moment où vous vous êtes senti fier et accompli et concentrez-vous sur ces sentiments pendant que vous travaillez à la conquête de la tâche.

[1] Journaliste et auteur américain.

Le statut d’indépendant mérite que l’on s’y intéresse

9 septembre 2020

Le statut d’indépendant mérite que l’on s’y intéresse

Être indépendant (pour son travail) c’est ne plus avoir la sécurité des revenus réguliers, ne plus compter ses heures de travail, faire face à la solitude, payer “beaucoup” de charges … C’est aussi être libre d’organiser son agenda et de choisir son fonctionnement. C’est surtout une démarche dont la réussite est assurée par trois mots : la passion, la volonté et l’attitude positive. Ces trois mots reviennent sans cesse quand on demande à un indépendant pourquoi il a fait ce choix.

Il faut dire qu’il y a 25 ans, l’entrepreneuriat n’était pas aussi répandu et attractif qu’aujourd’hui. Il était réservé aux autodidactes ou se transmettait de père en fils. Depuis, on assiste à une vague entrepreneuriale sans précédent, les chiffres sont là, plus de 15 millions de français ont envie de créer leur entreprise et 691 000 ont été créées en 2018. Même si les crises économiques, le chômage et la faiblesse des salaires ont encouragé cette vague, le besoin d’indépendance est une des motivations essentielles qui pousse de plus en plus de personnes à sauter le pas et à se lancer en tant qu’indépendants.

La Passion

« La véritable grandeur d’un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu’il traverse une période de controverses et de défis » Martin Luther King

Une récente étude a révélé que plus d’un tiers des gens considèrent que leur emploi ne sert à rien. Ce sont les fameux « bullshit job ». Ils sont nombreux aussi touchés par le « bore out », syndrome de ceux qui souffrent de trop s’ennuyer au travail.

Dans ces conditions, on constate que beaucoup de personnes sont en quête de sens dans leur milieu professionnel. Elles veulent reprendre leur vie en main, retrouver une joie de pratiquer un métier qui leur plaît. En cela, se tourner vers ses passions peut s’avérer un bon choix.

Alors doit-on se tourner vers sa passion pour créer son entreprise ? Les jeunes fraichement sortis de l’école ont la dynamique qui peut leur permettre de se lancer tout de suite dans ce qui leur plaît. Ils n’ont rien à perdre à essayer. Les trentenaires, quadragénaires ou quinquagénaires ont l’avantage de la maturité, ce qui peut les aider dans un projet entrepreneurial impliquant leur passion. Mais d’un autre côté, il leur faudra certainement consentir à des sacrifices.

La volonté / L’ambition

« La volonté trouve, la liberté choisit » Victor Hugo

La démarche de création doit s’accompagner de volonté et d’ambition dans la réalisation de son projet. 

La volonté est liée au besoin de réalisation de soi, mais va bien au-delà. Ici le créateur d’entreprise aime se lancer dans des projets difficiles, et essaie de relever des défis. Il a clairement envie d’en découdre et met tout en œuvre pour atteindre ses objectifs.

Elle doit s’assortir d’un minimum d’ambition pour passer le cap de l’indépendance. Une ambition positive, bien entendu, qui est sous-tendue par des objectifs honnêtes, avouables, partagés, par exemple le lancement d’un nouveau concept ou d’une innovation. Pour réussir son défi, l’entrepreneur se remettra naturellement en question lors des périodes difficiles.

Beaucoup d’entrepreneurs sont en recherche d’autonomie, souhaitant prioritairement devenir « leur propre patron ». Leur motivation entrepreneuriale est donc la liberté d’action, une valeur qui dépend de leur nature propre mais qui peut parfois se développer en réaction à un vécu professionnel difficile. Ces entrepreneurs souhaitent faire leurs propres choix, fixer eux-mêmes leurs règles et leurs contraintes, bref jouir d’une large autonomie décisionnelle.

J’ai rencontré une personne qui m’a fait part de son expérience quand elle a fait le choix d’indépendance en se comparant à une grenouille : « Vous mettez une grenouille dans une casserole d’eau que vous commencez à faire chauffer, elle va rester tranquillement dans sa casserole sans se rendre compte qu’elle est gentiment en train de mourir à petits feux !! En revanche vous jeter une autre grenouille (l’autre ayant disparu !) dans une casserole d’eau bouillante, elle ne restera pas longtemps dans l’eau, son reflexe sera de ressortir immédiatement pour ne pas mourir ». Cette histoire simple montre à quel point une situation qui parait douillette et protectrice, comme le salariat, peut être la pire des situations à termes. Le statut d’indépendant est comme cette grande casserole d’eau bouillante où la passion, la volonté et l’ambition seront les ingrédients pour réagir au mieux.

Une attitude positive

« Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès » Pierre de Coubertin

Un dernier ingrédient est primordial pour le statut d’indépendant surtout en cette période troublée, celle de l’attitude positive.

« Je me félicite chaque jour d’avoir eu le courage de changer de vie professionnelle. Même s’il y a parfois des tensions, des interrogations, des remises en question, tout ce qui me fait évoluer pour finir, même dans les moments moins faciles, je ne regrette pas d’avoir sauté le pas. Car j’ai vraiment le sentiment d’être allée de l’avant », puis-je me dire sans vanité.

Ce statut devient un véritable art de vivre. Qu’il soit le résultat d’un souhait ou d’un élément extérieur contraint près de 90% des indépendants actuels en France déclarent l’être ou le rester pour de nombreuses raisons :

  • La quête de liberté : la possibilité de mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle, l’aménagement des horaires.
  • La possibilité de travailler partout (travail nomade), chez soi, en clientèle, à l’étranger, au café… Les espaces de coworking à destination des indépendants fleurissent un peu partout dans le monde.
  • La possibilité de mettre en place sa propre organisation de travail, ses propres méthodes, sa propre stratégie.
  • La quête de sens : une certaine fierté de se construire seul, de récolter les fruits de son travail.
  • La possibilité de varier les missions et les clients ; de choisir sa clientèle et ses partenaires.
  • Les défis professionnels qu’impliquent la vie de travailleur indépendant.

La possibilité de rémunération supérieure qu’en contrat de travail salarié, selon le secteur d’activité et à condition de se constituer un réseau de clientèle suffisant, évidemment.

L’aventure entrepreneuriale se transforme en un véritable outil de développement personnel. L’entrepreneur se fixe des objectifs (faire ce qu’il aime, avoir la vie qu’il souhaite, exercer son métier selon ses valeurs, etc) et est particulièrement attentif aux résultats qu’il peut obtenir. Il essaie de s’améliorer voire de se surpasser pour atteindre son but personnel.

Ce type de motivation entrepreneuriale peut conduire à la réussite si le créateur d’entreprise réussit à développer un regard objectif sur ses qualités et ses défauts, et s’il a réellement envie de progresser par rapport à lui-même et dans ses rapports aux autres.

J’ai rencontré beaucoup de personnes, dont des assistant(e)s, qui souhaitaient devenir indépendant(e), un statut qui plait de plus en plus aux entreprises et qui est souvent demandé. J’ai d’ailleurs coopéré à une formation sur « Devenir Assistant(e) Freelance en 90 jours / formation « réussir son pitch » (module 3, chapitre 3) et animé une conférence sur « Pourquoi faire du marketing de soi » https://formation-assistante-freelance.com/programme-de-formation/ .

Une chose est sûre, rares sont les personnes qui ont fait ce choix disent vouloir revenir en arrière. Bien évidemment la période actuelle n’est pas forcément propice au développement de son activité, mais en faisant ce choix de statut la positive attitude devient la meilleure démarche à adopter … Et je sais de quoi je parle !

Mon livre offert aux 10 premiers inscrits !